Si vous furetez régulièrement par ici, je pense que vous aurez compris que j’ai pas mal d’affinités avec les séries. J’en consomme pas mal, beaucoup… sans doute même trop. Parfois, avec mon adoré, on consomme une série et à la fin, on a comme un goût de temps perdu. Genre on s’est tapés six saisons de Murder et à la fin, on était en mode “mais j’ai pas compris pourquoi tout ça, en fait…” Ah bah bravo le veau. Mais je ne prends pas tant ma plume, aujourd’hui, pour chouiner sur la qualité des séries. Mais plutôt pour vous parler de ce besoin brûlant que j’ai parfois de vouloir les réécrire.
Mes idées sont meilleures que celles des scénaristes
J’avais déjà écrit un article similaire en exprimant mon besoin impérieux de réécrire Lost parce que j’avais aimé le début mais la fin, pfff. Puis j’ai été inspirée par Pretty Little Liars. Je voulais le réécrire mais en mode “A., en vrai, c’est Spencer”. C’était tout le principe de mon roman Taylor Rent mais finalement, ça n’a plus aucun rapport vu qu’il n’y a plus de corbeau ou de maître chanteur. C’est plus un mix bizarre entre Heathers et Sharp objects. Et un reportage genre “les vrais meurtres qui ressemblent à des films”. Et aujourd’hui, j’ai envie de rajouter une nouvelle série “Messiah”. Que j’ai pas envie de réécrire en tant que tel mais qui est symptomatique de ce que je ressens face à une série “oh, mmm… meeeeh”.
Des histoires trop compliquées pour rien
Je résume très vite Messiah pour ceux qui ne l’auraient pas vu : c’est l’histoire d’un mec qui prétend être le nouveau Messie et accomplit des miracles dans le monde dont aux Etats-Unis et t’as l’agent Scully de service qui est trop sceptique et Tomer Sisley qui n’y croit pas non plus. Moi j’aime plutôt bien les histoires d’anges et de démons. Parce que durant la fin de mon adolescence et ma prime adultie, je lisais plein de mangas avec des anges et des démons. Je m’étais donc fait une petite culture sur le sujet. Sauf que ça finit généralement en grosse déception. J’avais acheté le DVD de Révélations, une mini série avec Bill Pullman et Natasha McElhone et c’était… compliqué. Malgré l’excellente scène de la gosse frappée par la foudre que j’ai retrouvée à peu près copiée/collée dans Messiah, d’ailleurs. Bref, des fils tirés dans tous les sens et à la fin, ta pelote de laine est trois fois plus emmêlée qu’au début.
De bonnes idées mais des personnages mal écrits
Messiah, c’est différent. Je trouve qu’il y a quelques fulgurances et bonnes idées mais, comme souvent, c’est mal écrit. Enfin, la psychologie des personnages l’est. On a donc une agente du FBI, Eva, qui est sceptique, islamophobe, corporatiste jusqu’au bout des ongles. Et accessoirement fait la gueule en permanence et qui va régulièrement dépasser ses prérogatives dans ce que nous pouvons appeler de la persécution de Messiah. On a aussi Tomer Sisley qui joue Aviram, j’ai même pas compris son personnage. Ses prises de décision sont pétées de ouf mais je crois que le parti pris, c’était un peu “en vrai, il est dépressif”. Oh wouah, qu’est-ce qu’on s’en fout. Bref, il y a zéro nuance entre les sceptiques butés et les croyants béats. Non mais…
La sceptique qui croyait… mais non, mais si
Tiens, tant que j’y suis sur le scepticisme et co, je m’arrête deux minutes sur Constantine. Qui n’est pas une série mais c’est tellement les mêmes reproches que j’ai à lui faire. Le personnage d’Angela n’a aucun sens. J’avais même pas retenu son prénom alors que le jeu de mot est incroyablement subtil, ohlala. Mais en gros, la meuf est sceptique mais croyante mais sceptique. Elle va voir Constantine tout en lui disant “je crois pas en votre charabia” alors que le mec t’a rien demandé. Même quand elle échappe à une attaque de démon, elle reste à jouer les Scully “non mais trop pas”. Et puis tout à coup, plot twist “ah mais j’ai toujours su en fait, je voyais des trucs”. Mais quoi ? Tu peux pas passer du blanc au noir en deux secondes pour les besoins du scénario, ce n’est pas possible, en fait.
Je vais écrire ma propre histoire d’anges et de démons
Alors voilà, je suis chaude pour me lancer dans ma série d’anges et démons un peu revisitée que j’ai en tête depuis 20 ans. J’ai juste un souci parce que j’appellerais bien mon héroïne Ellis parce que j’aime bien mais si on considère que l’héroïne d’Augura s’appelle Iris et celle d’Ezialis… et bah Ezialis vu que c’est très précisément son prénom, est-ce que ce n’est pas un peu redondant ? En tout cas, j’ai envie d’écrire sur le sujet parce que j’ai envie d’écrire un truc qui me ferait plaisir de lire sur ces univers sans que je sois saoulée par le revirement pété des personnages ou leur obstination à ne même pas douter un peu alors qu’ils sont attaqués par une armée de démons… Non parce qu’on va pas se mentir… La seule série qui tient vraiment le coup niveau démons et qui a pas mal bossé son sujet, c’est Lucifer. Oui, parce qu’on peut être drôle tout en soignant son écriture.
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