Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Le cas Marie Vareille

Il semble que je sois rentrée dans ma phase “autrices françaises” et franchement, j’en suis pas mal satisfaite. Je vous ai déjà parlé de Melissa Da Costa qui fut une bonne surprise pour moi. Bonne surprise parce que je la confondais avec quelqu’un d’autre, certes. J’ai acheté son nouveau roman car elle a dit “plus rien à foutre, j’écris ce que je veux, ça va pas être feel good du tout”. Autant vous dire que cette petite phrase a fait grimper son bouquin en haut de ma PAL. Mais aujourd’hui, on va parler d’une autre autrice qui arrive direct très haut dans mon classement des autrices préférées : Marie Vareille. Je l’ai déjà citée, oui. Même si je ne suis pas sûre de savoir exactement pourquoi.

MARIE Vareille et son roman Désenchantées

Pour rappel, j’ai découvert Melissa da Costa via des livres audio sur Nextory. Après l’écoute de La faiseuse d’étoiles que je re-recommande car il est vraiment touchant, l’appli me propose d’écouter La dernière allumette de Marie Vareille. Voyons le synopsis : Abigaëlle vit retirée dans un couvent depuis 20 ans et s’inquiète car son frère a une nouvelle copine et elle pense que ce n’est pas une bonne chose. Mmm. Je me plonge dans ce roman qui navigue entre pensées d’Abigaëlle aujourd’hui, ses cahiers écrits durant son enfance et la visite d’une femme chez son psy. On découvre petit à petit des couples et des foyers brisés par la violence conjugale et intrafamiliale. J’ai trouvé ce roman particulièrement bien écrit sur un sujet qui peut vite être la porte ouverte à n’importe quoi. Cf la promo autour de It ends with us qui est festival sur le sujet. Et le twist m’a bien surprise.

Marie Vareille, autrice française

Emballée, j’enchaîne avec Le syndrome du spaghetti. L’histoire d’une ado confrontée à la maladie qui refuse son destin. Un peu tête de pioche, un peu tête-à-claque, aussi. L’héroïne me séduit moins mais il reste une force dans l’écriture de Marie Vareille. Un ton toujours juste. Toujours ce bon choix des mots. Sensation retrouvée dans le troisième roman que j’ai lu d’elle Ainsi gèlent les bulles de savon. Bon déjà, Marie a le sens du titre, je pense ne pas avoir besoin d’épiloguer là-dessus. Mais même ses histoires les plus éloignées de moi, comme le baby blues, fait mouche.

Bulle de savon gelée

Alors je ne vais pas vous mentir, j’ai adoré La dernière allumette, mon enthousiasme est un peu plus modéré pour les deux autres dont je voyais arriver les rebondissements sans grand étonnement. Mais il y a un accès de vérité assez fou. Je peux lire un de ses romans qui parle de dépression post partum, je suis quand même dedans alors que… bah, je ne l’ai pas vécu. Mais même dans les passages les moins intenses, j’avais l’appétit de lire. Je profitais de la moindre occasion pour grignoter quelques pages. Dans le tram, au petit-dej, aux toilettes… Il m’a duré, quoi, une petite semaine ? Sachant que je ne le lis pas le soir puisque le soir, c’est livre papier. Il n’était certes guère épais mais ce plaisir de lire un roman qui parle d’un sujet que je ne connais pas du tout mais qui m’intrigue suffisamment pour avoir envie d’en savoir plus.

Lire tout le temps

J’ai écouté une interview d’elle qui expliquait que chaque roman est très différent des autres. Je ne serais pas aussi affirmative puisque la construction de La dernière allumette et de “Ainsi gèlent les bulles de savon” est similaire. Un mélange de journal intime, de récit à la première et à la troisième personne. Ce qui m’a permis de démêler le récit du deuxième et donc de remettre les pièces en place et désamorcer un twist. Mais ça n’a pas atténué mon plaisir. Pas plus que la happy end un peu too much. Je ne suis jamais très fan des “total happy end”, j’avoue et certains des romans de Marie sont un peu trop confettis et feu d’artifices à la fin. Mais le tout reste suffisamment équilibré pour que ça ne gâche rien.

Happy end version paillettes

Alors je vais continuer ma découverte de Marie Vareille. En discutant sur Bluesky, j’ai découvert qu’elle avait écrit une comédie romantique qui sonne comme un parfait cliché : la parisienne qui tombe amoureuse d’un vigneron lors d’un périple en province. Le genre de synopsis qui me fait fuir instantanément mais là, je vais être obligée de lire parce que j’ai trop la curiosité de voir comment elle s’en sort.

Vignoble St Emilion

Et je ne manquerai pas de vous en reparler. Ca devrait boucler ma boucle des comédies romantiques.

Nina

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