Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Formula One : drive to survive 

Je vais l’avouer direct : je suis fan des docus Netflix. Enfin, j’aime les documentaires en général mais j’avoue que côté Netflix, y a un certain talent d’écriture. Je vais donc vous parler de quelques docus que j’aime bien et que je vous conseille. En premier lieu, Formula One : drive to survive. Avec des moteurs qui vombrissent, du gravier qui voltige et des mecs au physique remarquable.

Formula One : drive to survive sur Netflix

Passion vroom vroom !

J’ai beaucoup suivi la Formule 1 quand j’étais jeune. Je regrette que ça se passe sur Canal+ car je refuse l’idée de payer 30 €/mois (?) pour mater 20 Grands Prix par an. Mais ce fut ma petite passion à la fin des années 90, début 2000. J’avais même un petit site web où je chroniquais chaque Grand Prix et je crois que j’étais plutôt pas mauvaise. Je saisissais pas mal les stratégies, tout ça. Et c’était quelque chose que j’aimais bien mettre en avant car j’estimais que c’était un peu original, quand même. Spoiler : non.

Journaliste auto italienne
Oui, à un moment, il est possible que j’ai caressé le rêve de devenir journaliste F1 mais j’avais très peur de l’avion, ça me paraissait impossible.

Un sport de rich white males

Depuis, je suis devenue féministe et assez écolo et j’ai conscience que la F1 est un sport d’un autre temps. On se retrouve avec 19 Blancs et Lewis Hamilton qui regardent avions et hélicos passer au-dessus de leur tête. Puis ils crament X litres d’essence tout en ruinant des kilotonnes de pneus. C’est tellement polluant, un pneu… La Formule 1, c’est le summum du virilisme. Et encore, ils ont arrêté de placer les jolies filles devant les voitures. Les pauvres femmes, on les empaquetait dans du lycra pour les planter en plein soleil. Mais ça reste de grosses voitures rapides et bruyantes, plein de mannequins et actrices dans le paddock qui suivent la course de leur mec. D’ailleurs, à ma connaissance, les coureurs sont 100% hétéros. Bref.

La F1, un sport machiste

Un vrai soap opera

Donc forcément, la F1 en tant que telle heurte pas mal de mes valeurs. Et pourtant, je me fais à chaque fois avoir par Formula One : drive to survive de Netflix. Au point que je me demande si je devrais pas choper des streams pour suivre à nouveau. Et j’écrirais des chroniques comme au bon vieux temps ! Parce que c’est assez bien écrit, surtout la saison 01. En résumé, les caméras de Netflix se baladent dans les paddocks et captent les histoires, les tensions. Quelques personnages sortent un peu du lot. Le drôle Daniel Ricciardo, le chouchou de la série. Le froid Max Verstappen. La dépressive Claire Williams. Le beau Carlos Sainz Jr et son cousin-manager qui crie tout le temps “VAMOS ! VENGA !”. Les directeurs d’écurie sortis directement de Dallas et autre soaps à base d’hommes d’affaire mi humain, mi impitoyables. Comme Christian Horner (marié à Geri Halliwell qu’on voit dans la saison 2) ou Gunther Steiner. Et mon chouchou : Cyril Abiteboul. C’est le directeur de Renault Sport et son anglais est fantastique. Vous savez, je suis ce genre de personne qui complexe sur son accent anglais. Alors qu’une Allemande m’a dit une fois qu’elle pensait que j’étais anglaise avec mon accent british… Et puis un jour, j’ai entendu Cyril Abiteboul parler anglais et franchement ça va. On doit être au niveau Emmanuel Macron

Cyril Abiteboul et Christian Horner dans Formula One drive to survive

Du suspense à balle

Formula One : drive to survive va surtout mettre en avant les moments de tension. “L’affrontement” Abiteboul/Horner, les bisbilles entre pilotes, le mercato, la survie des petites écuries… Franchement, c’est haletant. Et Dieu sait que si c’était pas sur Canal, je m’y remettrais direct à la F1 même si… même si le fait de pas savoir comment va terminer la course qui s’annonce rajoute du sel. Et genre sel rose de l’Himalaya, voyez. Ahlala, est-ce que Ricciardo va gagner cette course alors qu’il fanfaronne dans les paddocks ? Ou alors c’est encore Hamilton ? Vettel va-t-il se laisser manger par le jeune loup Leclerc ? Je me souviens de certains grands prix qui duraient une heure trente, presque deux heures pour les plus longs, où le parti premier finissait premier. Un manège de métal qui ronronne… Là, au moins, même si le Grand Prix est chiant, les coulisses s’agitent…

Daniel Ricciardo

Et à la fin, Hamilton gagne

Alors oui, la F1 est sans doute un sport d’un autre temps, un sport de riches mâles blancs qui devrait disparaître dans les prochaines années si on est cohérent quelque part. Oui, donc, non… Mais en attendant, je ne peux que vous inviter à mater ça. Je trouve fascinant de voir ce qu’on peut faire à partir d’une matière première pas toujours ouf. Non parce qu’on parle quand même d’un sport où à la fin, c’est toujours le même qui gagne. 

Nina

5 réflexions sur « Formula One : drive to survive  »

    1. Merci ! C’est fou comme cette série a touché un public super large pas forcément branché F1 à la base et qui attend chaque saison avec une énorme impatience

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