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Faux profil, des mensonges muy caliente sur les applis de rencontre

Il fait chaud, là, non ? Et bien je vous propose de faire encore monter la température d’un cran avec une série très chauuuuuude. Un peu absurdement chaude par moment. Car cette fois-ci, on ne va pas parler de série coréenne mais de télénovela… colombienne ! Mais avec une actrice mexicaine que nous avons déjà croisée. Oui, Netflix a l’air de penser que je ne suis intéressée que par trois choses dans la vie : les dystopies, les séries coréennes et les telenovelas new gen’. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Donc aujourd’hui, on part sur Faux profil, un pseudo thriller qui sert surtout à montrer des scènes de cul.

Faux profil

Une strip-teaseuse et un faux chirurgien

L’histoire. La belle Camila rencontre le très beau et très riche Miguel, chirurgien colombien en goguette à Las Vegas, via une appli de rencontre. Entre eux, c’est rapidement l’amour fou et la passion torride. Mais il y a des petits secrets. Camila a d’abord prétendu être infirmière alors que… elle est strip-teaseuse déguisée en infirmière. Oh oups ! Très éprise de son Miguel, elle finit par lui avouer la vérité mais ça va, il ne se choque pas. Par contre, quand Camila s’envole pour la Colombie pour faire une surprise à son mec, elle découvre que le chirurgien Miguel Estevez n’est pas du le mec qu’elle fréquente. Non, son amant est un fait un gentil père de famille vivant dans une très belle résidence de richoux à Carthagène. Très agacée, elle décide de s’installer dans la même résidence pour faire chier Miguel. Fernando de son vrai prénom. Mais si on a appris un truc des telenovelas new gen, c’est que les gens riches ne sont pas très très gentils.

Ah, vous avez oublié l’intrigue…

En écrivant le synopsis ci-dessus, je réalise qu’en fait, Faux profil ne parle pas vraiment de grand chose. On va prendre pour étalon “Qui a tué Sara”. On était dans la même veine et avec la même actrice principale, Carolina Miranda. Qui jouait Elisa dans Qui a tué Sara. Une actrice qui est régulièrement décrite comme “la plus belle du Mexique” et dont la beauté est fétichisée ici à un point que ça devient gonflant. Dans le sens où c’est parfois le seul trait qui la caractérise. Dans “Qui a tué Sara”, la série a des allures de thrillers puisqu’une jeune femme est morte et on doit découvrir lae coupable. Avec une idée de revanche du frère qui a passé quinze ans en prison. Au-delà des scènes de baise, il y a quand même une tension et une interrogation. Là… Bah vu que Camila découvre la vraie identité de Fernando dès l’épisode 01 et qu’il n’avait pas de secret mortel, ma foi… 

Camila est suspicieuse

Un Melrose place sexy

Nous voici donc avec dix épisodes, se demandant ce qu’il se cache derrière les apparences de la belle vie de ces riches Colombiens. On s’attendait à un thriller haletant. On se retrouve avec un Melrose Place enrichi en plans anatomiques et scènes de cul un peu aléatoires. Et presque insultantes pour les personnages. Par exemple, une fois que Camila découvre que Miguel est en fait Fernando, elle sort de grands discours à base de “han, je le déteste, il m’a menti et il va le payer !”. Puis écarte les cuisses dès qu’il est à quelques centimètres d’elle. Respecte-toi Camila ? Bon, on est certes un peu à court de personnages pour intégrer de la galipette. Mais dans ce cas-là, écrivez les choses différemment ? Parce que concrètement, sur les 10 épisodes, 9 racontent la vie de Camila sous couverture qui se prélasse au bord de sa piscine sans trop savoir quoi faire pour se venger. Parce que le vrai danger pour Camila, c’est pas Fernando, ni sa femme et sa famille riche, non. C’est son ex de Las Vegas. Un connard violent et manipulateur, représentant tout à fait classique de ce qu’on appelle un pervers narcissique. 

Faux profil, une télénovela sexy

Baise à la piscine

Donc les riches font des manigances nulles et baisent. De préférence en bord ou dans la piscine. Point intéressant que je souligne ici alors que je l’ai vu dans les différentes telenovelas new gen : le couple gay. Que ce soit dans Qui a tué Sara ou ici, on a le même prototype de la famille riche. Le patriarche un peu (beaucoup) mafieux sur les bords, une mère à côté de ses pompes voire carrément absente, quelques gamins dont un fils gay. Ce qui est toujours l’objet de tension dans une société qui paraît bien patriarcale quand même. Le fils gay nous permet donc d’avoir quelques scènes érotiques homosexuelles aka “gros plan sur des culs masculins parfaitement dessinés”. Ah oui, oui, c’est fort joli. Je suppose qu’il doit y avoir un kink qui m’a échappé, un peu comme la tendance yaoi dans la sphère manga. Kink dans le sens « on est sur des oeuvres consommées essentiellement par des femmes », hein. Après, je trouve toujours positif que l’on représente des couples homosexuels puisque ça ancre dans l’imaginaire collectif même si ici, on a droit un peu au trope du “les gays, ce sont des geudins du cul qui aiment les fêtes où on se drogue”. Après, c’est juste une série érotique donc l’écriture des personnages sert surtout à justifier une scène de triolisme.

Un couple gay de telenovelas

J’aimerais un bon thriller érotique

Alors que penser de Faux profil ? Point un : je n’ai pas saisi la différence entre les telenovelas mexicaines et colombiennes. Mais surtout, c’est souvent compliqué d’écrire un bon thriller érotique. Ce qui fait chier parce que dans l’absolu, je pourrais vraiment être cliente de ce genre de fiction. Faux profil est typiquement le genre de série qui semble avoir été bâtie en pensant d’abord aux scènes de sexe puis on a vite fait bricolé une intrigue par-dessus. Du coup, si vous avez envie de mater quelques scènes épicées dignes de la grande époque d’Hollywood night, vous ne serez pas déçu. Par contre, si vous avez envie d’un peu plus de fond… je suis pas certaine que Faux profil mérite 8h et quelques de votre vie.

Nina

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