Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Mean girls

Bienvenue dans ce second opus des fictions tournant autour du team “popular girls et l’enfer du lycée”. Univers que j’ai un peu décidé d’investiguer comme je le disais semaine dernière. Connu sous le nom de “Lolita malgré moi” en France… Oui, je sais, j’en peux plus des traductions des titres de films de l’anglais vers le français. C’est n’imp’ neuf fois sur dix. Ce titre français est à chier et m’a éloignée de ce bijou pendant des années car je confondais avec Freaky friday que je n’avais pas du tout envie de voir. Mais mon projet de documentation sur la popular girl m’a fait changer d’avis et j’ai super bien fait. Car on va pas se mentir : c’est hilarant.

Mean girls

Rentrée au lycée…

L’histoire ! C’est la rentrée au lycée pour Cady ! Mais une rentrée assez particulière puisque c’est la première fois de sa vie qu’elle va à l’école. Hé oui, ses parents anthropologues l’ont trimballée partout en Afrique durant son enfance. Donc elle n’a pas les codes et est vite prise en main par Janis et Damian, deux étudiants que l’on sent un peu marginaux par leur look. On apprend rapidement qu’ils sont le gay et la lesbienne de service. Bon Janis, elle fait plus gothique à la Allie dans Breakfast Club mais ok. Ils enseignent à Cady les strates sociales du lycée avec, au sommet, les “Plastiques”, les popular girls belles et populaires… et particulièrement méchante dans le cas de Regina George, véritable Reine de Coeur du lycée.

Regina George la diabolique

La contamination des Plastiques

Cady étant elle-même plutôt jolie, elle se retrouve courtisée par les Plastiques et va intégrer un peu le groupe. Tout en tombant amoureuse de Aaron, bellâtre de son cour de maths mais surtout… ex petit-ami de Regina ! Attention, danger ! Cady va donc copiner avec les popular girls, encouragée par Janis qui veut connaître les petits secrets des plastiques. Cady se sent un peu le cul entre deux chaises. Mais il y a Aaron. Sauf que Regina décide qu’elle ne goûtera pas à son ex donc là, c’est la guerre. Petit à petit, Cady va devenir aussi pire que les Plastiques. Jusqu’à la chute ?

Cady dans Mean girls
It’s Cady bitch !

Une écriture plus subtile qu’il n’y paraît

Alors ce film est… jouissif. Vraiment. J’ai tendance à penser que les personnes qui écrivent ce genre de film où la popular girl crève d’avoir bu du desktop, ce sont des gens qui n’ont pas tout digéré de leurs années lycée. Ici, l’écriture est beaucoup plus subtile. Pour mieux comprendre, penchons-nous un petit peu sur la création. Ce film a été écrit par Tina Fey, la meuf qui… mmm… se tape dans la main sur un gif que j’utilise beaucoup. Alors j’exagère un peu. Amy Poelher et elles forment un duo assez féministe à Hollywood, je les connais essentiellement pour ça. Donc Tina Fey s’est inspirée d’un livre que je dois absolument lire “Golden Bees and wannabee” qui théorise justement l’existence des popular girls. Ce qui est assez ouf, c’est que dit comme ça, on a presque l’impression que Le Miel et  les abeilles est visionnaire. Sauf que clairement, les filles de la famille Girard-Garnier, c’est pas du genre reine des abeilles. Non, dans Premiers Baisers, c’est clairement Isa, la queen. Mais peu importe. Donc Mean girls n’est pas un  film vengeance ou gratuitement acide. Il y a un vrai travail de réflexion et d’écriture derrière. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Cady vit cette expérience telle une anthropologue qui dissèque les rapports de force au sein du lycée. 

Mean girls

Survivre au lycée

Ce travail de documentation transparaît très clairement dans la scène du gymnase où la prof de maths confronte les étudiants à la violence qu’ils se font subir les uns aux autres en permanence. Prof de maths jouée paaaaar… Tina Fey ! Mais quelle mise en abyme, dis donc ! Car c’est une des grandes différences par rapport à d’autres comédies acides du genre. Ici, on n’est pas là pour juste ricaner du malheur des popular girls, c’est plus profond que ça. Même si on reste dans quelque chose de très léger et de férocement drôle, les failles narcissiques des uns et des autres sont utilisées non pas pour rabaisser mais pour leur donner plus d’humanité. Si Regina George n’a rien à envier à la diabolique Heather Chandler, son acharnement à rester populaire la rend… presque attendrissante mais surtout flippante, en fait. Autre personnage extrêmement intéressant : Cady qui se transforme peu à peu en peste. Il n’y a pas tant de gentils ou de méchants. Y a juste des ados qui essaient de survivre au lycée en squattant comme ils peuvent le haut de la “chaîne alimentaire”.

Karen dans Mean girls

Après le film, le musical !

Et ce n’est pas un hasard si je vous parle de Mean girls juste après Heathers car si j’avais été à New York la semaine dernière, je serais allée voir Mean girls, le musical ! Musical que j’avais envie de voir car Janis était jouée par Barrett Wilbert Weed… qui jouait Veronica dans Heathers, le Musical. Oui, je suis passée très vite de “j’ai zéro culture en musical” à “oh je veux trop aller voir ça car y a Barrett Wilbert Weed!”. Mais ce n’est pas fini ! La semaine prochaine, je vous parlerai d’une série qui parle de survie de lycéens… littéralement.

Nina

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