Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Commencer un roman

Il y a quelques temps, je vous avais parlé du fait de finir un livre… niveau lecture et un twittos m’avait dit, un peu taquin “je croyais que tu parlais de finir d’écrire un livre”. Et non parce que j’ai du mal pour cause de “la vie professionnelle, ça fatigue une Nina”. Par contre, il y a quelque chose que je fais super bien : commencer un roman … à écrire. Et c’est une sensation merveilleuse.

Commencer un roman

Ma spécialité : commencer un roman

Petit tour sur mon Drive : j’ai 25 ébauches de roman. Je n’avais pas fait l’effort de compter avant de débuter cet article et je suis sidérée. 25 embryons d’histoires… Bon ok, sur les 25, y en a 2 paires, c’est le même mais j’ai choisi de refaire l’histoire. D’autres ne comptent même pas une page mais quand même. Certains ne verront jamais le jour. Je me suis lancée la fleur au fusil de la motivation mais j’ai très vite laissé tomber. Je ne finirai donc jamais l’histoire de Jérôme et Valentine, ni celle d’Audrey, en plein marasme dans sa vie. C’était une relative autobiographie de mon début d’année 2011, c’est certainement pour ça que je m’en suis arrêtée là. Mais j’ai récupéré le prénom d’Audrey parce que je l’aime vraiment bien. Et puis il y a ceux que je regarde, circonspecte : c’est moi qui ai commencé à écrire ce truc là ?

tampon "mauvais manuscrit" humour

Beaucoup trop d’inspiration

Parce que dans la vie, j’ai un don et presque une malédiction : une imagination de malade. L’inspiration me bombarde en permanence. Lire un magazine et y trouver un fait divers qui ferait une super histoire. Naviguer nonchalamment de reportages en reportages sur Youtube et trouver un récit incroyable. Surprendre une conversation entre deux personnes, m’interroger sur une chose incongrue vue ou aperçue. Parfois, j’essaie de construire un roman sur une personnalité particulière, un trait de caractère qui me fascine. Pas forcément dans le bon sens du terme. Genre “je suis fascinée par Poutine parce qu’il ferait un personnage de roman incroyable”. Et n’oublions la source principale de mon imagination : mes rêves.

Une femme dort sur un nuage et rêve

Une histoire bien… mais en fait nulle

Genre ça se passe à la montagne, “je” suis l’héroïne de l’histoire. C’est confus, c’est la nuit et j’ai fait du ski. Passionnant. Il y a l’Hiver (allegro non molto) de Vivaldi et deux mecs qui m’ennuient, ça vire à l’agression mais l’Homme arrive. Je sais que je l’ai repoussé tantôt, un quinqua puissant et marié et qui porte un grand manteau. Mais là, il vient de me sauver alors je cède, reconnaissante et ivre de lui, sur cette même musique de Vivaldi. Le lendemain, j’arrive au boulot, exaltée, je commence à réfléchir à quoi faire de cette histoire. Après avoir imaginé une histoire trop proche de Black Swan, je suis retournée à mon travail et j’ai laissé tomber. Par contre, si j’écris une sitcom ou une télénovela, je m’en resservirai.

Teresa, la télénovela

Une idée de génie… ah mais non

Il y a cette histoire dans un chalet perdu au milieu de nulle part. Il y a un scientifique, de jeunes gens dont “moi”, il y a de la neige. Je rêve souvent de neige, tiens… On a aussi des séances d’hypnose et au fur et à mesure, on découvre que le scientifique nous fait régresser par l’hypnose dans nos vies antérieures car nous avions tous été dans ce chalet dans notre ancienne vie. Il y a eu un meurtre, le scientifique cherchait donc le pouvoir alors que le passé et le présent se mélangeait pour nos jeunes. A la fin du rêve, je me retrouvais soudain devant la télé et cette histoire était un film que je regardais. Et, tandis que j’arrangeais un bouquet de fleurs, je me désolais de ne pas avoir eu l’idée de cette histoire en premier. Evidemment, en me réveillant, j’étais exaltée car si, c’était mon idée à moi. Arrivée à la fac, je commençais à vite prendre des notes pour ne pas oublier… Pour finalement me rendre compte que c’était plutôt une idée de merde en fait.

Une femme assise sur un nuage avec une tablette lit

J’aime tellement les débuts

Mais j’aime commencer un nouveau roman. Poser le personnage principal, qu’il s’agisse de Guillaume, Maja, Daniela, Ezialis, Audrey (3 fois), Allegra, Annabel… Oui, j’écris plus facilement à travers une héroïne. Ils vivent à Paris, Rome, Stockholm, New York ou dans un royaume qui n’existe pas en vrai. Ils débutent leur histoire sans savoir ce qui va leur arriver, inconscients qu’ils commencent ici l’aventure de leur vie, heureuse ou malheureuse. Il n’y a que moi qui sais, moi qui tisse leur destin. Moi qui pense à un aléa à ajouter au récit alors que je me douche ou même que je suis aux toilettes. Ecrire à un aspect grisant, on a droit de vie ou de mort sur des personnages. On place sur leur chemin dès micro-événements qui feront toutes la différence. Commencer un roman, c’est voir naître sur l’écran cette histoire qu’on a en tête, se matérialiser cette histoire qu’on avait envie de raconter depuis des lustres.

une maman lit un livre à sa petite fille avant de dormir

Et puis… À suivre.

Nina

4 réflexions sur « Commencer un roman »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page