Et bien faut croire que oui. Ce que j’aime, dans la vie, c’est disséquer les fictions pour essayer de comprendre ce que j’ai aimé ou non et essayer d’injecter ça dans mon écriture. Ca ne veut pas dire que j’y parviens. Pour vous faire une idée, vous pouvez acheter mon nouveau roman, Green ! Mmm… quelle indignité un peu. Surtout que ça n’a rien à voir avec le sujet du jour. Car aujourd’hui, on va parler de The mandalorian, une série qui m’a fort surprise. Notamment parce que je l’ai adorée.
Pas de grande nostalgie de Star Wars
Star Wars et moi, on a vécu une relation… pas vraiment particulière. J’ai un souvenir un peu ému de la trilogie originale (épisode 4, 5 et 6) dont l’esthétique a un peu marqué mon enfance. Notamment les Ewoks, j’avais carrément plus de souvenirs du film et du dessin-animé du même nom. Bref, je pense que Star Wars a très fortement marqué mon imaginaire sci-fi de petite fille. Quant aux épisodes 1,2 et 3… C’est pas si pire mais j’ai beau avoir vu cette trilogie deux fois, ça reste un peu brumeux dans ma tête, finalement. Ne me reste que les jolies paysages du lac de Côme et l’improbable “noooooooo” de la fin de la saison 03. Bon, après, l’histoire politique est pas mal, j’avoue. Quant à la dernière trilogie, j’ai vu le 07, je me suis endormie devant, fin. Donc je suis pas une accro absolue à Star Wars, j’ai la même relation qu’avec Indiana Jones. Ca me fait plaisir de tomber dessus parce que nostalgie mais je fétichise pas.
Une esthétique fabuleuse
Puis The Mandalorian est sorti et mon mec était chaud pour regarder. Après tout, pourquoi pas ? On se lance et… c’est formidable. Tout me plaît ou presque. La musique pour commencer, qui a atterri dans ma playlist “best one” qui regroupe beaucoup de bordel, néanmoins. Puis l’univers graphique. J’avais dit à propos de l’épisode 7 que je détestais la 3D et les CGI qui cassaient tout l’aspect maquette et débrouille, nous amenant directement dans la vallée dérangeante. La trilogie 1-2-3 est absolument la preuve de l’invasion des CGI et écrans verts qui bousillent le sens du réel. On était tellement partis dans un “on peut tout faire alors on le fait” que revenir à une apparente sobriété de moyens m’a charmée. J’ai aimé tous les robots, souvent faits de bric et de broc, j’ai aimé la saleté et la rouille. J’ai aimé les paysages, j’étais charmée.
Et un personnage tellement mignoooon
Et les personnages ? Globalement, ça passe. J’ai été un peu agacée du fan service avec Rosario Dawson qui n’a pas servi à grand chose mais ça passe. Les références appuyées à la trilogie 4-5-6 avec quelques personnages emblématiques, ça passe. Sauf le tout dernier de la saison 02 pour cause de CGI peu convaincants qui m’ont propulsée en pleine vallée dérangeane. Mais niveau personnages, il y en a surtout 2 : le mandalorien, donc, et bébé Yoda. Et leur relation marche tellement bien. Oui, bébé Yoda est super mignon avec ses petites marottes de chaton, sa gourmandise, ses petites bêtises. On en voudrait un chez nous. Mais une bestiole mignonne, ça va deux minutes. J’avais trouvé BB8 rigolo dans Star Wars 7, je suis pas allée voir la suite de la trilogie, par exemple. J’ai aimé les Gremlins indépendamment de la mignonnerie de Gizmo… ouais, j’en voulais un mais comme je voulais le nounours Cajoline, aussi. Je ne garde aucun souvenir ému de ces pubs pour autant.
Une relation parfaitement écrite
Mais ce qui a fonctionné par-dessus tout, c’est la relation entre le Mandalorian et Bébé Yoda. Quelle réussite d’écriture ! J’ai souvent un souci avec le manque de profondeur d’une relation entre personnages. Surtout quand on s’en sert pour justifier des comportements qui n’ont ni queue ni tête “iel agit comme ça car iel était fou ou folle amoureuxse de machin”. Je t’en parle lundi, de ça. Mais là, quelle douceur. A tel point que j’ai la petite larme à l’oeil à quelques moments. C’est assez rare qu’une série me déclenche une telle émotion. C’est parfaitement tissé, scène après scène. The Mandalorian nous propose tout un tas de petites scènes qui ne servent qu’à montrer l’affection grandissante entre les deux personnages. Je crois que c’est l’une des plus belles relations que j’ai pu voir dans une fiction. J’exagère même pas.
Recommandé à 2000%
Alors, voilà. Je suis souvent critique avec les séries mais là, franchement, c’est beau. Visuellement, musicalement, émotionnellement. Il n’y a pas énorme d’épisodes donc ça se regarde assez vite. Donc pour le week-end de l’Ascension vu que les 1er et 8 mai tombent un samedi (bouhouhou), foncez !
Un commentaire sur “The Mandalorian : la mignonnerie est-elle un argument-vente ?”