Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Vivre pour écrire

Sous-titre : maintenant que j’ai 42 ans, je fais bien ce que je veux. Récemment, je suis retombée dans ma passion pour Jorane. De réécouter cette musique qui a été fort présente dans ma vie aux alentours de mes 23 ans, ça m’a rappelé un truc. L’époque où je pensais que je serai vraiment écrivaine quand je serai grande et qu’il me semblait essentiel de vivre pour écrire. J’écoutais Jorane et j’imaginais une histoire de violoncelliste et de robot géant, extraterrestres… J’ai gardé la violoncelliste pour une autre histoire que je n’ai jamais finie. A peine commencé, plutôt. Mais pour écrire la vie d’une violoncelliste, il me paraissait essentiel… de savoir jouer.

Accumuler les expérience pour un écrit réaliste

Il y a toujours eu cette critique, sur les fictions. “Ce n’est pas crédible, ça se voit que la personne ne sait pas”. Moi, ça m’angoissait. Imagine, je raconte un truc et ça n’est pas possible. Je vous rassure, j’ai écrit des trucs pas possibles… Mais à cet âge-là, j’estimais que je devais vivre les choses pour les écrire correctement. J’ai donc pris des cours de violoncelle. Je n’ai pas brillé. Mais quand j’entends des morceaux de violoncelle, je ressens l’archet gratter la corde et le son vibrer dans la caisse. Toujours ça de pris. J’ai pris un cours d’escrime et j’étais un peu désolée à l’idée de devoir sauter en parachute pour expérimenter, des fois que. Alors qu’aucun de mes personnages n’a jamais sauté en parachute. Ou pris de la drogue parce que ça, aussi, il me semblait devoir le vivre. Vivre pour écrire.

Se droguer pour écrire

Ca me titille

Alors la bonne nouvelle, c’est que mes personnages ne sont pas drogués donc je suis pas obligée d’y aller. Faut dire que vu que je suis fort impressionnée par l’effet des anxiolytiques sur moi, je vais en rester au niveau CBD et mélatonine, je pense. Puis je déteste les personnages drogués. Tiens, sujet d’article, je note. Mais j’y repensais alors que je chantais mentalement une chanson de Jorane et que je me disais que j’avais envie de refaire du violoncelle. J’en avais envie en écoutant Worakls aussi… mais à chaque fois que j’ai une envie, je me heurte au « à quoi bon« . A la limite, sur le sport, ça me fait toujours du bien. Mais faire du violoncelle ? Je ne serai jamais musicienne. Mais bon, je fais de la comédie musicale et je ne serai jamais chanteuse non plus. Pas professionnellement en tout cas. Pareil, j’ai une envie folle de réapprendre l’allemand. Ca servirait sur le CV, oui, en mode “ohlala, je dois être un peu intelligente quand même”. Mais ça me titille fort, c’est comme ça. 

Apprendre l'allemand

Me prendre et me reprendre de passion

Longtemps, je me suis bloquée. Pour le à quoi bon et puis parce que je ne voyais pas le long terme. Mais pourquoi le long terme, en fait ? Pourquoi ne pas admettre que l’on fait les choses pour tester, pour ressentir. C’est pas grave si je ne joue pas correctement du violoncelle, je sais ce que c’est d’en jouer. J’ai envie que la Québécoise amoureuse d’Albert fasse de la batucada. J’en ai fait une fois, j’ai un peu idée de ce que c’est. Et peut-être que j’en referai. Un peu, beaucoup. Tant que j’en ai envie. Puis quand j’en aurai assez, je passerai à autre chose. Et peut-être que j’y reviendrai, comme je peux parfois replonger avec ardeur dans une musique que j’aimais tant et que je n’écoutais plus vraiment. Jorane ou Starmania. Me reprendre de passion, m’obséder. Vivre mes passions pour assouvir ma curiosité. Vivre pour écrire.

I am Dina

Je veux mille vies

Hier, j’ai eu 42 ans et j’expliquais sur un autre blog que j’avais envie de devenir une dame excentrique. Et dans cette excentricité, j’ai un peu envie d’y ajouter la couche de la dame qui a vécu plein de choses. Qui a eu mille vies. Qui s’est frotté à mille choses. Peu importe si ça ne pisse pas loin, finalement. Si je sais juste un peu jouer du violoncelle, si je sais juste taper en rythme sur une caisse claire. Ou que je spreche Deutsch juste dans ma chambre. Si je fabrique des choses pour moi. Parce que tout ça, je le vis. Ca m’aidera peut-être à écrire, peut-être pas. Mais au moins, je neutralise le à quoi bon et je tente ce qui me plaît. Maintenant, me reste à trouver des ateliers à Bordeaux, je ne sais même pas où chercher. Mais tout sert.

Nina

3 réflexions sur « Vivre pour écrire »

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