Voilà, c’est décidé. Au bout de presque 400 pages, ma sentence est irrévocable : Je suis Pilgrim va rejoindre la petite pile des livres que je n’ai pas terminés. Alors que je suis allée au bout d’Ulysse, un des livres les plus abandonnés du monde). Sauf que c’est décidé, cette pile, elle va grossir un peu plus. J’ai pas assez de temps à consacrer à la lecture pour me gâcher ça avec un mauvais roman.
Un héros américain fuck yeah !
Passons rapidement sur le pourquoi ce roman m’a saoulée. Je dirais « beaucoup trop américain ». On tombe sur un héros trop fort, trop intelligent façon Robert Langdon ou Darwin Minor. Ou Jason Bourne manifestement vu que l’on compare généralement les deux mais je n’ai vu aucun Bourne donc je vais y aller mollo sur cette affirmation. Donc c’est raconté à la première personne du singulier sur un ton « je fais un peu genre que je suis modeste mais je sais que je suis le plus fort », un flic héros, un méchant terroriste musulman qui pop dans le roman totalement gratos, le tout arrosé à la sauce « c’est nous les Américains, c’est nous les gentils ». Amy m’ayant confirmé que ça allait être ça sur les 500 pages suivantes, j’ai laissé tomber.
Vraiment aucun intérêt ni pour l’intrigue ni pour les personnages
Et c’est pas une démarche si évidente pour moi. Que je n’ai pas la fin de l’histoire, je m’en contrefous. On sait que le terroriste musulman va presque y arriver mais que le héros, qui ne s’appelle toujours pas Pilgrim alors que j’approchais de la moitié du roman, va le contrecarrer. Quant à l’enquête policière initiée en début de roman… Ben vu qu’on ne sait pas qui est la victime à mi-roman, je me fous bien de savoir qui l’a tuée. Même si je pense que c’est la random bonnasse qui a interrogé notre héros en début de roman. Elle-même assassinée ensuite par random bonnasse n°2, celle de la conférence de presse. Les personnages féminins sont super bien écrits. Elles ne sont vues qu’à travers le désir qu’elles suscitent ou leur lien de parenté avec le flic héros ou le terroriste. Mais on a quand même droit au laïus en mode sourcils froncés du terroriste musulman qui a une vision arriérée de la femme. Souvent, je m’accroche a des romans moyens pour voir si j’ai bien deviné qui était l’assassin. Mais là, 900 pages pour savoir qui a été tué par qui et découvrir que le terroriste musulman n’a pas réussi à propager sa variole, bof. Pas l’envie. Et surtout pas le temps.
Trop à lire pour me forcer
Parce que j’ai une pile à lire démentielle. En ce moment, je lis assez peu : ma liseuse est déchargée depuis bien un mois car j’écris. Là par exemple, je suis dans le RER, voyez… Donc j’écris des articles dans le métro le matin. J’écris des romans dans le métro le soir. J’écris mon journal intime et un peu de roman avant de dormir… mais je continue à lire. Parce que mes fictions ne me suffisent pas. Parce que j’adore lire, pénétrer de nouveaux univers, me faire embarquer dans un récit. Quand j’écris, le suspense est un peu limité. Même si je prends parfois des chemins auxquels je ne m’attendais pas…
Pas de temps à perdre avec des livres nuls
Du coup, je ne dois pas perdre de temps. En l’occurrence, ce livre, je l’ai pas acheté mais emprunté à ma maman. Donc je peux l’abandonner sans état d’âme. Mais je laisse sa chance au produit. Là par exemple, j’ai débuté un nouveau roman, La promesse de l’ange, qui me laissait un peu dubitative. Mais ça commence à devenir intéressant vers la page 100. Ouf. Sinon, je l’aurais rangé dans la catégorie « roman que j’ai pas fini et dont je vais dire du mal ». Même si ça me suscite pas mal d’idées d’articles. Hmm