Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Control Z, Gossip girl version mexicaine

Nous voici à l’ère des réseaux sociaux, empire du paraître et du pseudonymat. Mélangez ça avec l’univers du lycée où la popularité et le cooliness sont le graal ultime… Et on obtient une bonne dizaine de séries. Gossip girl, la reine-mère mais aussi Qui ment dont je vous ai parlé récemment. Et on va enchaîner sur Control Z, la version mexicaine de tout ça. Cette fois-ci, tout part d’un hacking de mobiles. Ou comment les popular teens vont voir leurs horribles secrets révélés. Et ça ne va pas bien se passer. 

Ctrl Z, série mexicaine

Un lycée avec ses archétypes très classiques

L’histoire. Dans un lycée mexicain lambda, on va retrouver tous les archétypes des populars lycéens. La fille incroyablement canon qui sort avec le garçon populaire. Mais aussi la fashionista, le fils de riche et le bully. C’est d’ailleurs à travers lui que commence l’histoire. On le voit mettre un gros coup de pression à Luis, souffre-douleur du lycée. La tentative d’agression est stoppée par Sofia, la nerd solitaire à gros casque qui voudrait bien accéder à son casier. Le bully lâche un peu rapidement l’affaire car Sofia lui sort des vérités découvertes grâce à son superpouvoir d’observation. Il la déclare folle et nous comprenons donc qu’il va s’agir de l’héroïne de l’histoire. Et voici le lapin blanc de l’histoire ! Aka Javier, le nouvel élève que la prof va installer à côté de Sofia. Le jeune homme semble plutôt sensible aux charmes de la jeune femme et elle accepte de lui donner quelques tips sur la vie du lycée. Car Sofia adore observer les autres élèves du haut de la verrière du toit et a une mémoire photographique.

Sofia dans Ctrl Z

Et les révélations pleuvent

Le proviseur organise une conférence contre le harcèlement au gymnase. Mais en lieu et place de ses slides, on découvre un montage vidéo où on découvre que la belle gosse du lycée, Isabela, est en fait un garçon. Dès le lendemain, de nouvelles vidéos vont sortir, révélant les secrets des autres populars. Dont Raùl, fils d’un politique haut placé, qui va demander de l’aide à Sofia pour découvrir qui est le responsable. Car ces secrets ont été révélés suite au piratage des mobiles des concernés. Qui a fait ça et pourquoi ? Sofia entre donc dans un jeu du chat et de la souris avec le hacker. D’autant que celui-ci la menace de révéler son grand secret.

Les ados populaires version Mexicaine

Une intrigue très classique et du cul gratos (?)

On est donc très proches de l’intrigue de Qui ment dont je parlais plus haut. D’autant que ces révélations, en faisant éclater le petit monde des populars, créent des conséquences parfois dramatiques dans la vie du lycée. Cependant le traitement policier de la série apporte un piment plus qu’appréciable. La plupart des ados sont assez clichés avec le beau gosse infidèle, le butor à la sexualité floue, la fashionista voleuse, etc. Et je n’ai pas toujours compris l’intérêt de toutes les scènes de cul mais c’est la sauce mexicaine, ça. Depuis Sombres désirs, je découvre un peu ce volet de la production audiovisuelle mexicaine. Mais j’ai bien aimé Control Z. Pour une raison principale, peut-être unique : Sofia.

Sofia dans Control Z

Un personnage sympa et pas horripilant

Ce personnage est une pépite. Un peu à part dans le lycée, elle est à la fois sympa avec les autres mais sans concession non plus. Par exemple, alors qu’Isabela est exclue de la bulle populaire parce qu’elle a un pénis, Sofia va s’asseoir à côté d’elle, l’air de rien. Elle découvre assez facilement les petits secrets des uns et des autres grâce à l’observation mais ça ne donne pas la sensation d’une baguette magique. Surtout qu’à l’heure du reveal, on disposait des mêmes indices qu’elle, c’est pas juste un truc “ah oui mais un jour, tu m’as dit ça et les spectateurs ne le savaient pas car ça se passait y a cinq ans et j’ai tout compris, ahah”. J’ai trouvé son équilibre très bon, entre son côté un peu renfrogné et sa popularité croissante au fur et à mesure que l’enquête avance. Bon, ça m’amuse toujours un peu le côté “meuf censée être lambda alors qu’elle est ultra belle” mais ça aussi, ça fait un peu partie des conventions des séries popular teens. La nouvelle reine du lycée est souvent un ancien tromblon. Enfin, elle avait des lunettes et une tenue moche… 

Anne Hathaway moche
Genre là, c’est Anne Hathaway

Une série classique qui s’en sort bien

En fait, Control Z réussit l’exploit de suivre à la lettre la recette des séries adolescentes, de prendre tous les ingrédients attendus et de plutôt bien s’en sortir. Les plot twists sont pas mal et pas forcés. Le cahier des charges est rempli et bien rempli. On peut manquer de subtilité, parfois. On peut aussi s’étonner de la relative absence des parents, grands classiques des séries ados, ça aussi. A part les parents de l’héroïne, ce sont souvent des figures théoriques qui laissent leurs gamins avoir leur vie sans intervenir. Pratique quand il faut entrer et sortir de nuit à sa guise. 

Control Z, sortie de la saison 3

Une super saison 01… et on en restera là

Bref Control Z est une petite série qui se prend pas plus au sérieux que ça et qui a le mérité de proposer une intrigue sympa. Surtout que même quand on voit les rebondissements venir, ils sont plutôt bien amenés et permettent de ménager une certaine surprise. Notamment un plot twist sur Sofia que j’avais pas vu venir. En vrai, le seul truc qui a un peu douché mon enthousiasme, c’est… la saison 02. En fait, on reprend un peu le triangle amoureux de la saison 01 et l’histoire d’un hacker harceleur et on rend juste les personnages moins sympathiques. La saison 03 vient de sortir, je pense passer mon tour. Complètement inutile. Regardez la saison 01 et restez-en là.

Nina

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