Écrire et lire, deux de mes plus grandes passions dans la vie. Et des qui durent, contrairement aux trois mille activités commencées et abandonnées. Je suis exigeante, j’ai des goûts très arrêtés même si je ne suis jamais réfractaire aux recommandations. Je lis pour m’évader, apprendre, avoir de jolis mots en tête. Mais malgré mon exigence, il y a un truc qui me rend dingue : le snobisme intellectuel. Et avec le dernier salon du livre et le scandale Matzneff, on s’en est pris une bonne louchée.
De la littérature pour jeunes ? Diantre !
Oui, je l’ai évoqué mercredi quand je vous parlais téléfilms mais voilà, dans le monde littéraire, une menace pèse sur les belles lettres… le genre young adult. Coup de tonnerre ! Alors déjà, qu’est-ce que le young adult, allez-vous me demander ? C’est le nouveau nom de la littérature pour ados qui se caractérise par des intrigues fortes. Parfois des dystopies comme Hunger Games et Divergente mais aussi des vampires et loups-garous. Comme Twilight. Globalement, ces romans sont trépidants et se déroulent sur plusieurs ouvrages. Est-ce que j’aime la littérature Young Adult ? Oui et non, il est impossible d’aimer ou rejeter dans sa globalité un champ littéraire aussi vaste. Je trouve ses dystopies intéressantes, je parlais de Hunger Games, Divergente est intéressant sur son dernier volume (les deux premiers étant assez indigents et les personnages aussi couillon que le film même s’il y a quelques bonnes idées), La sélection, aussi. Par contre, les romans romantico-toxiques de type After que je n’ai même pas eu le courage de finir, please ! On peut également mettre Harry Potter dans le lot puisque si les premiers volumes tiennent plus de la littérature jeunesse, les derniers tomes sont plus sombres et séduisent un public bien plus âgé qu’Harry et ses acolytes.
Un genre indéfinissable
Je vais donc avoir du mal à louer ou défoncer la littérature young adult vu que ça touche des oeuvres très différentes les unes des autres. En résumé : je suis ravie que les gens lisent, des plus jeunes aux plus vieux, et que chacun y trouve son plaisir. Sauf les livres toxiques comme les After ou 50 nuances de grey qui t’apprenne que l’amour, c’est tout accepter de la part d’un mec toxique. Ca, je trouve ça à la limite du criminel de publier ça. Et je ne vais même pas m’arrêter sur le cas Maztneff. Est-ce qu’on aurait idée de juger les collections classique ? Dans une collection “classique”, on va pouvoir trouver L’Odyssée, Chrétien de Troyes, Flaubert ou Zola. Même du Molière ou du Baudelaire. Est-ce que j’aime les classiques ? Et bien, ça dépend mon bon ami ! Alors pourquoi une telle rancoeur pour un “genre” énorme qui recouvre tant de réalités ?
Juste une question de snobisme
Le snobisme. Tout simplement. Je peux comprendre qu’on ne soit pas fan d’histoire de vampires, moi même, ça ne me passionne pas. Je me suis arrêtée à la saga des vampires d’Anne Rice qui a commencé à sentir la croquette dès le tome 4. Par contre, les dystopies young adult avec de jeunes héroïnes ordinaires qui lèvent le poing contre l’ordre établi, je dis oui. Enfin relativement. Parce que le genre ne fait pas le style et que naturellement, je vais préférer un auteur,ou plutôt auteure dans ces cas-là. Mais voilà, c’est pour les jeunes, c’est forcément médiocre. Hé oui, 2019, on en est encore là. Pourtant, vous savez, les jeunes sur lesquels on aime tant cracher, qui seraient incultes, sans vocabulaire… ce sont les adultes de demain. Ce sont même les adultes d’aujourd’hui, en vérité, pour certains. Et ils ont droit de se cultiver, de s’évader par la lecture. Et je rêve du jour où on arrêtera de mépriser les gens qui ont envie de parler à des citoyens en herbe, de leur raconter des histoires. Parce qu’ils sont tout aussi méritants et valables que vos vieux réacs pompeux qui adorent raconter leurs subversions en se croyant supérieurs. Par exemple.
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