Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Hôtel Del Luna, quand l’esthétique et mystique se rencontrent

J’ai longtemps été lectrice de manga. J’aimais particulièrement les shojo, les mangas pour filles, notamment pour leur esthétique à base de grands drapés et fleurs de cerisier qui volètent. Faut dire que j’ai découvert les mangas avec le studio Clamp et niveau esthétique drapé et pétales, on est à fond. Cette esthétique continue d’ailleurs de me marquer. Alors quand je découvre une série coréenne qui me promet une esthétique à base de grand arbre fleuri et belle femme aux longs cheveux, je mords direct. C’est donc parti pour Hôtel Del Luna qui est, de loin, la plus belle série coréenne que nous ayons regardée. Et je parle esthétique pour l’essentiel mais pas que…

Hotel Del Luna, série coréenne

Un hôtel pour le repos des âmes

L’histoire ! Man-Wol est la directrice d’un hôtel mystique à Seoul qui accueille les âmes défuntes pour leur offrir du repos avant leur voyage pour l’au-delà et l’entrée dans le cycle de réincarnation. Grâce à une manipulation d’une sorte de déesse, Mago, Man-Wol rencontre le père de Chan-Sung et lui offre la vie et la richesse contre la promesse que, dans 20 ans, son fils travaillera pour elle. Le père s’empresse d’accepter et envoie son fils à l’étranger. 20 ans plus tard, Chan-Sung revient à Seoul et Man-Wol vient réclamer son dû. Chan-Sung devient donc le directeur de l’étrange Hôtel Del Luna. Très vite, il se met à rêver de la vie de Man-Wol, prisonnière depuis un millénaire de l’hôtel qu’elle gère.

Man-Wol & Chang-Sun, Hotel del Luna

Histoires d’hier et d’aujourd’hui

Alors voici un très bref résumé mais nous allons donc avoir grosso modo deux histoires en parallèle : celle à l’époque actuelle avec, notamment, Chan-Sung, et celle de la vie de Man-Wol avant qu’elle ne devienne, bien malgré elle, la directrice de l’hôtel en punition suite à un crime terrible dont elle n’a aucun souvenir. Nous allons d’ailleurs découvrir l’histoire à travers les rêves de Chan-Sung, voir les pièces se mettre en place de façon inéluctables jusqu’au terrible crime de Man-Wol. Nous aurons d’autres incursions dans le passé grâce au personnel de l’Hôtel, tous des fantômes présents depuis plusieurs siècles. Mago annonce également à Man-Wol que Chan-Sung sera le dernier directeur de l’hôtel et qu’elle l’a mis sur sa route exprès pour, enfin, la délivrer.

Des histoires de rédemption

Hôtel Del Luna va donc mêler plusieurs thèmes et concepts. On va avoir le deuil, déjà croisé dans Demon catchers mais également la rédemption via la réincarnation. Car en côtoyant Chan-Sung, Man-Wol va recroiser les âmes de sa vie passée dont sa pire ennemie. Mais ça parle également de vengeance. Tous les habitants de l’Hôtel ne sont pas toujours très bien intentionnés. Ceux qui ont connu une mort violente et injuste brûlent souvent du désir de se venger, ce qui permet également de mettre un peu d’ingrédients policiers à la série, on aura quelques épisodes autour d’un serial killer, par exemple. Et évidemment, ça parle d’amour puisqu’après 1000 ans de rancune et d’amertume, Man-Wol va enfin retrouver l’amour et le bonheur. Y a même du sexe. Enfin, deux personnages se réveillent dans le même lit, en pyjama, tendrement enlacés mais on n’avait jamais vu aussi torride dans une série coréenne. Tout ça mélangé nous donne une très jolie série.

Romance coréenne

Une esthétique léchée

Et d’ailleurs, à propos de joli… j’ai choisi cet axe pour parler de la série car c’est vraiment une série très léchée esthétiquement. Les séries coréennes ne sont pas avares en plans stylés avec ralentis. On en avait pas mal dans Vincenzo ou The fiery priest pour illustrer un peu le côté badass du héros qui reste stylé même au cœur de la bagarre. Mais là, nous sommes sur un autre niveau. Déjà, les décors sont très étudiés. L’hôtel est beau, notamment l’arbre central dont la floraison dépend de l’humeur de Man-Wol et fleurit au fur et à mesure que sa relation avec Chang-Sun évolue. Et tant qu’on parle de Man-Wol… L’actrice est très belle et la série n’hésite pas à jouer cette carte-là. Surtout qu’elle a un style vestimentaire très affirmé et Man-Wol est un argument esthétique à elle toute seule.

Hotel del Luna

Un peu sirupeux, très émouvant

Bref, cette série est belle. Avec une bonne dose d’humour grâce au caractère en acier trempé de Man-Wol… Elle est souvent insupportable mais adorable en même temps, ça passe. Et évidemment, on a une jolie galerie de personnages secondaires qui vont permettre de créer des situations comiques et incongrues. Mais Hôtel Del Luna est surtout émouvante. Et lors du dernier épisode dont je ne révélerai rien, j’étais à peu près dans le même état émotionnel que pour le dernier épisode de Six feet under. C’est beau, c’est émouvant, c’est subtil. Alors oui, il y a plus de mièvrerie que dans les autres série coréennes dont j’ai parlé jusqu’à présent. Je suppose qu’on est plus dans une série romantique vs les autres qui étaient plus orientées action et personnages badass. Mais n’étant pas la dernière pour cracher sur le sirupeux parce que j’aime pas trop ça, je suis tombée sous le charme de cette série. Je veux une gavroche à voilette, comme Man-Wol. Et son déshabillé, aussi. Et son maquillage.

Gavroche voilette

Une petite pause s’impose

La semaine prochaine, je vous parlerai de… je sais pas mais pas d’une série coréenne car on vient à peine d’en commencer une autre et on l’aura jamais finie avant une quinzaine de jours. Et non, il ne s’agit pas de Squid game car j’en ai bien trop entendu parler pour être hypée, désormais. Et le précédent Casa del Papel m’a pas mal refroidie. Tiens, en voilà un sujet intéressant pour un autre de mes blogs. Je vais essayer de mater un téléfilm mais au vu de mon emploi de temps, je sens que je vais encore disserter sur un soap genre… Plus belle la vie, tiens.

Nina

Un commentaire sur “Hôtel Del Luna, quand l’esthétique et mystique se rencontrent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page