Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Triada, la triplette télénovéliste

Je suis un peu fatiguée par l’actu en ce moment… Donc rien de mieux qu’une petite fiction inoffensive pour se détendre. Avec Netflix, je peux m’adonner à trois cames. Rien que ça. Il y a les séries coréennes, même si je me suis pas vraiment remise de The penthouse, sommet du n’importe quoi. Et puis il y a les telenovelas. Turques et mexicaines. Je vous reparlerai des turques car aujourd’hui, on va rester au Mexique pour Triada, une histoire assez échevelée avec des triplées qui s’ignorent. Damned !

Triada avec Maite Perroni

La morte est le sosie de la légiste

L’histoire. Aleida est médecin légiste. Se rendant ramasser un corps suite à une fusillade, elle découvre que la victime est son sosie parfait. Choquée, elle décide d’en apprendre plus sur la victime, une déséquilibrée qui avait pris sa psy en otage. Il s’agit de Rebecca Fuentes, une femme de pouvoir qui semble avoir vrillé quelques mois plus tôt. Une femme qui a la même date de naissance qu’Aleida. Une femme dont le corps disparaît subitement. Sont-elles soeurs ou sosie ? Alors qu’Aleida cherche des réponses, elle croise la route de Tamara, un troisième sosie. Ou une troisième soeur ?

Aleida et Becca dans Triada

Tiré d’une histoire vraie !

Triada est tiré d’une histoire vraie. Je le dis de suite parce que c’est littéralement le plan promo de la série. “Ohlala, une série incroyable tirée d’une histoire vraie”. Effectivement, l’histoire est directement inspirée de celle de Robert, Eddie et David, des triplés séparés à la naissance qui ont fait, bien malgré eux, partie d’une expérience sociale mené par le pyschanalyste Peter Neubauer. Celui-ci avait pris des fratries de jumeaux et cette triplette et les avait fait adopter par différentes familles pour essayer de voir la part d’inné et d’acquis chez les jumeaux et triplés. L’histoire ne termine cependant pas sur un happy end car si les trois frères se sont retrouvés un peu par hasard, Eddie s’est suicidé. A noter que Robert et Eddie avaient la même tâche de naissance, un élément absolument pas repris dans l’intrigue alors qu’elle était la base de Au nom de la vengeance.

Tamara et Aleida dans Triada

Une héroïne renfrognée

Donc ici, on a troqué les trois triplés par des tripléEs interprétées par Maite Perroni. Attends, ce visage fermé, cette tendance à perpétuellement faire la gueule, ça me dit un truc… Ah mais oui, c’est l’actrice de Sombres désirs, la telenovela que j’ai arrêté à la fin de l’épisode 01. Ou peut-être 02. Et en plus, ça tombe bien, Aleida n’est pas d’un naturel très enjoué non plus. Mi légiste, mi flic, elle a un gros souci d’alcool et essaie d’arrêter depuis qu’elle a mis le feu à la voiture d’Humberto, son collègue… et ex-amant mais celui-ci ne veut pas quitter sa femme car elle est enceinte. Classic shit. Bref, Aleida fait la gueule et n’est guère sympathique. Tout comme Tamara. Alors on pourrait partir du principe que ahah, ce sont des triplées donc elles ont le même caractère mais je crois surtout que Maite Perroni n’est pas une formidable actrice. D’ailleurs, Tamara se retrouve à jouer Rebecca et les gens ne tiquent que sur le fait qu’elle ne se souvient des prénoms de personne ou presque. Ou le fait qu’à un moment, elle se bourre la gueule et veut rouler une pelle à une de ses amies.

Tamara la classieuse
En toute discrétion au cimetière…

Une telenovela juste un peu chaude

Ah oui, parlons un peu de sexyness. Comme je l’ai déjà dit, les telenovelas next gen sont assez torrides. Si cette série est relativement soft sur le sujet vs Sombres désirs, par exemple, on veut quand même nous mettre un peu de souffre. Ce qui, dans les télénovelas, se traduit par “personnage de strip-teaseuse bisexuelle”, comme Mani dans Au nom de la vengeance. Ici, en l’occurence, Tamara. Ca doit être amusant de calculer la proportion de strip-teaseuses dans les telenovelas vs la proportion dans la vraie vie. Tiens, encore un archétype qui mériterait un article.  Mais la série reste finalement assez sage. A part la scène ultra classique où Tamara, visiblement sous prod, se retrouve dans une boîte et commence à rouler des pelles à un couple en mode “dans cinq minutes, on part en plan à trois”. Ca aussi, c’est une putain de scène cliché. J’en avais parlé pour l’épisode un des Monstres de Cracovie que j’ai jamais plus regardé. 

Une coiffure pour les différencier

Mais si l’histoire est inspirée d’une histoire vraie, évidemment, elle va vite prendre la tangente. Parce qu’on va y mettre un méchant bien plus pervers que celui de la vraie vie. Alors que bon, perso, je trouvais qu’il n’y avait pas besoin de rajouter des épices sur cette histoire-là. Mais ok. On va avoir droit à des secrets, des gens abattus par une tueuse froide qui agit pour le compte d’on ne sait qui, des complots, des “on ne sait plus qui est le gentil et qui est le méchant”. Le tout mené donc par Maite Perroni qui réalise tout rêve d’actrices de séries ou de téléfilms : jouer des jumelles ou des triplées parfaitement identiques. Même si souvent la différence se niche dans les coiffures. Et j’en profite pour vous renvoyer vers Orphan Black que j’avais bien aimé où on a sept ou huit personnages joués par la même actrice dans une histoire de clones. Faudrait que je la remate pour la chroniquer, tiens. A la limite, Triada fait une très bonne mise en bouche d’Orphan Black. 

Orphan Black

Un bon programme pour un week-end de pluie

Bref, je me moque un peu de Triada mais franchement, ça se regarde tout seul. J’ai bingé la série en une journée et même si certains rebondissements étaient un peu convenus et les personnages assez stéréotypés, c’est plutôt de bonne facture. En tout cas assez court pour ne pas créer des péripéties inutiles et tirées par les cheveux. Et des méchants qui ne sont pas juste de gros psychopathes. Ca aussi, c’est pas si mal. En gros, si vous vous em**** un week-end de pluie, ce sera parfait. 

Nina

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