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Dénouer un noeud d’intrigue : un plaisir simple

L’écriture d’un roman est une aventure pleine d’émotion. Je pourrais écrire un roman mettant en scène une personne qui écrit. Mise en abyme totale ! Tiens, ce serait amusant. Mais c’est pas le sujet du jour. Ce carnet d’écrivaine me sert à raconter les petits atermoiements de l’écriture, en espérant que certains s’y reconnaissent et même que d’autres se lancent. Et aujourd’hui, je vais vous parler d’un des plus grands kifs de l’écriture pour moi : dénouer un noeud d’intrigue.

Noeud intrigue

Une écriture peu organisée

Je ne suis pas une écrivaine très organisée. Peut-être parce que je fais ça surtout pour m’amuser mais en gros “j’ai tout dans la tête”. Parfois, je me pique de faire la meuf organisée et je me lance dans un powerpoint de l’écriture. Oui, j’ai un problème obsessionnel avec Powerpoint, que j’utilise autant pour les vacances que pour faire de l’art mais que voulez-vous, c’est quand même bien pratique. Ce powerpoint me sert littéralement de chemin de fer de mon récit puisqu’il décrit une suite d’événements. Suite qui ne sera même pas forcément suivie. Par exemple, dans Taylor Rent, je suis arrivée au 31 octobre aka Halloween. Je me suis dit que ce serait un truc à exploiter, que je pourrais y faire dérouler quelques événements. Finalement, ça n’a pas eu lieu. Bye Halloween.

Citrouilles d'Halloween

Quand ton intrigue ne marche pas

Donc mon écriture, c’est littéralement : j’ai le début, j’ai la fin, faut que j’arrive à relier les deux avec quelques péripéties. A chaque fois que j’ai une nouvelle idée dans le développement, j’ai littéralement l’impression de mettre de la chair sur mon squelette. Mon but : vous offrir un produit fini bien potelé. Seulement il peut être difficile de relier les points et parfois, tu peux te retrouver dans une impasse. C’est ainsi que j’ai fini par abandonner Ofelia, mon roman largement inspiré de Starmania. Ce roman se basant donc sur un syndrome de Stockholm assez costaud, il fallait que mon héroïne Ofelia finisse par tomber amoureuse de son bourreau. Et n’importe comment que je réaxe le truc, ça ne marchait pas. “Oh tiens, cet homme m’enferme dans un endroit dégoûtant et je dois pisser dans une bassine et renoncer à toute hygiène élémentaire. Et si j’en tombais amoureuse ?” Meeeh. Je vais finir par parvenir à le réécrire mais là, le gros noeud n’arrivait pas à se défaire.

Patricia Hearst

J’aime défaire des noeuds

J’adore défaire les noeuds. Vraiment, c’est un truc qui me détend de ouf. Ca tombait plutôt bien à l’époque où je m’étais piquée d’apprendre le tricot et que mon chat était vraiment très agitée. Défaire des noeuds, ça détend. Y compris quand il s’agit de noeuds symboliques. Surtout que ça vous cueille toujours par surprise. J’en parlais sur la procrastination mais je n’avance jamais autant dans une narration que quand je n’écris pas. Que ce soit quand je joue à Candy Crush ou que je marche, soudain, ça fait clic dans ma tête et la pièce du puzzle se met en place toute seule. Ou le noeud se défait, au choix. Le comportement un peu incohérent d’un personnage devient soudain logique à partir du moment où tu lui rajoutes un axe narratif, une péripétie. Mais c’est bien sûr !

Puzzle

Et à la fin, tu atterris où tu devais

Le meilleur, c’est quand tu as semé plusieurs points à semer malgré toi. Mon récit se construit au jour le jour, pierre après pierre. Tel un bracelet brésilien qui n’est ni plus, ni moins qu’un enchevêtrement ordonnée de noeuds. Tu n’avais pas forcément prévu d’amener ton personnage là où il va mais finalement… il y va. Oui, mes personnages font des trucs que je n’avais pas vu venir. Alors que c’est moi qui écris mais les mots m’entraînent parfois sur un rivage non prévu. Ni même envisagé. Et quand tout entre en cohésion pour arriver au grand final que tu avais en vu au loin mais que tu n’étais pas sûr·e de pouvoir atteindre… Sah quel plaisir !

Faire et défaire des noeuds. Le bracelet brésilien

Quel sentiment d’accomplissement !

Finalement, c’est pour ça que j’écris. Parce que niveau sentiment d’accomplissement quand tu parviens à atteindre ton but, ça se pose là. L’écriture est finalement une pure question de logique. Et quand l’équation est résolue à la fin, y a de quoi se la raconter un peu. 

Nina

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