Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Vie de quartier

J’ai un projet ! Enfin, si vous me connaissez un peu, vous savez que le singulier est forcément usurpé. Parmi mes projets d’écriture, il y a Audrey, sorte de Sex and the city parisien, sans Louboutin, dressing de 30 m² ni glamour. Juste la vie. J’avais commencé la rédaction de quelques articles avant de lâcher, faute de temps. Parce que je devais faire des illustrations en plus et que je sais pas faire. Mais j’ai gardé le projet dans un coin de ma tête. Un “roman” sous forme de cinq petits livres racontant les histoires d’Audrey mais aussi celle d’Isa, Elise, Sofia et Baptiste. Même si sur ces deux derniers, j’ai pas encore bien l’histoire. Mais surtout,en liant de ces histoires, j’aimerais utiliser la vie de quartier.

La rue Galande à Paris

Expériences de vie de quartier

Trois anecdotes. 

  • Quelque part en 2011, je passe la soirée avec Philippe, ancien collègue de chez TGGP. Après une première partie dans un lieu cossu invités par une régie ou je ne sais plus qui, Philippe m’emmène dans un bar à côté de chez lui. Un vrai bar de quartier où les gens se retrouvent, se connaissent. Une ambiance. Ca se fait la bise, ça se donne des nouvelles.
  • Décembre 2014. Je suis mon ex Victor dans un bar. On a décidé à passer la soirée ensemble (en tout bien tout honneur) et il m’emmène dans son repaire. Il y a sa meilleure amie qui vit dans le quartier et plein d’autres gens qui se saluent, papotent avec moi… Ah oui, c’est à la fin de cette soirée que “mon ex” Victor est devenu mon officiel. Celui que j’ai toujours cinq ans plus tard.
  • Février 2020. A cette époque bénie et qui semble désormais si lointaine où nous étions libre de circuler. J’ai un rendez-vous à la clinique des yeux pour voir si je peux me faire opérer. Après un dej avec mes anciens collègues travaillant désormais dans le coin, j’ai du temps à tuer donc je vais faire mon activité préférée. Me poser dans un café avec mon cahier et mes feutres pour écrire. Face à moi… un petit chat. Si, si… Je suis tombée dans ce pur café de quartier qui est un peu l’annexe de son chez soi. Où une dame vient avec son chat en toute décontraction avant de saluer quelques personnes qui passent. Bon, on est dans le XVIe donc les gens ne sont pas jeunes et ça papote autour des funérailles d’Emmanuel. 
Un petit chat dans un bar

Une histoire de communauté

Mais c’est ça que je veux créer comme histoire. Il y a aussi les mille et unes histoires des communautés qui se créent spontanément avec le confinement. Les voisins qui se parlent de balcon à balcon. Mes voisins qui papotent dans le jardin toute la journée. Des couples d’à peu près le même âge qui sympathisent autour de leurs enfants. Quand j’ai commencé à imaginer les histoires d’Audrey et ses amis, je me suis demandé comment ils s’étaient rencontrés et qui était plus ami avec qui. Dans Sex and the city, ce n’est jamais expliqué. On peut imaginer que Carrie, journaliste, et Sam, attachée de presse, se sont rencontrées par le taf mais que viennent faire une avocate et une responsable de galerie d’art dans le tableau ? Qui est plus amie avec qui ? Si Friends manque pas mal de cohérence sur sa chronologie, au moins, on sait comment le groupe s’est agrégé… sauf pour Phoebe, personnage à jamais mystérieux (coloc de Monica, oui, mais se connaissaient-elles avant ?). 

Phoebe Buffay la mystérieuse

Comment on est devenus potes

Alors j’imaginais cette histoire-là. Dans l’histoire que j’imagine dans ma tête et qui a zéro existence ailleurs pour le moment, j’avais imaginé que Audrey et Elise s’étaient rencontrées à la fac. Et j’imaginais que Baptiste était un ami de longue date d’Audrey. Quant à Sofia et Isa, clairement, elles fonctionnent ensemble. Parce que dans un groupe d’amis, c’est comme ça : au-delà de l’amalgame, il y a des affinités particulières… qui peuvent tout à fait évoluer. C’est même au coeur de l’arc d’Elise, du moins, son début. Elle se sent un peu rejetée du Club des Cinq (nom de ouf) car avec la rupture d’Audrey, elle se retrouve la seule en couple et s’ennuie pendant les conversations sur Tinder… Ah, tiens, faudra que je parle de ça. Comment je vais parler de Tinder, je connais aps et flemme de m’inscrire pour tester.

Tinder application

Un peu de vraie vie pour la vraisemblance

J’aime ces histoires d’amitié liées à un lieu et non à des parcours de vie. D’autant plus que n’étant pas des plus sociables, je ne sympathise pas avec les quidams. Je sympathise avec mes collègues (enfin, les meilleurs), avec mes camarades de danse, de comédie musicale… mais rarement avec mes voisins ou des gens que je croise régulièrement même si je les salue. Parce que je suis polie quand même. En fait, dans mon projet Audrey, au-delà d’histoires d’amour, j’aime trouver des tranches de vie à glisser ça et là, des rencontres banales qui changent la vie, comme on en a tous connus. Plus de réel pour plus de vraisemblance. 

Nina

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