Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Alma, mystère dans les Pyrénées espagnoles

Une petite série mystique, ça faisait longtemps ! Si je vous dis montagne, route en lacet et accident de bus, vous me dites… Les revenants. Oui… mais non. Là, on va parler de Alma et ce n’est pas tout à fait pareil même si le pitch de départ semble tout à fait similaire. Ici, point de gens qui reviennent à la vie, on est plus dans les fantômes et les entités malfaisantes. Et c’est pas si mal.

Alma, série Netflix

Un terrible accident de bus

L’histoire donc. Une classe de lycéen part en voyage dans les Pyrénées espagnoles. Au retour, le bus est soudain pris dans un épais brouillard. La tension monte, le chauffeur essaie d’avancer comme il peut. Une élève se met à paniquer, une ombre traverse le brouillard et c’est l’accident. Seule une poignée d’élèves survivent dont Alma, l’héroïne de l’histoire. Sa meilleure amie Deva a été tuée et son crush, Tom, a perdu un pied. On apprend aussi qu’un gamin a disparu et quelques autres sont encore dans le coma. Sauf qu’Alma, elle a perdu la mémoire donc elle ne comprend pas trop toutes ces histoires. Par contre, elle voit une entité, une entité étrange qui semble la poursuivre et qui a son visage. Reconstituant peu à peu le fil de sa vie, Alma va découvrir qu’elle avait une sœur jumelle, Lara, décédée quelque temps avant. Lara a-t-elle quelques rancoeurs vis-à-vis de sa soeur ?

Des histoires entremêlées

Vous l’aurez compris, on va parler un peu de fantômes à la base mais pas que. Car certains comateux suite à l’accident semblent possédés par d’étranges entités qui semblent aussi en vouloir à Alma. Donc on va avoir grosso modo plusieurs histoires qui s’entremêlent : 

  • La quête d’Alma pour recouvrer ses souvenirs
  • La recherche de Martin, l’élève qui a disparu
  • L’histoire des “possédés”,dira-t-on
  • Le fantôme qui effraie Alma

Bon dis comme ça, on a l’impression que ça fait beaucoup pour une série de neuf épisodes surtout qu’on va découvrir des histoires de vieux cultes païens, de voyage dans le temps, de vieilles âmes. Et y a une meuf qui traîne, on sait pas trop qui c’est et ce qu’elle veut. Là, je ne vais pas trop en dévoiler mais la fiction est riche en ressorts narratifs. Et la quête d’Alma pour comprendre qui elle et qui était sa soeur et ses amis est assez troublante. 

Alma et les fantômes

L’horreur des corps abîmés

Mais revenons-en au coeur de la série qui est vendue comme une série d’horreur. Alors oui et non. Il y a une tension dramatique et je trouve qu’elle est assez bien travaillée. Notamment dans l’épisode 01, quand le bus tombe dans la brume. On commence la série par des histoires d’ados un peu lambdas avec des chamailleries et des flirts et tout à coup, cette tension qui monte. Et l’accident qui est le début de l’histoire n’épargne pas les corps. C’est un point que je trouve relativement intéressant. Si on nous évite les effets gores, les corps des héros sont suppliciés : Alma a un oeil abîmé et porte un bandeau de pirate, Tom a perdu un pied. On découvre un peu plus tard que Deva a été décapitée lors de l’accident et on voit également Lara en fin de vie. Il y a également quelques scènes à l’hôpital, notamment quand ils font entrer une canule dans le nez d’Alma, j’ai cru vomir. Rien que d’écrire cette phrase, je défaille.

Les corps abîmés dans Alma
Ah oui, y a la fille qu’on sait pas trop qui c’est et qui elle veut qui est brûlée, aussi

Pas d’horreur frontale, juste du malaise

Mais l’horreur est surtout psychologique. Les parties de corps suppliciées sont cachées par des bandages, on n’a pas de scène avec Tom ou Deva en train d’être blessés avec gerbe de sang. Non, en fait, Alma joue plus sur le malaise que sur le horror porn. Alma a un peu de mal à capter ce qu’il se passe et nous aussi. Elle erre comme un fantôme dans sa maison, découvrant presque par hasard qu’elle avait une soeur jumelle et que ce doit être elle qui la hante. Alma ne cherche pas à te faire peur avec ce que tu vois mais avec ce que tu crois voir. Comme lors de la brume où on a l’impression que quelque chose se passe dans le coton mais on n’en est pas certain. Alma croit voir une présence, sa soeur, mais ce n’est pas frontal ou clair. On est sur des impressions. 

Deva dans le brouillard

La fin du bonheur et de l’innocence

Mais Alma, c’est pas juste une histoire de fantômes et de comateux possédés par d’étranges entités. Ce sont aussi des histoires d’amour et d’amitié fortes et de bonheur brisé. Littéralement. Les souvenirs d’Alma nous dessine une époque bénie, quand sa soeur était en vie. Ils formaient alors un joyeux quatuor avec Deva et Tom. Si Lara était pétillante et prenait pas mal de place, les autres semblaient la suivre avec bonheur. Cet accident marque la fin des rêves aussi, celui de Tom qui s’entraînait pour participer aux JO.  Il y a aussi toutes les vies brisées par l’accident. La première scène nous montre les ados lors de leur dernière soirée de colonie pour en ajouter une couche sur la dramatisation. On a un petit couple, le gamin disparu qui fricote avec l’aubergiste et le trio amoureux Deva-Alma-Tom qui nous est exposé avec assez peu de subtilité. Deva et Alma remonteront dans le bus sans s’être réconciliées. Deva d’ailleurs qui est intéressante également puisqu’au fur et à mesure qu’on en apprendra plus sur elle, on découvrira qu’elle n’était pas juste casse-couille et jalouse mais avait également ses blessures, plutôt mastoc. 

Alma ou le temps du bonheur

Une série de fantômes nostalgique

Finalement, Alma, pour moi, c’est plus ça qu’une histoire d’horreur. Oui, y a de la tension. Ok, j’ai pas supporté le passage de la canule dans le nez. Certes, y a des gens qui ont perdu des membres. Mais ce qui m’a touchée dans cette série, c’est plus la nostalgie des jours passés. Quand il y avait du soleil et qu’ils étaient heureux. Avant que la mort ne frappe. Ah et y a un plot twist vers la fin de la série que j’avais pas vu venir. Donc si vous voulez de l’horreur gore, passez votre chemin. Si vous voulez une histoire de fantômes un peu fantastique et surtout nostalgique, foncez. Même si la meuf qu’on sait pas ce qu’on veut, j’ai vraiment pas compris son intérêt. 

Nina

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