Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Queenmaker, l’attachée de presse qui fait élire des puissants

Une petite série coréenne ? Allez, c’est parti ! On parle aujourd’hui de Queenmaker. Le House of cards coréen… j’imagine parce que j’ai jamais regardé House of cards en vrai. En fait, c’est un peu comme Scandal mais avec une bonne dose de thrillers, de coups bas, de plot twists et de personnages un peu intense. Juste un peu, pour une fois. Mais moi qui aime voir les contours d’une société à travers ses fictions, là, je fus servi. On va parler politique, baby !

Queenmaker

Une attachée de presse au service d’une famille compliquée

L’histoire. Hwang Do Hee gère de main de maître sa société de relations presse, au service de la puissante famille Eun, qui dirige le groupe Eunsung. La série commence d’ailleurs par le sauvetage de la fille, en procès pour avoir salement harcelé ses employés. Oui, la fille de très riches qui hérite d’une entreprise et qui pète un câble, c’est assez classique, on a eu ça dans Mine, aussi. Mais arrive deux nouveaux pépins. D’abord une avocate, activiste des droits humains campe sur le toit du magasin d’Eunsung pour protester contre une série de licenciements abusifs. Et de l’autre, le beau-fils de la famille, Jae-Min, prévient Do-Hee qu’une de ses employées le fait chanter.

Queenmaker, la série politique coréenne

Lutte à la Mairie

Intraitable avec ses employés, Do-Hee licencie l’indélicate. Qui se suicide donc. Choquée, Do-Hee remet les pièces du puzzle dans l’ordre et comprend que son employée ne faisait pas chanter Jae-Min mais que celui-ci l’avait violée. Ecoeurée, elle se lance dans une guerre sans merci contre la famille Eun. Elle s’allie à Seung Sook, l’avocate spécialiste des droits humains, pour la lancer dans la bataille pour la mairie de Séoul face au dangereux Jae-Min.

Do-Hee et Seung-Sook à l'assaut de la mairie

Les riches sont méchants et incapables

Je vais pas m’apesantir sur le classico “les riches sont bien méchants”, je pense que vous l’avez. La matriarche Eun est parfaitement impitoyable, n’hésitant pas à déprioriser l’opération du père de Do-Hee, le condamnant de facto à la mort. Elle sait également que Jae-Min est infidèle à sa fille et sait qu’il peut avoir des comportements problématiques. Mais avoir son gendre comme Maire lui apporterait tant d’avantages que ça ne compte pas. Vous rajoutez à ça la paire d’enfants inutiles et largués, ici deux filles, et on a la famlle riche traditionnelle des séries coréennes. Finalement, le salut vient souvent des importés… Mmm. 

La matriarche Eun dans Queenmaker

Pas de pitreries

Mais cette série va surtout nous aligner des coups bas et nous épargner son défilé de personnages secondaires hauts en couleur. Oui, les filles Eun sont gratinées mais on es très loin du niveau vocal de la fille et la mère dans Mine. Ou les pitreries parfois involontaires de la brigade B dans The good detective qui se veut assez sérieuse sur le fond. Ou les habitants du plaza de Vincenzo qui faisaient très souvent redescendre la pression dans une série au fond très sombre, quand on y pense. Ici, on est là pour le scandale et le complot.

Queenmaker

Une course effrénée à la mairie

On va donc se retrouver avec trois candidats pour cette course à la Mairie. Jae-Min et Seung-Sook, donc, mais aussi Min-Jeong, l’actuelle Maire et candidate du parti conservateur. La série va alterner entre prises de paroles, débats, sondages et évidemment des scandales provoqués par l’un ou l’autre des candidats sur celui qu’il estime être son rival direct. Si Do-Hee est un sacré avantage au vu de tout ce qu’elle sait sur la famille Eunsung, celle-ci va embaucher Carl, un ancien directeur de campagne appelé “Roi des élections”. Roi des élections, faiseuses de Reine, une vraie partie d’échec !

Baek Jae-Min

Politiques et capitaines d’industrie, même poubelle

Outre le rythme assez haletant, la série est intéressante quant à sa vision des politiques et de leur propension à se croire au-dessus des lois. Tous les coups sont permis et les mensonges nombreux, notamment sur les promesses de campagne puisqu’à part Seung-Sook, les autres montrent un visage affable et engagé bien loin de la réalité. Les petits arrangements et détournements sont courants, les liens entre politiques et entreprises sont forts. Le prix à payer pour arriver au sommet est aussi intéressante, notamment avec la femme de Jae-Min qui est au courant que son mari lui est infidèle mais qui le soutient en public pour le bien du groupe.

Une façade de bonheur

Une bonne série politique

Alors oui, pour le coup, j’ai regardé une série coréenne où ça crie peu, avec des personnages allant du peu sympathique au franchement dégueulasse. Mais si vous aimez les séries politiques au rythme soutenu, je ne peux que vous le conseiller.

Nina

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