On parle toujours de mon roman horribilus, bonjour. Heureusement que j’avais pris des notes. C’est fou comme un roman de 160 pages très mal écrit peut susciter comme réaction. C’est un peu mon Uwe Boll à moi. Sauf que je cesserai l’expérience à un seul livre. Car je privilégie la bonne came… Et j’ai déjà à peine le temps de lire des livres qui me tentent alors bon… C’est pour ça que j’ai jamais fini After, d’ailleurs. Donc après le choix du ton, le personnage débile et l’auto spoiler, on revient sur le suspense avec le plot twist de fin et la motivation des personnages… Parce que j’ai toujours pas compris, en fait.
Ce n’est pas ce que tu crois…
Donc petit récapitulatif : notre héroïne Mickey et son pyjama troué Hello Kitty. J’en peux plus rien que d’écrire cette phrase. Elle a été embarquée dans un faux camp de concentration par son ex avec fausse exécution et tout. Ca, on le sait parce qu’elle nous le dit, dès le départ. On va donc avoir un plot twist et on le sait… Alors pourquoi pas, dans l’absolu. On est drogués à ça depuis 6e sens, Sex crimes ou je ne sais quoi. Mais quand on te prépare à un mindfuck, ça ne marche pas. Non mais imaginez, vous allez voir un film au ciné et le mec d’à côté n’arrête pas de vous dire “c’est pas ce que tu crois”. Du coup, inévitablement, vous ne suivez l’histoire que d’un oeil tout en guettant le moindre indice et quand la vérité explose… ben on avait deviné. Sauf si c’est vraiment bien mené mais en général…
J’ai vu venir le plot twist mais… pourquoi ?
Concernant notre roman horribilus, j’avais bien vu venir le plot twist genre avec panneaux de néons… mais j’ai toujours pas compris en fait. Pour faire bref : Mickey se retrouve chez la nouvelle Présidente de la République, Ruby Labenne pour un week-end chasse. Je suis si fatiguée par tant de subtilité. Comme notre super autrice nous a bien prévenu que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être et nous fait bien comprendre que les comédiens du camp de concentration sont tous là, on sent le climax final arriver. Bon, en gros, Mickey se retrouve à assister à l’exécution de la Présidente sous l’oeil de caméras. Pourquoi ? Et c’est là qu’on se met à salement pédaler dans la choucroute.
Le pire témoin de l’histoire
Toute cette histoire a donc été organisée par l’ex de Mickey, Esmerald, qui a monté tout un truc très complexe juste pour que Mickey se retrouve au week-end de chasse. Car il veut qu’elle soit témoin et écrire ce qu’il s’est passé. Pourquoi ? Parce que “tu es la meuf la plus égocentrique du monde, je savais que tu serais en train d’écrire ton nouveau livre et que tu ne suivrais pas l’actu. Donc je pourrai monter tout ce traquenard pour te faire venir ici et que tu écrives ensuite sur la mort de ma tante”. Je… hein ? On va juste un peu récapituler. Au début du roman, on nous explique qu’à l’élection de la Labenne, des manifestations ont lieu. Donc on peut supposer qu’il y a un peu plus de 3 opposants… Du coup pourquoi prendre la meuf qui s’en fout le plus au monde pour écrire un témoignage sur cette nuit sanglante ? Alors qu’elle écrit affreusement mal, en plus. Parce qu’elle avait déjà écrit un roman pour dénoncer le Bloc National… enfin, un roman de vengeance de gamine ? La meuf s’en fout, tout le roman tourne autour du fait qu’elle s’en fout, qu’elle ne pense qu’à elle, qu’elle est réellement stupide et inculte. Peut-on imaginer pire comme témoin de l’histoire ?
Evite le plot twist si tu ne le maîtrises pas
Bref, déjà que je ne suis pas convaincue de la nécessité d’un plot twist à tout prix car c’est quelque chose de difficile à manier, le faire reposer sur un raisonnement totalement illogique des personnages, ma foi… A la limite, le roman aurait pu avoir de profondeur si le camp de concentration était réel et que Mickey se battait pour sa survie. Mais même si elle ne sait pas que tout est faux, elle s’en branle. Elle.s’en.branle. Je pourrais aimer l’idée que l’Histoire t’appelle, par exemple. Mais non, là, rien n’a de sens.
La méchante aussi est toute nulle
Mais je ne vous ai pas encore parlé de la méchante de l’Histoire, la Sorcière au sens propre du terme, à bien y penser : Rubis Labenne. Je vous en parlerai une prochaine fois parce que niveau subtilité, sans surprise, on repassera.