Bien, bien, bien. A présent que mon bureau est installé, va falloir que je me remette un peu à la réécriture les amis. Parce que j’en suis toujours à la page 25 d’Augura, oups. Mais on n’est pas là pour parler du fait que je procrastine sur le sujet depuis un an(…) mais pour parler d’un point que j’avais soulevé et promis il y a pfiou… La technologie ! Hé oui parce qu’Augura et Feu Technopolis sont des dystopies donc cela suppose une certaine évolution technologique dans la société. Et autant vous le dire : va falloir lâcher très vite la volonté d’une évolution technologique crédible et pertinente pour l’éternité.
La technologie, c’est si vite obsolète
Il y a peu de temps, j’ai lu Le dernier homme de Margaret Atwood. La même que La servante écarlate, oui. Donc ce roman dystopique se passe dans un futur assez lointain où la société est divisée entre les villes liées à des entreprises et les zones pauvres. On croise pas mal de technologies notamment… des CD-roms. Y a même des imprimantes individuelles car les personnages impriment souvent des captures d’écran. Alors j’ai vraiment aimé le roman et je vous le recommande. Mais dès que je voyais un CR-rom en mode “top de la technologie du futur, je pouffais un peu. Alors je ne vais pas me moquer de Margaret Atwood. Dans Technopolis V1 que j’ai écrit en 2000, Ethan utilise une cabine téléphonique au bout de deux pages. De la même façon, je suis toujours étonnée de l’omniprésence de la télé dans les dystopies les plus récentes, notamment Hunger Games. Alors que pour moi, la télé est morte. Si je devais écrire une dystopie du divertissement, je mettrais plus un compte Tiktok ou des streameurs Twitch. Même des Youtubeurs, aujourd’hui, je commence à douter. D’ailleurs, dans Taylor Rent, commencé il y a bientôt 4 ans (…), les popular teens s’échangent des centaines de likes et de messages par… Insta. J’ai un Snapchat et un Tiktok de retard.
Même les écrits futuristes sont les reflets de leur temps
Du coup, un écrit est, par nature, un reflet de son temps. Et comme nos référents actuels évoluent vite, on se retrouve assez vite à parler de supports obsolètes. Je veux dire il existe une version de Technopolis (celui de 2000) sur une disquette. Ce roman a aussi été gravé sur CD-rom, stoqué sur une clé USB et navigue aujourd’hui dans le cloud. En fait, ce roman, c’est trop mon vieux doudou qui pue qui me suit néanmoins partout. Mais quand tu écris une dystopie, ou n’importe quelle oeuvre futuriste, il faut que tu trouves deux ou trois trucs “en plus”. On a eu pas mal les drones ces dernières années, la VR, tout un tas de nanotechnologies ou encore des androïdes plus vrais que nature. Parce que la technologie présente dans les dystopies est plutôt un bon indice des préoccupations du moment. Genre quand j’ai écrit un article sur Dark Angel, j’ai réalisé qu’à la fin des 90s, début 2000, l’angoisse, c’était… le clonage. Je crois que c’est Raël qui a cassé le game.
Traquer les données biométriques des citoyen.ne.s
Donc on en revient à Augura parce que je suis là pour parler de mes écrits, quand même. Paraît-il. Donc Augura, société futuriste fondé par une sorte d’Elon Musk qui décide de libérer ses citoyen.ne.s de faire des choix. Pour se faire, des algorithmes prennent en compte des dizaines et des dizaines de données pour informer lae citoyen.ne de ce qu’il doit manger ou faire. Ce qui sous-entend donc que les algorithmes prennent en considération des données biométriques émises directement par la personne. Donc forcément, mon premier réflexe : le bracelet ! Sans doute parce que j’ai eu un bracelet connecté pendant pas mal de temps qui comptait mes pas. Maintenant, c’est mon téléphone. Et puis on a déjà la culture du bracelet de trackage. J’ai parlé du bracelet connecté pour l’effort mais on a toutes les watches de type Apple ou ses concurrents. Donc voilà, bête, basique : mes personnages ont des bracelets qui servent à tout.
Le bracelet, une technologie obvious
Mais. En vrai, je doute. Et ce pour deux raisons. D’abord, Augura ressemble quand même pas mal à Un bonheur insoutenable. Totalement par accident. Quand j’ai lu ce roman, j’avais bien avancé dans mon écriture. Alors oui, on peut aborder le même sujet sur différents supports, cf Le passeur qui est très proche d’Un bonheur insoutenable. Mais beaucoup moins d’Augura, du coup. Or dans Un bonheur insoutenable, les personnages sont équipés de bracelets qui ont les mêmes fonctionnalités que dans Augura. Ca fait beaucoup, là, non ? Et deuxième raison : au tout début d’Augura, Iris se présente à sa cérémonie de la maturité et insère sa carte SD d’identification dans une machine qui va lui donner son chemin de vie. Huuu ? Mais attends, d’où tu la sors ta carte SD, toi ? Oups, la boulette : ma technologie n’est pas stable et semble avoir fortement muté entre le chapitre 1 et le chapitre 2.
Un collier ultra design du futur
Du coup, quitte à réécrire, je me dis que je vais virer le bracelet mais j’hésite. Mon bidule doit être en contact avec la peau et, idéalement, le cou. Bah oui, j’ai pas 150 endroits où coller une machine pour mesurer les fréquences cardiaques. Et j’ai besoin que ce soit externe car un des premiers gestes de rébellion d’Iris et d’Ulysse, c’est de se séparer temporairement de leur traqueur. C’est un moment important. J’ai pensé donc à un médaillon. Parce que ça fait très armée, déjà. Mais il faut que j’imagine un design permettant au dit médaillon d’avoir un capteur au niveau de la carotide… En vrai, réfléchir à ce qu’on écrit et ne pas juste suivre le flot des mots, ça complique la donne.
Naissance d’une rébellion
Et sinon, je viens de parler d’acte de rébellion. Donc le prochain journal de réécriture va concerner le basculement dans la lutte. On reparlera de Green ! mais surtout Augura car là, j’ai eu comme un dilemme.