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Les bonnes étoiles, un road trip en Corée

Maintenant que je suis cinéphile, je ne pouvais pas manquer Les bonnes étoiles, un film du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda tourné en Corée avec plein d’acteurs coréens. J’en connaissais déjà trois ! On a Song Kang-Oh qu’on a pu voir dans Parasite, Bae Doona que j’hésite à présenter vu que je pense que c’est l’actrice coréenne la plus connue en Occident. Mais si jamais, elle a joué dans Cloud Atlas, Sense8 ou encore The Silent Sea. Et enfin on retrouve la très belle IU que nous avions vu dans la série Hotel del Luna. Et en plus, on va avoir droit à un road trip. Okay, prenez mon argent !

Les bonnes étoiles

Un bébé abandonné puis disparu

Ok mais ça parle de quoi, Les bonnes étoiles ? Un soir de pluie, une jeune femme abandonne son bébé dans une boîte à bébé d’une église. Cependant, elle se ravise le lendemain mais surprise : son bébé n’a pas été recueilli par l’église. Il a été kidnappé par  Sang-hyeon et Dong-soo qui vendent ces bébés abandonnés à des familles en recherche d’un enfant. La mère, So-young, retrouve rapidement les deux acolytes et les trois partent en voyage rencontrer les futurs parents adoptifs du bébé Woo-sung. Mais ils sont étroitement suivis par deux policières qui veulent les prendre en flagrant délit de trafic de bébé. 

Les bonnes étoiles

Des personnalités pas si manichéennes

Alors évidemment, qui dit fiction coréenne dit lutte des classes, les pauvres et les riches… Mais pas tant que ça, finalement. On a certes d’un côté la vie difficile de nos protagonistes qui essaient de s’en sortir comme ils peuvent vs des riches qui peuvent acheter des bébés. Mais les riches ne sont pas vus ici comme des gens mauvais ou méprisants, comme la plupart des fictions coréennes que j’ai pu analyser. Enfin, si, un certain couple mais assez mineur dans le film. Et l’argent n’est pas réellement le but premier des voleurs de bébés abandonnés puisqu’ils ont, in fine, des raisons plus nobles d’agir. Leur bon fond transparaît dès le départ dans le soin qu’ils apportent à Woo-sung puis à Hae-jin.

Brokers by Hirokazu Kore-eda

Drama dans un pays fort conservateur

Le sujet inédit pour moi dans le paysage coréen est la question des enfants abandonnés et de l’adoption. Je n’ai pas trouvé d’infos particulières sur le sujet. Il semble que la boîte à bébé, qui existe réellement, permet aux (très) jeunes filles d’abandonner leur bébé sans passer par une tonne de paperasse. Et sans doute en toute discrétion dans un pays très conservateur. D’ailleurs, la policière Soo-Jin ne va pas se priver de juger durement So-young, ce qui étonne sa collègue. 

Bae Doona dans Les bonnes étoiles

Une belle fuite en avant

Les bonnes étoiles, c’est surtout un film sur de gentils paumés qui agissent dans l’urgence, pour essayer de s’en sortir. Lors d’une journée idyllique dans un parc d’attraction, autre grand classique des fictions coréennes, les personnages savourent la famille qu’ils ont réussi à se bricoler durant ce road trip. Alors qu’ils savent que leurs mauvaises actions finiront par les rattraper, ils regrettent de ne pas s’être rencontré plus tôt. Avant que ça ne dérape. 

Une fête foraine en Corée

La beauté des paysages naturels

Bon et puis, on va souligner un point fort du film, du moins pour moi : le côté road trip. La Corée du Sud a de formidables paysages même si… Ce qu’elles sont laides leurs villes. Enfin, non. Dans les fictions que je regarde, on me montre les jolis parcs, les coins les plus sympas de Séoul. Là, les personnages ne vont dans les jolis parcs que pour rencontrer les potentiels couples adoptants. Sinon, ils traînent dans des motels ou des quartiers sans charme. Du coup, un jour, on ira là-bas. Quand on aura trouvé un moyen moins polluant d’y aller

Les bonnes étoiles, un road trip coréen

Un feel good movie bien nuancé

J’ai presque envie de qualifier ce film de feel good movie. Presque parce que j’ai pas encore trouvé de fiction coréenne avec un pur happy end. Je veux dire même les séries les plus niaises, le gentil héros triomphe mais son père ou sa mère meurt. On perd toujours des plumes. Ici, le l’aspect feel good est dans les histoires que les personnages se racontent, leur envie de croire dans cette autre vie qui aurait pu être la leur. Et dans les quelques éclats de rire, notamment dans un laveur automatique de voiture. 

Les moments heureux

Go go go

En résumé, est-ce que je recommande Les bonnes étoiles ? Bien sûr que oui. Parce qu’il est touchant, beau et que le seul bémol que j’ai trouvé, ce sont les quelques bruits de bouche. Mais parce que je hais viscéralement ça. 

Nina

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