Là, par exemple, c’est nul. Quand j’étais étudiante en journalisme, il y avait déjà quelque chose que je ne maîtrisais que peu : le titre. Oh, on s’amusait bien à faire du “Libé style” dans certains devoirs et aujourd’hui, encore, sur ce blog, je pars souvent dans du grand n’importe quoi mais voilà, choisir un titre, c’est pas mon truc.
Maestria du cinéma français… pour les titres
Je dois avouer que je ne suis pas très branchée cinéma français (ni cinéma tout court, d’ailleurs) mais y a un truc que j’aime bien dans ce cinéma, ce sont les titres de films :
- Et soudain, tout le monde me manque
- Belle comme la femme d’un autre
- La prochaine fois, je viserai le coeur
- Réparer les vivants
- Ceux qui m’aiment prendront le train
(je n’en ai vu aucun)
Pareil en librairie, tous ces livres au noms alléchants
- Blanche Neige doit mourir (pas si ouf, finalement)
- Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (je n’ai pas aimé)
- Le mec de la tombe d’à côté (au secours, j’ai détesté l’héroïne)
- Pars vite et reviens tard (pas mal celui-là)
Bref des titres qui donnent envie… Et je suis bien incapable d’en produire d’aussi bons.
Un titre alambiqué ou droit au but ?
Pourtant, à la réflexion, est-ce que le bon titre fait le bon livre ? La liste précédente a l’air déjà de démontrer que pas vraiment et si je rajoute au dossier les titres de Moravia, mon auteur préféré, y a pas de quoi s’extasier “L’ennui”, “le mépris”, “les indifférents”, “Desideria” (ce roman, il vous faut vraiment le lire), “1934”, “Lui et moi” (un roman très étrange où un homme est dirigé par son énorme pénis). De la même façon, Nabokov n’est pas allé chercher midi à 14h pour Lolita. Par contre, son « Ada ou l’ardeur » était bien trouvé… mais je l’ai vraiment moins aimé (j’ai souffert à la lecture)
Ecrire un roman puis trouver un titre ou écrire parce qu’on a trouvé un bon titre
Je suis complexée du titre, ce qui engendre deux conséquences :
- je ne donne pas de titres à mes romans tant que je ne les ai pas terminés, à moins d’un éclair de génie, pour ne pas m’arrêter dès la première ligne, découragée de ne pas avoir trouvé un nom à mon œuvre
- Je trouve un truc qui ferait un bon titre donc je cherche l’histoire qui pourrait aller avec.
Et à la fin… j’ai toujours pas de titre
Mais ça reste compliquée. Je me souviens d’un roman que j’ai écrit en 2003 ou 2004 et qui ne doit plus exister nulle part, maintenant. En vrai, ça aurait pu être une sorte de fanfic d’Angel sanctuary, un manga de Yuki Kaori que j’aimais vraiment bien, à quelques nuances près. Ouais, voilà, c’était le Fifty shades on grey d’Angel sanctuary et là, vous pouvez admirer à quel point je valorise mon travail. Bref, j’écris l’histoire, environ 180 pages Word, de mémoire et après avoir écrit le mot « fin », je me creuse la tête : mais comment appeler ce roman ? Pas un truc avec des anges et des démons, c’est pas original puis c’est pas tant ça l’histoire, plus une question de destin qui destine plus. Je crois que le dernier titre fut “un caillou dans la machine”. C’est nul ? Oui.
Un nom qui claque
Je me souviens à ce moment là de l’histoire avoir lu un article sur le film de Asia Argento, “Scarlet Diva”, la réalisatrice avait expliqué qu’elle avait choisi ça parce qu’elle aimait le prénom Scarlet et le côté Diva… Ca m’a pas aidé du coup. Mais j’étais jalouse, un peu, qu’elle ait réussi à trouver un nom qui claque.
En attendant, moi, je laisse tomber. Mes romans ont des noms de code, souvent le prénom du héros ou de l’héroïne. Le titre, ce sera la touche finale, la cerise sur le gâteau, le topping du cupcake et… il va falloir que je renouvelle mon stock d’analogies, moi.
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