Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Payer une relectrice sans savoir si on va envoyer son manuscrit ?

Ou jusqu’où pose-t-on le délire de l’envie d’être publiée ? Déjà, ai-je envie d’être publiée, la question reste posée. Tout ça me paraît parfois absurde et plutôt vaniteux. D’autres fois, je me dis que je pourrais quand même tenter le coup. Ne serait-ce que pour éviter d’y repenser régulièrement, finalement. Seulement, la dernière fois, enfin la seule fois où j’ai tenté, ça a tourné court. Déjà parce que j’ai bâclé le truc et peut-être que le tapuscrit était mal foutu. Parce que faire seule, c’est ne pas forcément repérer les défauts parfois rédhibitoires. Alors si je louais les services d’une relectrice ?

Faire appel à une relectrice

J’ai commencé cet article avant d’apprendre que j’allais me retrouver au chômage donc évidemment, tout projet d’investir de l’argent dans un projet incertain” est un peu remis à plus tard. On va revenir à l’argent un peu plus loin dans l’article car c’est pas le premier point que je souhaite souligner. Tout d’abord pourquoi j’estime qu’une aide extérieure peut m’être nécessaire. Actuellement, je travaille sur le tapuscrit “Projet Audrey”. Ma méthode d’écriture est simple : taper 1000 mots par jour. A peu près. Taper au kilomètre, quoi. Ca m’amuse bien mais je suis à peu près persuadée que je me suis un peu répétée. Presque 174 000 mots, 288 pages. C’est plus un roman, c’est un annuaire.

Plaisir d’écrire, tannée à lire, à priori. Je veux dire, si j’ai écrit 50 fois “ahlala, les sentiments, c’est compliqué quand même”, à la fin, n’importe quel·le lecteurice va hurler sur le livre “mais on sait, tu l’as déjà dit, passe à autre chose !”. Parce 174 000 mots, c’est colossal. Une écriture quasi quotidienne depuis novembre. Alors oui, je ne me souviens pas de chaque mot utilisé. Surtout quand la technique, c’est taper au kilomètre. Vous savez que ma grande spécialité, c’est d’écrire plusieurs fois les mêmes articles et m’en rendre compte en cours de publication. 45 ans et déjà radoteuse ? Héééé…

Radoter

Evidemment, l’idée n’est pas de refiler mon gros truc à une relectrice directement. D’abord, il va y avoir relecture et correction. Enlever ces fameuses répétitions en notant chaque péripétie. Chaque prénom aussi. Déjà qu’entre mes notes et le roman, y a un Anthony qui est devenu un Jean-Philippe… Et en plus, j’ai des scènes à rajouter comme un passage sur le nouvel an ou la réapparition du fameux Jean-Philippe dans la vie de Sofia qui doit intervenir avant là où j’en suis dans mon récit. Bref, avant même de soumettre l’écrit à quelqu’un, j’ai un gros travail… Et vu ma passion de la relecture et réécriture, il y a de la chance que mon histoire n’aille pas plus loin.

Relecture et correction

Après, en “outil” de l’apprenti écrivaine, il y a les bêta lecteurices. Généralement de gentilles personnes qui proposent de lire ton tapuscrit de façon bénévole. La bienséance veut que vous leur offriez quelque chose en échange mais bon, une bonne bouffe et un exemplaire dédicacé du dit roman s’il est publié, c’est pas un salaire. Après, les bêta lecteurices, malgré toute leur bonne volonté et leur motivation, restent des personnes qui ne bossent pas dans l’édition. Sinon, j’espère qu’ils se font payer. Du coup, si leurs retours sont précieux et utiles, il peut manquer ce regard de ce qui est “bankable”, entre guillemets. Je dis ça sans condescendance. Moi-même, je ne sais pas forcément ce qui est dans l’air du temps vu que je fustige des romans qui marchent et que j’adore d’autres qui bident. Et puis vendre un livre, c’est pas juste imprimer un livre avec une bonne histoire. C’est aussi vendre le truc. Et franchement, si je peux ne plus jamais faire mon auto-promo, ça m’irait bien parce que je trouve ça horrible.

Vendre son livre

Embaucher une relectrice donc. Débarquer avec un tapuscrit assez propre et laisser opérer sa magie. Couper encore un peu. Revoir des tournures maladroites, rajouter un peu de chair là où il en manque. Calibrer le tapuscrit pour le rendre envisageable par une maison d’édition. Et moi, j’aimerais bien qu’on m’aide parce que je m’en sors pas forcément avec mon truc énorme, là. Ah oui, je m’amuse comme une petite folle à l’écrire mais un manuscrit de 288 pages… en calibri 11 alors que normalement, un tapuscrit, c’est en times new roman 12. A la fin, ça va faire 1000 pages de “être adulte, c’est difficile et un peu nul”. Oui, y a aussi beaucoup de ça dans le projet Audrey.

C'est rigolo de faire de la balançoire

Seulement investir de l’argent sur un projet qui n’aboutira pas forcément, est-ce que ce n’est pas un peu un investissement foireux ? Alors tout est relatif. Bon, c’est un investissement, hein. Si je prends le tarif correction “approfondi” de Librinova pour mon tapuscrit de 174 000 mots actuels, ça me coûterait 4350 €. Ce qui prouve que cet article est purement théorique vu que j’ai même pas la moitié à investir sur le sujet. Mais j’aime cette idée de prendre le sujet un peu au sérieux à un moment. De m’attacher les services de quelqu’un dont c’est le métier. Que quelqu’un m’aide, me canalise. Genre un psy de l’écriture ?

Une relectrice correctrice de manuscrit

Bref, un article un peu creux pour parler d’un métier que j’aurais bien aimé faire dans l’absolu. Et peut-être que quand j’aurai retrouvé un job correctement payé, ma foi… Ah et oui, je dis relectrice parce que je préfère travailler avec une femme sur mon projet, voilà. Après, l’avantage quand on investit autant, c’est qu’on ne peut pas prendre le projet par dessus la jambe.

Nina

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page