Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

J’ai trouvé ma voie romantique

Parfois, il suffit de se pencher ne serait que trois minutes sur un sujet pour voir la lumière. Bon, je n’avais pas prévu de doubler mon article de mercredi sur le fait que j’ai zéro culture en histoires d’amour fictionnelles mais entre l’écriture de ce premier opus et celui d’aujourd’hui, j’ai compris. Toutes les pièces du puzzle se sont mis en place comme ça. Clac ! En cherchant à me faire une culture sur le sujet, j’ai trouvé ma voie romantique. Essentiellement en finir avec certains clichés.

J'ai trouvé ma voie romantique

Ecouter des histoires d’amour

Je ne suis pas une fana des histoires d’amour fictionnelles, comme déjà dit. Mais pour écrire quelque chose d’un peu valable, je trouvais intéressant d’avoir un minimum de culture sur le sujet. Mes plannings de lecture étant saturés, je ne savais trop quand caler une petite rom com littéraire. Ah mais tentons l’aventure audio et calons ça sur un trajet ou une balade quelconque. Easyyyyy. Bien, go sur nextory pour trouver mon bonheur. Oui, j’ai deux applis de livres audio… Je commence à fouiller vite fait et… entre haussements puissants de sourcils et plissement intense du front, j’ai fait une séance muscu du visage d’anthologie. C’est quoi toutes ces merdes ?

Les comédies romantiques sont-elles forcément des livres nuls

Entre red flags et clichés nuls

Bon, le souci, c’est que j’avais pêle-mêle de la comédie romantique classique et le dark romance que je déteste. Du coup, je navigue en eaux troubles à base de red flags. Et puis je suis tombée sur un résumé qui m’a fait faire un salto sur ma chaise. Un résumé, c’est quoi ? 10 lignes ? Et tant de clichés. Ca commence : “j’étais heureuse en amour jusqu’à ce que je trouve mon mec planté dans ma meilleure amie.” Oh well, la comédie romantique qui commence par une tromperie, c’est original. Que le crime ait lieu avec une amie proche, c’est carrément « Never seen before ». Jiiiiizzzz. Et attendez, c’est pas fini. Fraîchement célibataire, la demoiselle rencontre son voisin sexy. Ah oui,le voisin sexy… 1 point cliché supplémentaire. Je vous passe le côté “oh hu, c’est un bad boy, faut pas y toucher mais j’ai ruiné ma culotte en deux secondes en le regardant”. 3 points clichés. Mais le pire, c’est qu’évidemment, la meuf rencontre le gars en plein moment de gênance et de ridicule. Ah mais non, stop. J’en peux plus du cliché de l’héroïne gourdasse. Please.

Sandra Bullock, version gourdasse

Imparfaite, ok, mais un peu de mesure ?

Je comprends le concept de casser le côté “meuf parfaite” des comédies romantiques. Il faut une identification. Sauf que. Je suis une meuf plutôt maladroite. Je me cogne beaucoup, je fais tomber des trucs et des fois, c’est moi qui tombe. J’ai réussi l’exploit de m’offrir deux chutes de vélo en un mois. Ce qui m’a permis d’arriver dans mon nouveau taf avec une compresse façon couche culotte sur mon bras puisque se croûter en débardeur n’est pas une bonne idée. Ce qui est rigolo, c’est que j’ai un peu une image de rideuse de l’extrême alors que tous les cyclistes me doublent… Bref, je suis plutôt dans le clan des gens à l’équilibre précaire. Pourtant, je ne me retrouve pas au sol ou l’épaule démise parce que je me suis mangée un poteau au premier joli garçon venu. Je crois n’être jamais tombée en date alors que fut une époque, mon agenda en était rempli. Même quand je n’étais pas des plus fraîches pour cause de cocktails au pluriel. J’ai eu une sorte d’intoxication alimentaire qui m’a fait vomir lors d’un relatif date (alors que je ne vomis jamais en plus). Mais je ne tombe pas. Je ne renverse pas tout sur mon passage, je ne mange pas toutes les portes en verre de la cité.

