Ceci n’est pas le roman épouvantable dont je parlais quelques jours plus tôt mais un roman, Mémé dans les orties, que… Ben j’ai pas aimé. Alors qu’il a bien fonctionné, que les gens en parlent en bien. Un peu comme Le mec de la tombe d’à côté, Les gens heureux lisent et boivent du café, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire… Il semblerait que je n’aime pas les romans dont le titre est une phrase.
Pourquoi je n’ai pas aimé ?
Je ne vais pas vous raconter l’histoire, à savoir celle d’un vieux ronchon… J’aime pas les histoires de vieux non plus manifestement. Je vais essayer d’analyser un peu ce qui m’a déplu même si j’avoue que c’est absolument personnel. Mais dans ma démarche de “retiens ce que tu n’aimes pas pour ne pas reproduire », ça me paraît essentiel. Cependant, ce roman, il est pas désagréable en soi à lire. Je l’ai trouvé peu utile mais je comprends qu’il puisse plaire. Je ne le déconseille pas absolument. Et je reconnais à Aurélie Valognes une très jolie plume. Tout en admettant qu’il est possible que je sois partie avec un mauvais à priori à cause du vieux qui voulait pas fêter son anniversaire. Que ma maman n’a pas aimé non plus, on est trop pareilles sur nos lectures.
J’identifie trois problèmes majeurs dans ce roman.
Des personnages cliché
Des personnages pour lesquels je n’ai aucune empathie. Aurélie Valognes a voulu peindre des personnages hauts en couleur et pour le coup, c’est réussi. Mais j’ai globalement envie de les baffer. Notamment le personnage principal mais aussi une petite fille extrêmement mal élevée. Et écrite par une personne qui ne fréquente pas d’enfants. Vous savez, ce genre d’enfants insupportable qui parlent comme des adultes, même qu’on leur dit toujours qu’ils sont très mûrs pour leur âge. Non, des enfants sont des enfants. Si vous voulez qu’ils agissent en adultes miniatures, réécrivez votre personnage en adulte. J’ai détesté la “méchante” de l’histoire aussi mais là, c’est plutôt une bonne nouvelle. Mais du coup, quoi qu’il arrive aux personnages, je m’en fous assez vu que je n’éprouve pas d’empathie pour eux.
Des personnalités mouvantes
Les rebondissements sont absolument forcés. Ou comment certains personnages changent de personnalité en deux pages pour les besoins de l’intrigue. Et je n’aime pas les personnages qui changent de personnalité, ça ne m’aide pas à avoir de l’empathie pour eux vu que je capte pas leur personnalité.
Une beaucoup trop happy end
Je n’ai rien contre les happy ends en soit même si j’aime moyen ça mais pourquoi pas. Sauf que là, c’était toooooo much. Genre vraiment vraiment trop. Ca m’a rappelé ma prof de français de 4e qui nous avait demandé de faire une rédaction “écrire la suite de Malataverne”, un roman que je n’ai pas du tout aimé à cette époque-là. Mais j’avais 13-14 ans et j’en ai un souvenir brumeux. Je m’étais ramassé un 9 parce que j’avais tué tout le monde, tranquille. Un autre élève avait également eu une note similaire car pour le coup, il avait ressuscité un mort peperlito en nous expliquant qu’on pouvait défoncer le crâne de quelqu’un sans que ce soit mortel. Parce que le truc blanc qui en sort, c’est peut-être de la lymphe… La prof ne nous avait pas mis la moyenne car on était tous les deux “trop”, trop blanc ou trop noir, ce qui rendait le récit peu crédible. Faudra que je vous fasse un article sur cette prof, d’ailleurs. Mais là, voilà, c’est trop guimauve, ça donne un peu envie de vomir.
Parfait pour un petit voyage en train
Après, l’avantage, c’est qu’il est court, je l’ai lu en quelques jours à peine, il sera parfait pour votre prochain trajet en train. Et je serais très intéressée par vos avis car j’ai dû manquer un truc. Ou j’étais trop fatiguée, ça me semble un peu crédible en ce moment.
