Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Beautiful bastard, érotisme frelaté au bureau

Vous l’avez peut-être remarqué, ces derniers temps, j’ai un petit peu parlé de cul sur ce blog et de passion amoureuse merdique. Et bien figurez-vous que tout était calculé, je l’ai fait exprès pour en venir à  2 chroniques de livres. Ouais, on dirait pas mais ce blog a une logique éditoriale!* Donc aujourd’hui, on va causer de Beautiful Bastard.

Beautiful bastard de Christina Lauren

Une lecture de vacances

L’été dernier, lors de mon périple tunisien, Anaïs avait amené avec elle un roman “Beautiful Bastard” de Christina Lauren. Elle avait lu précédemment la trilogie Fifty shades et suite à l’avis d’une camarade de séjour qui a dit “Han, je bosse dans le marketing, ce livre, c’est trop ma vie”, je me suis dit qu’après tout, autant le lire. Ca m’évitera de mourir idiote. Donc sans trop rentrer dans les détails : 1) comme je m’y attendais, c’était mauvais et 2) la fille de la phrase précédente est une mytho.

Une lecture coquine

De la haine à la baise

L’histoire : Chloé, jeune stagiaire dans une grosse boîte de comm, est une fille qui en veut. Tout se passe bien sauf qu’elle a hérité d’un nouveau boss : Bennett, beau gosse trentenaire fils du big boss et absolument insupportable. Les deux se détestent jusqu’au soir où les choses dérapent…

Le consentement, c’est pas sexy

En fait, quand je dis que les choses dérapent, ça veut dire “ils restent seuls un soir dans une salle de réunion, son boss lui colle une main au cul. Puis il lui arrache la culotte et tout va bien”. Ok, très bien. Alors je vois un énorme problème de consentement dès le départ. Sans parler d’abus de pouvoir mais on va passer. On est dans ce genre de livres où on nous fait croire que l’amour est plus fort que la haine et les plaintes pour harcèlement sexuel.

Sexe au bureau

Beaucoup de culottes arrachées

Suite à ça, ça va donner (à peu près) : une engueulade, une culotte arrachée, une scène de baise. Durant TOUT le roman, je vous le jure. La fille a un budget culotte juste hallucinant. Et le pire, c’est que l’autrice a pensé à nous expliquer pourquoi sur tout un chapitre particulièrement inintéressant : les ventes privées. Voilà, Chloé a plein de culottes car elle a un excel avec toutes les ventes privées Aubade et Agent provocateur. Un an après voir lu ce livre, je ne sais toujours pas quoi faire de cette info. Est-il possible de faire du placement produit dans des romans ?

De biens jolis dessus

Rien de surprenant ou d’excitant

Ces culottes déchirées sont symptomatiques du grave problème de ce livre. Rien n’y est jamais surprenant. Les scènes de cul sont hyper convenues et prévisibles. C’est après la dispute et démarre toujours par un arrachage de culotte. Evidemment, elles ne sont jamais excitantes. Et c’est ce pourquoi je déteste ce genre de bouquins qui ne sont finalement que les dignes héritiers des collections Harlequin. A force d’osciller entre le romantico-cucul et l’érotique pour ménagère frustrée, on tombe quelque part au milieu. La tension érotique est réduite à portion congrue, il n’y a pas d’enjeu. Pire : on s’en fout de leurs scènes de baise. Ca ressemble purement et simplement à une longue checklist : dans le bureau, la salle de réunion, l’ascenseur, l’escalier, à l’hôtel, dans le cul

Jennifer's Body

Juste une perte de temps

Les pages se suivent et se ressemblent. On ne ressent aucun intérêt pour l’histoire. Encore moins pour les personnages terriblement irrationnels donc pas du tout attachants. Ca finit de façon extrêmement prévisible. Le style est celui d’un blog lambda et j’ai perdu quelques heures de ma vie. J’espère que vous ne commettrez pas la même erreur que moi, même pour vous faire un avis.

Go vers le pilon

Mais je n’en avais pas fini avec la littérature « érotique » car pour mon anniversaire, je reçus… After… en 4 volumes (des pavés gigantesques).

Ah mais y en avait 5 en fait

On me veut du mal.

* Là, j’oscille entre mauvaise foi et méthode Coué…

Nina

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page