Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Les mini-séries, c’est oui

Actuellement, débutant une période de chômage, j’ai du temps pour mater quelques séries. Et j’ai un goût particulier pour les mini-séries. Vous savez, ce côté “six à huit épisodes et on en restera là”. Narrativement, c’est juste parfait : une sauce à point, pas trop rallongé ni trop dense. Le temps de raconter une histoire sans l’étirer à l’infini. Alors aujourd’hui, j’ai envie de clamer mon amour pour les mini-séries.

Captive, mini-série Netflix

La difficulté de trouver de la bonne came

Un jour ordinaire de fin de série. Oh, cette série que je matais depuis quelques jours voire semaine est terminée, que vais-je regarder de nouveau ? Le choix est vaste… enfin, relativement. Je suis mono plateforme (j’ai pas que ça à faire non plus) et le catalogue est assez peu intelligent. Hé, tu veux pas voir cette série que tu as déjà vue ? T’es sûre ? Attends, je te la remets là. Alors je veux pas être désagréable, algorithme, mais sur la centaine de séries matées, j’ai dû en “revoir” trois. Enfin, quand je dis revoir, c’est à dire que j’ai trouvé une série sympa et au bout de deux ou trois épisodes, j’en parle à mon mec pour qu’on la mate ensemble. Y a que la série 1983 que j’ai regardé trois fois parce que les deux premières, j’ai pas suivi. Alors que c’est pas si mal, c’est une uchronie polonaise dont je parlerai peut-être sur Dystopie. Bref, trouver une nouvelle came, c’est compliqué.

1983, série uchronique sur Netflix

Une bonne saison 1 puis on rallonge la sauce pour R

Je me lance alors un peu au hasard. Par exemple, je me suis lancée dans Qui a tué Sara, une histoire de famille et de vengeance. Alors je pensais voir un truc sur la jeunesse dorée, les popular teens si chers à mon coeur mais pas du tout, c’est une télénovela next gen avec des meurtres, du sexe… et Jean Reno ? Bref, j’en reparlerai mais c’est l’exemple type de la série qui aurait dû s’arrêter à la saison 1. Parce que les saisons 2 et 3 sont des surcouches de sucre parfaitement inutiles. La saison 3 va même un peu modifier l’histoire, à la cool. Et je soupire. Je déteste les séries qui s’étirent en longueur, qui racontent tout et n’importe quoi tant que ça resigne. Et après, on se retrouve avec tout un tas d’histoires qui ne seront jamais finies car à force de rallonger, y a plus de spectateurs donc on arrête. Dans les années 90, c’était assez classique genre Le Caméléon avec son téléfilm de clôture parfaitement incompréhensible. Ou X-files. J’adorais tellement cette série mais les dernières saisons, j’en avais plus rien à faire. On a tiré du jus tant qu’il y en avait, reste plus qu’une demi-orange toute défoncée. 

X-files, la série phénomène

Un mauvais tempo détruit une série

Donc forcément, les mini-séries ont l’avantage de ne pas tomber dans ce biais là. Le format reste étroit et certaines scènes donnent un peu l’impression de rallonger la sauce mais globalement, il est fort satisfaisant de regarder une histoire qui a un début, un milieu et une fin. Je ne dis pas qu’une série qui termine sur un cliffhanger particulièrement soigné n’est pas jouissive. Je me souviens de la fin de la saison 06 de The walking dead, j’étais obsédée par ce cliffhanger. J’ai lu le comics, j’ai regardé je ne sais combien de vidéos Youtube sur le sujet pour savoir qui était la victime de Negan. Et curieusement, j’ai arrêté la série à la saison 07. Parce que voilà, j’en avais marre, c’était assez pour moi. Il y a tant de séries qui se sont un peu perdues, tout ça pour rusher une fin n’importe comment. Dois-je citer Game of thrones, la série qui, je cite, a eu une fin tellement mauvaise qu’elle a mis aussitôt fin à son propre culte ? Et ne parlons pas des livres dont nous ne connaitrons jamais la suite ni la fin.

Game of thrones

Limiter son histoire pour éviter de partir dans un grand n’importe quoi

Il y a quelques années, Lost avait annoncé son nombre de saison alors qu’elle était au faîte de sa gloire. Six saisons, pas une de plus. Certains diront que c’était déjà trop et je ne suis pas loin de penser la même chose, essentiellement caaaaaar… La série s’est vraiment perdue dans son maillage de sous-intrigues, de personnages peu utiles et pas toujours très intéressant… Mais je me suis prévu un rematage de Lost, peut-être que j’aurai quelque chose à sauver, on ne sait pas. Mais sur le papier, je trouvais ça bien de savoir quand serait le point final. Ne pas céder à la tentation de la saison de trop. Les mini-séries, c’est encore mieux. Six à huit épisodes et à la fin… tu as la fin justement. Pas de risque d’annulation, pas de risque de lassitude car la fin arrive 100 ans plus tard. Pas de dévoiement de l’histoire car on a déjà tout dit et qu’il faut rallonger en inventant des rebondissements sans le moindre intérêt. Une fois qu’on sait qui est le tueur, pourquoi continuer ? Cf Pretty Little liars : une fois qu’on sait qui est A., pourquoi poursuivre ? Le pire ayant été l’ultime saison, quand elles sont adultes. J’ai jamais compris à quel degré d’ironie on devait regarder cette saison-là. Un peu trop de jumelles diaboliques à mon goût.

Pretty Little liars dernière saison
Ah mais j’oubliais complètement qu’Aria se mariait à la fin…

Je veux un développement maîtrisé et une fin

Une histoire, c’est un début, un développement et une fin. Une mini-série permet d’assurer les deux derniers points sans trop se foirer. Donc je dis oui aux mini-séries… et non à leur saison 2 quand y en a une qui poppe, ultime trahison du spectateur. Je me rends compte que j’ai, in fine, pas cité de mini-séries dans cet article mais du coup, je vais m’appliquer à en chroniquer quelques unes dans les prochaines semaines.

Nina

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