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Les veuves du jeudi ou la vulgarité des riches

Allez, on repart sur de la télénovela, vous êtes d’accord ? Une télénovela mexicaine qui parle de riches qui vivent dans un quartier résidentiel réservé à l’élite. Aujourd’hui, je vais vous parler de la série “les veuves du jeudi”, un titre bien mystérieux pour une télénovela effroyablement vulgaire. Et ce fut bon.

Les veuves du jeudi ou la vulgarité des riches

L’histoire. Dans une zone résidentielle très chic en Argentine, des familles se côtoient sans réellement s’apprécier. Le genre à se dire des “chéries” à tout va pour mieux se poignarder par derrière. On a les hommes qui aiment passer du temps ensemble en se claquant virilement et en s’appelant “connard”. Les femmes, elles, se réunissent entre elles le jeudi et c’est pour ça qu’on les appelle les veuves du jeudi. On va avoir cinq couples : Tano et Teresa, le couple alpha, Ronnie et Mavi, qui sont plutôt les omegas. On a aussi Martin, sorte de politicard un peu raté et son épouse Lala qui est tout le temps enceinte. La belle Mariana, mariée à un vieux chirurgien esthétique qui l’a toute remodelée. A noter que Mariana est interprétée par Zuria Vega qu’on avait déjà croisé dans La vengeances des Juanas. Et enfin Gustavo et Carla, les petits nouveaux. Tout le monde vit sa vie entre mensonges et secrets mais un soir, c’est le drame.

Les veuves du jeudi

La série démarre direct par le drame : Tano, Gustavo et Martin sont dans une piscine et meurent. On sait que Ramona, fille adoptive de Mariana, et le fils de Mavi dont j’ai totalement oublié le prénom et je retrouve pas l’info, sont témoins de l’accident. A partir de là, c’est la voix de Mavi qui va nous narrer l’histoire. Une histoire de secrets et de revers de fortune, pour l’essentiel. Elle va nous raconter l’histoire de ces cinq couples et petit à petit, on va comprendre ce qui a pu se passer. C’est assez récurrent, ce type de narration, actuellement. Commencer par le climax pour nous raconter ensuite comment on en est arrivés là. On a ça dans Mine ou Big little lies, deux séries qui racontent des histoires de couple qui ont tout pour être heureux en apparence, mais…

La viudas de jueves

Les veuves du jeudi est une série est assez courte, six épisodes, et pas particulièrement révolutionnaire. Elle est tirée d’un livre que je n’ai pas lu. Il existe même un film que je n’ai pas vu. On est bien avancé avec ça. Cette série m’a pas mal agacée sur le fond car les personnages sont horribles. Très honnêtement, tu as envie de tous les aligner contre un mur et de les gifler les uns avec les autres. Surtout les personnages masculins et leur grande gueule mais les personnages féminins ne sont pas en reste. Surtout Teresa, dite “Tere”, la femelle alpha qui distille son venin plus ou moins frontalement. Et du coup, quand tu comprends que les personnages vivent quelques revers de fortune, c’est jouissif. Oh my, cette série flatte mes bas instincts.

Mariana et Tere dans les Veuves du jeudi

Mais surtout, là où je trouve qu’elle réussit parfaitement son coup, c’est qu’elle illustre parfaitement la vulgarité des riches. Le côté bling-bling grande gueule, vous voyez ? Juste avant de regarder Les veuves du jeudi, j’ai maté Formula One drive to survive, le docu qui me fait bloquer toutes les infos sur la F1 pour ne pas être spoilée. Alors que bon, l’histoire, ce sont vingt voitures qui tournent sur des circuits et à la fin, c’est Verstappen, qui gagne, quoi. Au début de la nouvelle saison, il y a une réception chez Lance Stroll, un des milliardaires qui a acheté son écurie de F1 pour occuper son fils. Et tout est si vulgaire. Il y a une quintessence de tout ce que je déteste : les cigares, les grosses montres, les chemises blanches en lin, les femmes défigurées par le botox. Eux et leur gros bide qui déborde de leur chemise, elles si fines que tu sais qu’elles ne font qu’un repas par jour. Et encore pas tous les jours. Des gens qui se persuadent de leur propre importance. Et les veuves du jeudi, c’est ça. Littéralement ça. Y a même tout un délire sur Tano qui offre des grosses montres bling-bling à ses potes. 

Tano offre des montres à ses amis

On a donc tous ces mecs qui braillent tout le temps, se traitent de salop et de connard en se tapotant la joue. Ils parlent mal de leur femme parce que c’est des bonhommes, tu vois. En creux, Ernesto le chirurgien qui ne veut pas passer du temps avec les autres parce qu’il les trouve vulgaires et franchement cons. Oui, Ernesto. Bon, toi, tu rafistoles ta femme tous les trois matins pour qu’elle corresponde à ton idéal donc je t’apprécie assez peu aussi. Mais tu as raison. Surtout que ces messieurs fortunés, ce sont des héritiers, pour la plupart. Des héritiers pas très doués en plus puisqu’ils vont connaître des revers de fortune. Les veuves du jeudi prétend raconter une histoire de gens fortunés qui ont des secrets qui vont les mener à leur perte. Mais pour moi, c’est juste six épisodes de “les gens riches sont des gens médiocres comme les autres”. Et j’ai trouvé que ça faisait du bien.

Mariana pré chirurgie

A ceci, je rajoute la dimension huis-clos de ce bled, Los Altos de las Cascadas. J’ai pas vu de Cascadas mais ça claque. La brève histoire de Carla illustre parfaitement cet entre soi dont il est difficile de s’extraire. Jamais vraiment incluse dans la bande des veuves, clashée dès le départ par Tere avant même d’avoir pu ouvrir la bouche, Carla se retrouve seule face à son drame personnel. Seule Mavi finira par lui tendre la main, un peu contrainte par les événements. Et je rajoute également des plans frontaux sur des pénis. On va avoir quelques scènes de cul, pas franchement torrides, plus symboliques qu’excitantes. On va voir quelques seins aussi mais on ne dissimule plus les pénis. Et c’est rafraîchissant… en un sens.

Mavi, la narratrice de

Bref, Les veuves du jeudi est une télénovela réservée à ceux qui trouvent que les riches sont de gros beaufs insupportables. Parce que bon, niveau suspense, on devine assez rapidement où la série va nous amener. Dommage parce que justement, le plot twist et ses conséquences sont intéressants mais c’est un peu trop teasé.

Nina

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