La semaine dernière, je vous parlais de la Zone du dehors d’Alain Damasio. Ce livre m’a beaucoup interrogée donc j’aimerais revenir dessus, notamment sur la question du style. Parce que la même semaine, je vous ai parlé d’un livre à l’histoire osef mais avec une belle plume. Puis je vous ai annoncé que je vous parlerai d’un livre qui était l’exact contraire. Et bah, c’est précisément la Zone du dehors. J’avais tout prévu depuis le début, mouahahah !
Un style lourdingue
Alors que je lisais ce roman, j’ai eu beaucoup de froncements de sourcils. L’histoire est vraiment prenante, les personnages pas vraiment agaçants même si on sent bien la plume masculine. Je veux dire le seul personnage féminin de l’histoire est le love interest du héros… Mais le style de Damasio, ça ne me va pas du tout. C’est… verbeux. J’ai pas de mot plus adapté. Il y avait des moments où le livre me tombait littéralement des mains. D’autres où je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il se passait et les scènes de sexe étaient… too much. Vraiment.
Le déplaisir de lire une histoire passionnante
Alors vous allez me dire que la perception d’un style est somme toute subjectif. Je ne doute pas que quelqu’un me dira que lui, il adore la plume de Damasio et n’est pas d’accord avec moi. Et vous aurez raison dans l’absolu. C’est juste que moi, j’ai pas accroché. Et du coup, ça a rendu la lecture de ce roman vraiment étrange. Je flottais entre passion pour l’histoire qui réunit tous les thèmes que j’aime et… une certaine lassitude face à certaines grandes envolées lyriques dont je ne percevais pas toujours le sens. En fait, je crois que c’est aussi pour ça que ce roman m’a bien frustrée. C’est pile ce que j’aime, ça m’a donné matière à réflexion. Ca m’a donné envie de poser mon livre pour aller écrire un peu, ce qui est toujours un bon élément, dans l’absolu. Je lisais avec avidité d’un côté mais un soupçon de déplaisir de l’autre qui fait que.. Oui, j’ai un goût amer.
Un style qui m’agace
Parce que ça faisait un peu l’inverse de Toutes les vagues de l’océan de Victor Del Arbol. D’un côté, j’étais prise dans l’histoire mais par moment, la plume me saoulait et je quittais la lecture. En fait, c’est un peu comme un ami qui est hyper intéressant mais a une façon extrêmement pompeuse de parler. Même si le fond est fascinant, il finit par nous ennuyer ou vous agacer et vous allez le voir à reculons.
Le style est important
Je me rends compte que contrairement à ce que je pensais, le style est un élément de réussite d’un livre. Il peut me faire sortir de l’histoire alors même que celle-ci est pile dans les thèmes que j’adore. Mais je n’en ai pas fini avec ce livre. J’ai encore deux ou trois trucs à dire dessus.