Ca s’annonce intense. Dans le cadre de mes articles “s’occuper en été”, que pensez-vous d’une petite apocalypse ? Je… mmm… ok, dis comme ça, ça fait pas trop envie et on voit mal le rapport. Juste que j’ai regardé une série coréenne à base d’apocalypse météoritique et j’avais envie de vous partager ça car au delà du Kdrama classique avec trop de personnages et beaucoup d’intensité émotionnelle, j’y ai trouvé des idées intéressantes. Et en tant que grande amoureuse de dystopie qui en écrit parfois, il y a quelques ingrédients à récupérer.
La Corée va se prendre une météorite
L’histoire. C’est officiel, une météorite se précipite droit sur la Terre. Dans 280 jours, elle percutera notre planète et annihiler quelques pays comme le Japon ou la Corée du Sud. Premier effet kisskool : de nombreux Coréens essaient de s’enfuir aux Etats-Unis pour survivre. Notamment les plus riches. Parmi ceux qui n’ont pas les moyens de partir, Se-Kyung, une gentille institutrice qui décide de prendre soin de ses élèves en attendant la mort. Mais l’annonce de la fin imminente du monde rend tout le monde un peu fou fou et Se-Kyung va avoir beaucoup de pain sur la planche.
Sans foi ni loi
Schématiquement, Good bye Earth est l’anti-Carol and the end of the world. Dans Carol…, les gens décident de kiffer la vibe jusqu’au bout. Dans Good Bye Earth, ça magouille à balles. Hé oui, on est dans une série coréenne donc on va avoir le classique “les puissants égoïstes et pervers contre les pauvres victimes”. Par exemple, on va assister aux magouilles pour pouvoir fuir le pays et ce ne sont pas forcément les plus vertueux en apparence qui vont respecter les règles à tout prix. Mais surtout, dès le premier épisode, il y a un gros passage de rapts d’ados. Scène qui va mettre Se-Kyung sur la voie de la vengeance.
Une bonne idée noyée dans trop de bla bla
Et c’est une idée géniale, ça. Attention, je vais spoiler mais… je ne vais pas recommander Good bye Earth parce que c’est globalement chiant. C’est long, mais long… Et y a des personnages qui sortent de partout, des rebondissements en pagaille… C’est déjà la fin du monde, était-il nécessaire d’en ajouter autant ? Tout ça pour qu’in fine, il ne se passe pas tant de choses que ça. Les gens parlent, pour l’essentiel. J’en ai regardées, des séries coréennes donc le côté personnages qui apparaissent toutes les cinq minutes, je connais. Mais là, c’était trop. Mais il y avait quelques idées intéressantes, comme dit en intro, et j’ai envie de les recenser.
A quoi bon attendre la fin ?
D’abord, l’aspect psychologique. Dans Carol, on était en mode “bon bah vu que je suis plus obligée de rien, je vais faire tout ce que j’avais envie de faire avant de mourir”. Dans Good bye Earth, c’est le chaos. La société ne fonctionne plus et les personnages ne survivent que grâce au lien communautaire tissé autour d’une église. il y a plusieurs passages où les personnages se questionnent sur le “à quoi bon ?”. Après tout, dans 280 jours, ce sera fini, alors… Une femme découvre par exemple qu’elle est enceinte et elle est très anxieuse de ça. Ce qui est étrange vu que son bébé ne verra, quoi qu’il arrive, jamais le jour.
Et toi, tu veux mourir où ?
Il y a aussi la question de quoi faire au moment X. Où aller. C’est le sujet du dernier épisode où pas mal de gens quittent le quartier pour attendre la mort dans un lieu symbolique pour eux. D’autres se réunissent dans la fameuse église. Ce n’est certes pas aussi touchant que dans Don’t look up mais c’est intéressant de mettre ce point en avant. Durant la série, certains personnages se posent la question du suicide. Pourquoi endurer les jours prochains puisque l’issue est certaine ? La série s’attache pas mal à la vie privée des gens, à leurs pensées face à la déliquescence de la société. Ce qui rend la série si lente, justement. Le parti pris est intéressant mais l’exécution…
On va avoir besoin d’esclaves
L’autre point d’intérêt, c’est donc la magouille. Déjà pour partir aux Etats-Unis mais il y a aussi une autre piste explorée par les riches égoïstes : les bunkers. Sauf que les riches égoïstes, ils aiment pas trop faire les corvées et tout ça donc… ils kidnappent des ados pour les mettre à leur service. Hé oui, le fameux rapt des gamins du début, c’était pour servir de main d’œuvre aux riches. Et je trouve ce concept absolument brillant. Dans les univers post-apo, on est souvent de l’ordre de la bricole. J’ai vu assez peu d’histoires de bunkers à part dans The last man on earth. Ou dans Bunker Palace Hotel où les tâches domestiques sont réalisées par des robots flippants. Et ça pose la question de ce que l’on est prêt à accepter pour survivre. Ces enfants vont échapper à la mort… contre leur servilité.
Long, long, mais une idée à creuser ?
Bref, une série qui aurait pu être mieux gérée. Plus courte, déjà, plus “directement au point”. Donc je ne recommande pas Good bye Earth dans l’absolu. C’est pas si pire, hein. Ce n’est pas énervant, c’est juste long et je ne comprends pas toujours les motivations des personnages. Par contre, j’aime cette idée d’un monde post apo où on élève les enfants pour les transformer en esclave des bunkers. Peut-être qu’un jour, je creuserai cette idée.