Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

The fiery priest : le prêtre castagneur

Il y a quelques années, Meeea avait expliqué ce qu’était le high concept. Par exemple “c’est Die hard sur un bateau ou une école militaire”. Allez regarder sa vidéo sur L’école des héros. Et regardez toute sa chaîne si vous connaissez pas, ce garçon fait du très bon travail. Les séries coréennes m’ont l’air de fonctionner un peu pareil. Il y a un héros qui va accomplir sa quête de justice et de vérité, avec une belle héroïne à ses côtés. Toute la variation va être l’identité du dit héros. Alors après le robot humanoïde, le mafieux italo-coréen auto-bronzé et le zombie, je vous présente… le prêtre. Oui, car dans The fiery priest, le prêtre, il est surtout là pour botter des culs.

The fiery priest, série coréenne

Un prêtre qui prèche avec ses poings

L’histoire. Le père Kim est un prêtre peu conventionnel. Pour défendre ses ouailles de charlatans païens, il n’hésite pas à aller tabasser un peu ses derniers. Il est entré dans les ordres après avoir rencontré le père Lee. Un prêtre que tout le monde aime fort et qui sert de figure paternelle à la moitié des personnages. Mais le père Lee est assassiné. Enfin, la police conclue à un suicide, ce qui empêche le brave père Lee d’avoir un enterrement digne de ce nom. Le père Kim va donc se battre pour obtenir cet enterrement. Il va jusqu’à écrire au Pape mais surtout pour prouver que le père Lee a été assassiné. 

L'enterrement du prêtre Lee

Une procureure, des flics traumatisés, une nonne, un Thaïlandais…

Dans sa quête, il va se retrouver aux prises avec Dae-Young, un policier qui se fait régulièrement mettre des coups de pression par ses collègues. Ce dernier est traumatisé par la mort de son ex-coéquiper, tabassé à mort par des voyous. Il surprotège donc sa jeune coéquipière, Seung-Ah. Il va également croiser très régulièrement une procureure fort jolie mais fort insupportable Kyung-Sun. Qui est d’abord caractérisée par ses soucis de digestion. Puis on a la galerie de méchants avec Cheol-Bum, un homme d’affaire corrompu, notre grand classique et des petites frappes. Aux côtés du père Kim, on trouve le jeune prêtre Sung-woo et la nonne In-Kyung. Mais aussi des paroissiens comme Yo-han ou Song sac. Ce dernier ayant comme particularité d’être Thaïlandais et se fait harceler par les petites frappes du quartier à cause de son accent. 

Le cast de The fiery priest

Des personnages secondaires bien utiles

On retrouve ici les ingrédients classiques. D’abord des personnages secondaires hauts en couleur qui ont tous une back story qui servira à un moment du récit. Genre le jeune prêtre est un ancien enfant star qui redeviendra acteur au besoin. La nonne est en fait une ancienne reine du poker. Le Thaïlandais se souvient tout à coup qu’il sait se battre… D’ailleurs, on avait la même dans Vincenzo. un personnage à l’air hyper faible, se faisant mettre des coups de pression par tout le monde et qui, tout à coup, se révèle un poids lourd de la bagarre. Tu avais oublié que tu savais te battre ou c’est comment ? La jolie fille qui, au début, déteste le héros mais à la fin… Alors bon, ici, c’est un prêtre le héros. Un prêtre catholique donc pas de baiser ou quoi que ce soit mais une certaine tension romantique entre les deux. Et évidemment, la corruption des politiques, de la justice et des entrepreneurs, notre grand classique.

Tension romantique dans une série coréenne

Une quête de rédemption

Mais surtout, les personnages sont en quête de rédemption. Le prêtre Kim est un ancien soldat traumatisé par la mort d’enfants qu’il n’a pas pu sauver pendant la guerre. J’ai cependant pas compris quelle guerre vu que les enfants concernés étaient clairement asiatiques et que le père Kim est bien trop jeune pour avoir même connu la guerre en Corée. C’est des fois le léger souci quand on pique quelques archétypes à des séries américaines. Eux, ils sont tout le temps en guerre donc le syndrome post-traumatique du soldat, c’est facile… Bref, le père Kim veut racheter ses péchés, Dae-Young culpabilise de ne pas avoir pu sauver son coéquipier et surprotège Seung-Ah. La procureure Kyung-Sun préfère renoncer à sa carrière prometteuse quand elle comprend qu’elle aide ceux qui ont fait taire le père Lee car il l’a aidée quand elle était plus jeune. Et les personnages secondaires évoluent également pour devenir de meilleures personnes. 

The fiery priest

Montagnes russes émotionnelles et laxatifs

En fait, The fiery priest, c’est Vincenzo mais tu remplaces le mafieux par un prêtre, le plaza par une église. Et l’héroïne met plus de temps à rejoindre le côté lumineux de la force. Sauf que Vincenzo, c’était bien et the Fiery priest… un peu moins. Niveau mélange d’émotions, c’est assez violent. On a la mort du père Lee qui arrive dès le premier épisode avec tous les personnages qui pleurent et tu as une scène très violente vers la fin de la série. Presque au niveau de Negan dans The walking dead. Mais à côté de ça, il y a un humour très prononcé. Et assez lourdingue. Certaines scène sont si gaguesques que j’ai d’abord cru qu’on était dans une série comique façon Zombie detective. Y a quand même un épisode où les sbires sont empoisonnés avec du laxatif et ils se chient très longuement dans leur froc. Événement symbolisé par des pétales de roses voletant partout pour bien exprimer le côté odorant de la chose. Et vraiment, ça dure cette histoire, c’est loooooong. La série est très branchée déjection puisque la très chic Kyung-Sun a des petits soucis d’intestins et se retrouve à un moment paniquée car elle doit aller aux toilettes de toute urgence et il n’y a pas de papier. 

Le sbire dans The fiery priest

Pas ma pref’

Bref, même si certaines scènes sont vraiment drôles et barrées, je me suis moins attachée aux personnages. La série est sympa mais dans le style, vraiment, je reste sur Vincenzo. Même si c’est intéressant d’apprendre que la religion catholique est importante en Corée du sud, c’est même la plus importante. D’où de nombreuses scènes dans des églises, comme Sisyphus ou The good detective.  

Nina

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page