Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Neil Gaiman, un écrivain amoureux des histoires

Quoi ? Tu vas reparler de The Sandman ? Mais tu en as déjà fait un article dessus ! Alors oui, j’ai déjà parlé de la série Netflix mais depuis, j’ai découvert tout l’univers via des livres audio super bien interprétés. Faut que je fasse un article sur le sujet, d’ailleurs. Et en écoutant ces histoires, j’ai découvert que The sandman, c’est pas juste une histoire fantastique. Il y a de ça, bien sûr c’est surtout une anthologie d’histoires. Morphée collectionne histoires et légendes ainsi que toutes les histoires nées des rêves dans une immense bibliothèque tenue par Lucien. Mais surtout, The sandman est écrit par Neil Gaiman, un passionné d’histoires et de narratologie. Mon nouvel auteur préféré.

Neil Gaiman, un amoureux des histoires

Un auteur que je ne connaissais pas

Parlons donc de Neil Gaiman ! Auteur américain prolifique donc j’avais lu… aucun livre avant de découvrir The sandman. Alors que j’en ai dans ma bibliothèque. Enfin, j’en ai dans notre bibliothèque, vu que ça vient de mon mec mais voilà. Après The sandman, j’ai dégoté American gods et ce fut parfait. Puis les Sandman sur Audible, très bien doublés même si ça m’a bien saoulée que dans la demi-douzaines d’acteurs crédités, il n’y ait que des mecs alors qu’un personnage féminin, doublé par une femme, avait un rôle très présent. Même là, on se fait invisibiliser. En fait, Gaiman va là où je n’ai jamais trop osé aller de peur de passer pour une mystique un peu niaise : la mythologie et la religion. Ah oui parce que la série Lucifer, c’est tiré de son œuvre, aussi ! Dérivé de The Sandman d’ailleurs. 

Lucifer, personnage créé par Neil Gaiman

Un maelström de mythologies

Bref, dans l’univers de Gaiman, on va croiser des personnages bibliques, des personnages issus de la mythologie égyptienne, grecque, nordique, celte, amérindien, des fées, des cultes païens et même des personnages horrifiques de la pop culture genre l’homme à la tête de citrouille. Qui n’est pas l’épouvantail de Batman même si nous sommes bien chez DC Comics. Que l’on soit dans The Sandman ou dans American Gods, tout ça se mélange dans un maelström qui tient incroyablement la route. Gaiman ne se met aucune limite dans l’univers bizarroïde qu’il crée. Univers régulièrement confronté à la réalité où des gens du commun ne comprennent pas toujours bien ce qu’il se passe. Et dans ces cas-là, les personnages n’oscillent pas entre croyance placide ou scepticisme ridicule. Et déjà, rien que ça, merci. 

Barbie, princesse des rêves

Des histoires qui servent de fil à une autre histoire

The Sandman, de prime abord, ressemble plutôt à une anthologie d’histoires arrivant directement à Morpheus, un membre de sa famille ou un personnage ayant un lien avec le rêve. Sauf que le tissage est bien plus fin que ce que l’on pourrait croire. Une des premières histoire met en scène un massacre dans un dinner. Massacre dont est victime Judy. Judy était dans ce dinner suite à sa rupture avec Donna et avait appelé son amie Rose pour lui confesser son chagrin. Rose Walker qui avait pour particularité d’être un vortex, un phénomène perturbant le monde des rêves. Elle est à la recherche de son petit frère Jed, perdu de vue au divorce de ses parents. Rose vit dans une pension de famille à Miami avec plusieurs colocataires dont Barbie qui fait des rêves très étranges. Quelques temps plus tard, Barbie déménagera à New York dans une autre pension de famille où vit notamment Donna, l’ex de Judy mentionnée plus haut. Quand à Jed, il croise dans ses rêves le couple Hector et Lyta. Sauf que dans la vraie vie, Hector est mort… Et Lyta tombe enceinte de lui dans le monde des rêves mais se retrouve réellement enceinte. Bref, chaque histoire a un fil où deux dans une autre histoire, créant un réseau d’histoires étrangement imbriquées. 

Métier à tisser

L’onirisme, un univers riche mais potentiellement casse-gueule

Imaginez la double jouissance pour une amoureuse des histoires. Non seulement, j’ai droit à une myriades de récits mais en plus, chacun d’entre eux recèle potentiellement un fil d’une autre histoire. Ce personnage évoqué ou à peine croisé va devenir le protagoniste d’une autre histoire. Et puis les histoires sont particulièrement complexes tout de même. La mythologie et le rêve offrent un terrain de jeu incroyable mais potentiellement casse-gueule. Cf The cell, le film qui oublie régulièrement son sujet (un voyage dans la psyché d’un tueur en série) pour jouer avec les images oniriques. Ou la science des rêves, ce film où tu ne pines rien parce que tout est mélangé. Mais c’est joli. 

La science des rêves

Un amour des histoires totalement assumé

Le côté narratologie est totalement assumé dans l’oeuvre. La première compagne de Morphée est Calliope, muse de la poésie et de l’éloquence. Capturée d’ailleurs par un écrivain en mal d’inspiration. La maison où vit Caïn est la maison des secrets où des personnages viennent raconter des histoires de mystère. Il y a le bibliothécaire dont j’ai déjà parlé ou encore l’auberge de la Fin des mondes où des personnages coincés là paient le gîte et le couvert avec des histoires. Mettant parfois en scène des personnages que nous avons croisé auparavant, évidemment. Et pas que dans The sandman puisque American Gods met également en scène certains Dieux genre un grand monsieur borgne. Mmmm. Et le héros progresse aussi beaucoup grâce au Monde des rêves

American Gods

Ca m’inspire

Bref, Neil Gaiman est un amoureux des histoires et il aime jouer avec. Et ça me décomplexe finalement. Je trouvais que des histoires d’anges, de Dieux et déesses, c’était un truc de mon moi ado ou post-ado mais finalement… Après vu que je suis la seule à lire ce que j’écris mais ça m’inspire, ces univers oniriques extrêmement bien construits où ce qui paraît être une anecdote est le fil d’une histoire plus globale. Et là, j’ai hâte que les derniers volumes soient adaptés… si je file pas à la librairie m’acheter toute la collection.

Nina

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page