Je me suis demandée s’il était pertinent de présenter sur ces modestes pages un classique de la littérature américaine. Mais vu que dans mon entourage, personne ne connaissait et que spoil c’est mon coup de coeur de l’été, voici donc “Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur” d’Harper Lee.
Un livre qui est super, paraît-il
Si vous lisez tous les articles de ce blog, vous aurez noté que je lis assez régulièrement Society. Un magazine que j’apprécie car j’e’y trouve un peu de tout. Dont un article sur Harper Lee, écrivaine one shot amie de Truman Capote et, apparemment, génie littéraire. Comme j’aime juger par moi-même et que je trouve le livre comme de par hasard chez Cultura quelques jours après avoir lu l’article, j’y vois un signe. Hop, dans ma besace !
Ca commence comme un été heureux
L’histoire. La jeune Scout, 6 ans, vit une enfance plutôt heureuse et insouciante à Maycomb, Alabama, avec son frère Jem et son père, Atticus. Un été, les deux enfants se lient d’amitié avec un autre gamin, Dill. Ils font les 400 coups, se créant notamment un scénario sur leur mystérieux voisin, Boo. Bref, ça sent bon le cookie maison trempé dans le verre de lait.
Une petite ville pas si parfaite
L’enfance va, doucement. Nos jeunes héros sont parfois un peu turbulents, leur père bienveillant jusqu’au basculement. Un jour, Scout se bat à la récréation avec un petit garçon qui lui dit que son père “est l’ami des négros”. Même si elle ne comprend pas ce que ça veut dire. Elle se fâche et le frappe. Son père la gronde et on apprend qu’Atticus a été commis pour défendre un jeune Noir accusé de viol. A partir de là, on va assister à la violence raciste ordinaire, le village de Maycomb dans tous ses états puis le procès. Le tout raconté par Scout.
Une finesse d’écriture remarquable
Ce livre est une pépite. D’abord pour le portrait de cette Amérique blanche et raciste mais surtout pour la finesse d’écriture. Il y a souvent un énorme problème d’écriture sur les enfants à savoir qu’on sent que ce sont des adultes qui écrivent sur des comportements qu’ils pensent que des enfants pourraient avoir. Ca m’avait particulièrement fait grincer des dents dans les romans de Camilla Läckberg où la fille d’Erica et Patrick marche et parle normalement dès son premier anniversaire. Alors je veux bien admettre que niveau puériculture, je suis pas la reine mais si je me base sur mes petits amours de neveux et nièces ainsi que des enfants qui m’entourent, à un an, la notion de cadeau leur est très étrangère. Et leur vocabulaire se limite à peu près à “maman” et “papa” et éventuellement “bibi”. Mon neveu disait Tata mais je crois que c’était un hasard surtout que moi, c’est tatiiiiiiie. Et si mes deux monstrous marchaient bien à leur premier anniversaire, ça restait un peu hésitant. Quoi que Pivoine moins mais elle est carrément plus téméraire que son frère et… Ciel, que j’ai violemment rippé dans du hors sujet, là. Vous voyez de quoi je parle ? Ces films, séries ou romans où un gamin de 6 ans va te faire preuve d’une maturité qu’un adulte normalement constitué pourrait lui envier, avec un sens du bien et du mal et celui de l’abnégation et du sacrifice incroyablement développés.
Une enfant comme les autres qui ne comprend pas tout
Et bien Harper Lee, elle tombe pas dans ce piège-là. Je me suis sincèrement attachée à Scout pendant la lecture qui est juste une petite fille de 6 ans qui essaie de comprendre le monde qui l’entoure. Avec les difficultés que ça représente pour une enfant de 6 ans qui ne comprend pas trop pourquoi les gens n’aiment pas les Noirs? Et qui s’en fiche un peu car elle est plus intéressée par ses histoires d’enfant. C’est doux-amer, c’est brillant. C’est le livre qui m’a le plus marqué ces derniers temps et que vous devez lire si ce n’est déjà fait.
Partager nos grands classiques car y en a trop pour les avoir tous lus
Alors, dois-je parler de grands classiques de la littérature sur ces pages ? Quand c’est un tel coup de coeur, c’est oui, trois fois oui. On ne sait jamais, vous êtes peut-être, comme moi, passé à côté de ce petit bijou.