Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Sont-ce les trompettes de l’apocalypse ? Ah non, c’est Hans Zimmer

Pooooooooooooommmmmm ! Pooooooooommmmm ! Déjà, vous avez lu Hans Zimmer dans le titre, vous savez de quoi je vais parler. Vous avez même sans doute pensé à ce son proche de la corne de brume qu’on se tape dans tous les films de ces dernières années ou presque. Et je vais vous dire : j’en ai ras les fesses. Parce que la musique, c’est important. Ca fait partie intégrale de l’identité du film. Parfois même, la musique reste plus dans les mémoires que le film en lui-même. Alors me coltiner une dizaine de films avec environ la même musique, non, stop. Poooooommmm !

Les trompettes de l'apocalypse

Vous allez me dire que taper sur Hans Zimmer, ce n’est pas follement original. Et qu’au demeurant, je ne fais pas forcément autorité en terme de musique. C’est vrai. Cependant, j’ai une sensibilité à la musique et certaines œuvres ciné ou télé ont une place particulière dans mon cœur de par leur musique. Par exemple, je reste marquée par la série Dark. Pas tant pour son intrigue même si le délire sur les arbres généalogiques avec la meuf qui est à la fois la mère et la fille de sa mère, sacré délire. Mais la série reste fortement ancrée dans ma mémoire pour quelques titres marquants. Qui sont d’ailleurs dans ma playlist, ça doit expliquer pourquoi j’ai encore le souvenir de cette série. 

Le walkman dans Dark

D’ailleurs, quand je regarde ma playlist fourre-tout, j’ai quelques musiques venant de séries ou de films. Du Danny Elfman pour son mythique thème de Batman, le “Camille” de Georges Delerue. Des génériques de série comme celui de Buffy ou des Revenants. Série que j’aimais surtout pour son générique de début, justement. J’ai celui de Game of thrones, des titres issus de l’Attaque des Titans, un de Ulysse 31, un titre de Metropolis de Rintaro, un de Inu-Oh… J’ai aussi rajouté Space Oddity sur cette playlist après avoir vu Walter Mitty, par exemple. 

J'aime la musique

Et combien ai-je de titres de Hans Zimmer sur ma playlist ? Celle où j’ai quelques titres discutables tel “Flash Gordon” de Queen parce que j’adore la saccade de basses au début du titre, Hasta Siempre de Nathalie Cardone, le thème du Dr Willy de Megaman 2 ? Ou encore Rise like a Phoenix de Conchita Wurst ? Chanson que j’adore au premier degré, soit dit en passant. Donc pour Hans Zimmer c’est zéro. Rien, que pouic, nada. A dire vrai, on me demanderait un morceau marquant de Zimmer, ma seule réponse serait le thème d’Interstellar. Film que j’ai déjà assez peu apprécié et concernant ce thème musical, je me contenterai de cette très bonne vanne de Fabien Campaner. Pourtant, j’en ai vu des films dont il a composé la musique. Gladiator, Hannibal, Pirate des caraïbes, les Batman de Nolan, Kung Fu Panda, Man of steel, the Amazing Spiderman 2, Chappie, Le petit prince, Blade Runner 2049, Dune, The Creator. Ah, The creator justement. Je ne savais pas que c’était lui qui avait fait la BO mais en sortant de la séance, j’étais là, “on aurait dit du Hans Zimmer avec les grosses basses, là”. Et bah, justement…

Hans Zimmer joue de la basse

Le souci pour moi, c’est que l’ambiance musicale fait partie de l’univers narratif. C’est pas pour rien que j’ai balancé quelques titres que j’aime bien un peu plus haut dont Camille de Delerue. Typiquement une musique de film, pas une chanson. Qui m’a tant marquée que je ne suis pas capable de regarder une statue en marbre blanc sous un ciel bleu sans l’avoir instantanément en tête. Ceux qui ont vu le Mépris savent de quoi je parle. De la même façon que j’avais irrésistiblement Les moines aveugles d’Ulysse 31 dès que je m’approchais d’un temple en Egypte car… mon cerveau fait ses propres associations parfois, faut le laisser faire. Dans certains films, on va retrouver certaines chansons connues, réinterprétées ou non. Le Space Oddity de Walter Mitty, chanté par Kirsten Wiig, fait clairement référence à l’aspect rêveur du personnage. L’habillage sonore n’est pas un hasard.

Kirsten Wiig dans La vie rêvée de Walter Mitty

A mon petit niveau, la musique fait partie prenante de mon processus créatif. Par exemple, sur ma dystopie Footloose que je n’ai pas commencé à écrire pour des raisons que j’étais un peu préoccupée, je sais qu’il y aura une scène de mélopée avec la fille du pasteur. Et que cette mélopée sera le concerto pour une voix de St Preux parce que quand j’ai imaginé cette scène, c’est cette musique là qui est venue. De la même façon, mon soap opera mort-né dans une école de musique était empli de moments forts sur fond de musique classique. J’ai écrit Green ! en m’abrutissant de Remember (walking in the sand), version Eden House, de The light d’Hollysiz et That night d’Izia. Les auteurices de Stranger Things n’ont pas choisi Running up that hill de Kate Bush par hasard. Ou le Bella ciao de Casa de Papel. Et d’ailleurs, ces titres ont été si bien intégrés au récit qu’ils ont connu un engouement peu après. Même si ça picote de voir des articles sur Kate Bush en mode “c’est quoi donc” alors que j’en ai des souvenirs d’enfance, moi. Kate Bush qui a quelques titres dans ma playlist, d’ailleurs.

Kate Bush

Pourtant, Hans Zimmer peut faire des trucs intéressants. Quand j’ai dit que je n’avais aucun titre de Zimmer dans ma playlist, j’ai menti. J’en ai trois. L’histoire de la vie, Hakuna Matata et Je voudrais déjà être Roi. Et oui, Zimmer a composé toutes les musiques du Roi Lion. Alors que les paroles ont été écrites par Elton John et Tim Rice. Tim Rice, qui, le saviez-vous, avait tenu un rôle dans l’avant-dernière version de Starmania. Il était la voix anglaise de Roger-Roger, la voix française étant celle de Muriel Robin. J’avais juste envie de parler de Starmania, je vais le revoir samedi, je suis toute hiiii. Bref, quand on écoute la BO du Roi Lion et celle de Dune 2, on se questionne un peu. Il s’est passé quoi ? Mon humble avis : un mec talentueux devenu un peu flemmard qui recycle ad nauseam les trois mêmes sons de son synthé. Un peu comme un Villeneuve qui finit par faire un film qui ressemble à ceux des autres. Des blockbusters où tout est calibré.

Hans Zimmer en plein concert

J’en arrive donc à la sensation de toujours voir le même film avec la même musique. Et relativement les mêmes acteurices, d’ailleurs. Par exemple, je suis hypée depuis des années sur le projet Furiosa mais… de un, Ana Taylor-Joy. J’ai rien contre elle en soi mais je ne saisis pas trop la hype autour d’elle. Genre elle a capté pas mal d’attention sur le tapis rouge pour Dune 2 alors que… alors déjà, ça spoilait un moment du film. Enfin, léger le spoil. Et surtout on ne la voit que dans une scène, assez brève. Mais surtout, de deux… pourquoi y a Thor dans les bandes-annonces ? Non, pas Chris Hemsworth, Thor. Littéralement. Bon sang, est-ce que quelqu’un ne voudrait pas un peu rebattre les cartes ? Alors qu’on sort péniblement de l’ère Marvel, le terrain est dégagé, c’est le moment.

Nina

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