Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Faire le deuil d’un livre qui n’existe pas

Non, je ne parle pas de livres que j’écris, moi. Non, aujourd’hui, je parle en pure lectrice. Vous l’avez peut-être remarqué mais je me suis un peu défoulée sur Une quelconque aventure, peut-être un peu injustement vu que je le trouvais pas si pire. Mais y a peut-être une raison à cet acharnement. Au cours de l’écoute de ce roman, j’ai vu des carrefours. Une petite voie sur le côté moins évidente que la grosse autoroute qui mène droit vers l’évident. L’auteur n’a pas fait ce choix et je dois désormais faire le deuil de ce livre bien meilleur qui n’a pas été écrit. Ou du moins pas publié… 

Faire le deuil d'un livre

Une imagination qui gambade

J’essaie d’être une lectrice disciplinée. Je m’efforce de ne pas chercher le coupable, de laisser l’auteurice me raconter son histoire. Sauf que mon moi débordant d’imagination, il s’en fout du raisonnable. Il ne veut pas être sage. Tu lui racontes une histoire, il va tout détricoter pour s’en raconter une autre. Ce serait vachement mieux si le duo de flirteurs mourait, ce serait si inattendu. Franchement, niveau méchant, y a cette meuf qui a des accès partout, on me l’a, dit. Ce serait top que ce soit elle la vraie méchante. Bon, j’ai pas identifié sa motivation mais vu que j’ai pas compris celles du vrai méchant, finalement… mais non, ce livre n’existe pas. Il n’existera jamais. A moins que… 

Bill le Boucher, le grand méchant

Faire le deuil ou réécrire ?

À moins que je le réécrive ! Hé oui, ma passion réécriture. Enfin, je dis ça, j’ai pas trop réécrit ce que j’ai dit que j’allais réécrire. Mais dans la trouzaine d’idées de romans que j’ai, la moitié doit venir d’un « non mais j’aurais pas fait raconté ça comme ça ». Genre, à la base, Taylor Rent devait être une réécriture de Pretty Little Liars avec Spencer en coupable parce que je trouvais que c’était un bon rebondissement. Bon, à l’arrivée, c’est plus du tout ça, Taylor. J’ai pas réussi à intégrer l’histoire de messages anonymes. On est beaucoup plus dans Heathers. J’avais commencé à réécrire Lost et toutes mes idées, là. Sur Lost, c’était vraiment parce que je n’arrivais pas à faire le deuil de cette série. Même si je souhaite la revoir pour me refaire une idée mais j’ai actuellement pas le temps. 

Lost, les disparus

Ce livre génial n’existera pas

Parce que rien n’est plus frustrant de voir ce petit chemin bucolique et mystérieux et rester sur la grosse autoroute. J’ai un peu envie de convoquer l’écrivain pour lui demander ce qu’il a foutu. L’auteur ou l’éditeur ? Non parce que je « tape » souvent sur les auteurs en mode « non mais elle était trop convenue ton idée, pourquoi tu as fait ça ? ». Peut-être que dans son manuscrit V1, le couplé qui est sauvé à la dernière seconde est vraiment mort…  Quoi que vu qu’elle est le love interest de tous les personnages masculins, je doute. Mes héros ont été sauvés dans un rebondissement cheapos à la limite de la triche. Faut faire le deuil de ce livre génial que tu as entrevu et qui n’existera jamais. 

Faire le deuil d'un livre qui n'existe pas

Un bouillon de créativité

Je ne vais pas réécrire Une quelconque aventure. Déjà parce que l’univers est trop spécifique et je ne sais pas vraiment la limite entre inspiration et plagiat. Mais il y a cependant un élan intéressant ici. Je suis persuadée que je ne suis pas la seule à être une lectrice indisciplinée. Que je ne suis pas la seule à vouloir réécrire une histoire que je trouve un peu bancale ou bien trop convenue. A partir de là, c’est la magie. Imaginez combien d’œuvres peuvent naître d’une lecture peu satisfaisante. Un bouillon de création permanent. Et rien que pour ça, je suis contente qu’Une quelconque aventure existe.

Nina

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