Vous connaissez le comble de la scribouilleuse du dimanche ? Passer son temps à écrire des articles sur l’écriture alors qu’on ne pond pas une ligne. Mais j’ai de bonnes excuses de type : semaine de rentrée intense, passion soudaine pour des activités de mon adolescence de type bracelets brésiliens ou puzzles… En vrai, je réalise que j’ai des périodes. Genre début d’été, j’étais à balle sur le Powerpoint Art et là, j’y ai pas retouché depuis… pfiou. Ah et je dois finir Mario vs Lapins Crétins, aussi. Quelle vie. Mais du coup, aujourd’hui, j’avais envie de vous parler d’écriture automatique car je suis tentée.
Laisser le stylo filer seul
L’écriture automatique, c’est quoi ? Ca consiste à s’asseoir dans une pièce au calme, stylo en main, une feuille blanche en dessous. On fait le vide et on attend qu’un esprit pousse notre main pour écrire des trucs. Ah non, attendez, ça, c’est la version Mystères, pardon… Je nierai avoir testé le truc à plusieurs reprises… Non, ici, on parle d’écriture automatique dans le sens “on se lance et on voit où ça va.”
D’ordinaire, j’ai ma boussole
Ce qui va à l’encontre de ma “méthode” d’écriture. En général, quand je me lance dans l’écriture d’un roman, j’ai un début, une fin, deux ou trois péripéties au milieu et basta. J’aime métaphoriser ma méthode d’écriture ainsi : quand je me lance, j’ai le squelette, l’exercice est de rajouter la chair. Bon des fois, je développe beaucoup de tumeurs et à la fin, ma chair part à la poubelle. Oups. Mais quand je me lance, je dois, grosso modo, avoir une idée un peu claire de là où je vais. Même si parfois, j’hésite entre deux voies mais ce ne sont pas des voies radicalement différentes, en soi. Juste le dernier embranchement.
Trouple au lac
Et puis cet été, je suis allée au lac. Ca m’arrive souvent mais un soir, il s’est passé un truc, une scène. Je l’avais racontée sur mes réseaux genre Threads, Bluesky ou encore Mastodon. Mais pas Twitter. J’avais repéré un joyeux trio de grands adolescents, limite jeunes adultes. Je dirais 19-20 ans. Deux garçons et une fille. Et ça avait l’air de flirter assez dur en mode on se chamaille dans l’eau, on joue à se grimper sur les épaules et à se pousser dans l’eau. Tous ces jeux qui exigent que des gens se touchent. Le temps de mon petit aquarunning, j’ai observé, circonspecte. La fille avait l’air de flirter avec les deux garçons et les deux avaient l’air d’accepter la présence de l’autre. J’étais tellement à fond que je leur avais donné des prénoms : Claire, Paul et Bastien. Bastien qui vit carrément dans mon quartier et c’est en le recroisant l’autre jour que j’ai repensé à cette histoire.
Un trio amoureux mais what else ?
J’avais envie d’écrire un roman sur ce trio amoureux, j’avais déjà pas mal de matériel mais… je n’avais aucune idée de ce que je voulais en faire. Une romance d’été autour d’un triangle amoureux, ok, mais… Claire irait-elle au bout de ses désirs ? Avec lui puis lui ? Avec eux ? Rien n’était moins clair. Ou se faire dérouler l’action ? Peut-être Arès ou Andernos-les-Bains. J’ai un certain amour pour Soulac-sur-mer mais c’est un coin compliqué pour les baignades et les bagarres sur les épaules. Peut-être le lac d’Hourtin, même si je n’y suis jamais allée. Enfin, je n’y suis pas encore allée parce que ça fait partie des destinations girondines que je veux faire. J’y pense et je n’écris rien car… comment c’est censé se terminer ? Ca, à la limite, je le sais. Les étés ont toujours une fin, les romances estivales aussi. Mais entre les jeux innocents et le bouclage de valise pour rentrer, c’est un peu flou.
Au pire ça ne donnera rien
Et si, finalement, je prenais la question sous l’angle de l’écriture automatique ? Basiquement : Claire vient en vacances à cet endroit, Paul et Bastien sont des garçons du coin, de bons amis. Déjà, d’écrire la mise en place, ça peut aider. C’est ça, l’écriture automatique dont je veux parler : écrire au hasard, jour après jour, et voir où ça amène. J’ai déjà eu des surprises en écrivant. Des relations qui se nouent alors que je l’avais pas prévu. Des personnages plus que secondaires qui se pointent sur le devant de la scène parce que je me suis prise d’intérêt pour eux. Alors est-ce vraiment un frein de ne pas savoir à ce stade de l’histoire ce que va faire Claire ? Au pire, il va se passer quoi ? Un roman abandonné. Oh well, ce ne sera pas le premier. Et puis, là, j’ai besoin d’un peu de douceur et de souvenirs d’été, d’évocation de sable chaud et de peau qui sent le soleil.
On teste et on verra
Alors je vais tenter cette écriture automatique et si ça marche bien, ça pourrait devenir une méthode parfaitement validée.
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