Tester une nouvelle méthode d’écriture

Hola todos. Oui, je fais genre que je parle espagnol maintenant alors que non. J’ai envie de coiffer ma casquette d’écrivaine pour causer un peu méthode d’écriture. C’est pas compliqué. A la base, je n’en ai pas. Moi, j’écris pour me vider de toutes les histoires que j’ai dans ma tête. Explorer un sujet. Du coup, des fois, je pars un peu en live et je me retrouve bloquée au bout de (plusieurs) centaines de pages. Alors, là, j’ai une envie de mettre en place une méthode d’écriture car il semble définitif que chez moi, le plaisir d’écrire, il est bien plus dans le voyage que dans la destination.

Chacun sa méthode d’écriture

J’aime bien me pencher sur cette question de méthode d’écriture, voir ce que racontent les gens parce que, spoiler, y a pas de méthode unique. J’écoutais récemment une interview de Marie Vareille dont j’ai adoré le roman La dernière allumette que je recommande désormais formellement. Je vais en lire deux autres d’elle pour me faire un avis plus étayé sur cette autrice mais ce premier contact a été fort positif. Bref, elle expliquait qu’elle n’avait pas tellement de méthode. En gros, elle écrivait des bouts de romans selon ce qui venait et que le gros du travail venait de la réécriture où elle remaniait l’ordre des chapitres, coupait, coupait, coupait. Ah f*ck, la réécriture, c’est vraiment ce que j’aime le moins.

Essayons un peu sérieusement

Mais c’était intéressant et je commence à me dire “tiens, si je me renseignais un peu sur les méthodes des uns et des autres pour en prendre le meilleur ?”. En attendant de trouver des cours d’écriture qui me permettront d’être un peu appliquée et essayer de mener un projet jusqu’au bout, un peu plus sérieusement que ce que j’ai pu faire par le passé, j’ai envie de jouer avec le sujet de la méthode. Lors de ma dernière phase d’écriture avec ma petite politicienne ambitieuse mais en crush sur l’ennemi, ce qui m’a stoppée, c’est la perspective du retravail. Ah mince, j’ai écrit 148 pages et je vais avoir la giga flemme de relire, corriger, réécrire. C’est trop. Je me souviens de cette matinée, alors que j’avançais à pied sur le chemin de mon boulot car le tram traînait “je dois modifier ma méthode, ça ne peut pas fonctionner comme ça”.

Moi, j’aime surtout écrire

J’aime écrire et c’est à peu près la seule étape qui m’intéresse dans le process. Je veux dire j’aime me caler derrière mon clavier ou mon cahier et déverser les images, les sons, les dialogues et les situations que j’ai en tête. Tisser mon histoire à la cool. L’avant et l’après m’ennuient. Faire un plan, consigner le nom des personnages, résumer ce que j’ai écrit pour ne pas perdre le fil, bof. Relire, corriger, réécrire… Et je vous parle même pas de l’étape où je dois essayer de trouver des bêta-lecteurs, traiter leurs retours, remanier… Puis trouver les maisons d’édition, suivre les consignes pour envoyer mon tapuscrit, écrire le petit digest, la petite présentation de ma personne. Mais je… Il faudra que j’en reparle de ça tiens, sujet intéressant. Bref, moi, j’aime raconter des histoires et pas trop le reste.

On écrit d’abord pour soi

Et pourquoi pas. C’est l’un des premiers conseils de Marie Vareilles, justement. D’abord écrire pour soi. Ca, j’ai. Mais après ? Bien sûr, il n’y a aucune obligation à écrire pour autre chose que d’écrire. Juste pour ce plaisir primaire. Ca fait des années que je fais des trucs gratos, pour le plaisir. Ecrire, des Powerpoint Arts, même des bracelets brésiliens et autres petits fantaisies. Juste pour le plaisir de créer. Une occupation comme une autre. En fait, là, l’idée est de tenter un truc. Une nouvelle façon de faire pour ne pas me retrouver avec les jambes coupées au moment où je pense à la relecture qui va s’ensuivre. Me dire que ça ne coûte rien d’essayer et que peut-être j’arriverai même à gagner un peu d’argent, on sait pas. Genre nous payer un bon resto.

Tenter, déjà par curiosité

Alors je vais tenter. Tatônner pour voir ce qui me vient, ce que j’arrive à appliquer et ce qui tombe à l’eau parce que j’ai une vie quand même, une vie un peu prenante. Pas forcément pour ce que j’aime le plus mais il faut bien manger, finir de payer sa maison et blinder les comptes épargne pour partir à la retraite au plus tôt. Dans une jolie maison à Soulac ou dans le coin. Bref, je me dis que ça ne coûte rien de tenter des choses et j’ai déjà quelques idées. Déjà, avoir un doc Note avec différents onglets pour le nom des personnages, le résumé de ce que j’ai écrit, les scènes prévisionnelles. Mais aussi, je vais écrire deux fois chaque scène. Je l’écris une première fois, genre sur un cahier, puis une deuxième fois via un clavier. J’enregistre les deux versions en version audio et je prends ce qui sonne le mieux. Pour la correction formelle, je vais tenter Chat GPT. Je l’ai fait pour un article en anglais que j’ai eu à écrire cette semaine et le résultat était pas mal. A voir ce que ça donne en français.

Combien de romans en même temps ?

La question est de savoir si je me lance dans un seul roman ou plusieurs, comme j’aime à faire. Limite, j’ai envie d’en faire un sérieusement et un autre (ou plusieurs) en mode plus léger. Genre reprendre mon histoire de transposition d’anges et de démons que j’ai juste envie d’écrire pour moi. Je veux reprendre le projet Audrey car j’ai les idées claires là-dessus. Déjà, ça prendra la forme d’un journal au premier degré. Ou un blog à l’ancienne, à voir. J’ai aussi une idée de sorte de soap opera. Mon autre soap opera dans une école de musique, j’ai besoin de poser un peu les personnages et les rebondissements. Parce que je sais que la directrice qui couchait avec un élève va être assassinée sur fond de la VIe symphonie de Beethoven (évidemment la partie chantée) mais comment on en arrive là et qu’est-ce qu’il est censé se passer après ? Mmm…

Tester er jouer l’autrice sur Insta

Bref, je vais tenter des méthodes et ça me fera des articles pour ici. Voire des publis Insta pour essayer de faire un peu monter la hype sur mes projets. Mais je suis tellement la pire community manager. Déjà pour moi mais en vrai, je me suis mise à tellement détester ce métier… Bref, tout ça se racontera.