Héroîne ridicule

L’histoire d’une femme normale non ridicule

Et c’est là que j’ai percuté un truc. Je m’amuse un peu avec mon histoire de rom com. Bon, j’en suis à 31 pages et y a juste eu un chuchotis dans l’oreille et un vague fantasme sur une levrette. Et j’ai un souci avec le mot levrette que je trouve peu joli, quand même. Mais malgré l’absence de scène torride, j’ai trouvé ma voie romantique. Celle d’une femme normale, même assez forte, qui ne commet pas de maladresse absurde et cliché. Je veux casser les clichés, voilà. Mon héroïne, Claire, est une femme qui réussit. Mais qui a ses vulnérabilités. Des failles narcissiques dues à des parents très exigents. Elle a un petit manque de confiance en elle, est troublée par l’attirance qu’elle a pour un homme qui n’est pas son conjoint et qui est accessoirement un adversaire politique mais je ne veux pas la ridiculiser.

Une héroïne ridicule

Pourquoi toujours ridiculiser l’héroïne

Parce que c’est ça qui me trouble le plus dans ces histoires de comédie romantique. Pourquoi l’héroïne doit toujours être ridicule et gênante. J’allais dire que c’était lié à Bridget Jones, littéralement la “grosse” maladroite. Mais y avait déjà un peu ça dans Pretty Woman, finalement. D’abord, Vivian est sèchement remise à sa place par des femmes qui refusent de la servir car c’est une dame visiblement de petite vertu. Mais qui est effectivement peu à sa place dans cet univers de luxe puisqu’elle parle mal, n’a pas de culture et envoie des escargots à travers la salle d’un restaurant par pure maladresse. Alors oui, il est difficile de s’identifier à une femme parfaite et j’ai déjà dit que la fétichisation des belles femmes me saoulait. Etre belle n’est pas une caractérisation intéressante. Mais je pense qu’il existe un univers entre Charlize Theron et une meuf qui ne sait pas parler à un homme sans se ridiculiser d’une façon ou d’une autre.

Pretty woman, la meuf pas à sa place

Une héroïne qui a un peu d’équilibre

Et c’est là ma voie romantique. Celle d’écrire, du mieux que je peux, une héroïne crédible. Apesantie par ses doutes, sa crainte de décevoir ou de s’être ridiculisée par ses propos ou son comportement. Parce que je connais bien les injonctions bourreaux et Claire, elle est prisonnière du “fais plaisir” et “sois parfaite”. Comme moi, oui, quel hasard. D’ailleurs, dans ma tête, sa psy a la même tête que la mienne. Même si la version romanesque est plus grivoise. Enfin, je suppose, j’ai jamais parlé de sexe avec la mienne vu que mon problème, c’est le travail. Mais même si Claire est imparfaite, elle ne tombe pas gratos. Elle ne coince pas sa robe dans sa culotte, ne traîne pas de pq sous sa chaussure. Ne renverse rien, ne cogne dans aucune porte ou angle de mur. Même pas elle vomit à cause d’un plat prêt de qualité douteuse. Par contre, j’exclus pas qu’elle picole un peu, histoire d’avoir le courage de franchir sa ligne rouge. 

Boire pour s'encanailler

Et si j’étudiais sérieusement le genre ?

Bref, au départ, je prenais ce nanowrimo pour un jeu mais je m’y pique et pas qu’un peu. J’ai envie d’étudier l’univers des comédies romantiques et dark romances pour en recenser les clichés et les combattre. Mais vous inquiétez pas. Si on considère que je veux écrire des blogs et des romans, faire du powerpoint art et une BD même pas scénarisée, ouvrir ma boutique créa, faire des infographies, me lancer dans la broderie et le paper art, lire des bouquins de socio… Et étudier les fictions autour des reines du lycée et les dystopies… Bon, bah, j’aurai sans doute pas le temps de me pencher dessus. Déjà que je ne sais pas en quel temps je vais écouter mon livre romantique sur nextory… Pour info, j’ai choisi… et bien je sais pas, Nextory n’a pas téléchargé ce que j’avais choisi. Oh gosh, je dois reprendre ma recherche et lire des résumés bourrés de clichés. Ce qui pourrait faire l’objet d’un prochain article… Mmm.

Nina

2 réflexions sur « J’ai trouvé ma voie romantique »

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