Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Merci et au suivant, le Sex and the city turc

Sauf qu’il n’y a pas tant de sexe que ça mais une héroïne qui fait de l’aviron sur le Bosphore alors ça va. De temps en temps, j’aime lancer une série turque par amour des gens beaux. Alors une série turque qui se présente comme un Sex and the city où l’héroïne, sortant d’une rupture, décide de se lancer sur le marché de la drague, de suite… Ca s’appelle Merci et au suivant et malgré quelques longueurs et imprécisions, ça me rappelle qu’on peut aussi faire de bonnes séries romantiques, quand on veut.

Merci et au suivant, Sex and the city sauce turque

Leyla est une avocate pré-trentenaire qui vient de se séparer d’Omer dont elle partageait la vie depuis sept ans. A l’occasion d’un week-end en bord de mer, elle rencontre le beau Feyyaz avec qui elle va se lancer dans une aventure torride. Ce qui ne sera pas sans énerver Ömer qui décide de réclamer la garde du chien. En même temps, Leyla rencontre le beau Cem, golden boy séducteur, futur ex-mari de sa cliente. Entre tous ces hommes, son coeur balance.

Merci et au suivant, Leyla et les hommes

Ca commence donc comme n’importe quelle série romantique où l’on pose les cartes. L’ex, le nouveau, le Mister Big. Le personnage de Leyla est plutôt décrit, dans un premier temps, comme une sorte de nymphette inconséquente. Arrive en gueule de bois au bureau, n’écoute pas la réunion car elle like des mecs sur Instagram, fait picoler sa cliente jusqu’à ce que celle-ci fasse un coma éthylique. Elle parle mal du futur ex mari de sa cliente alors que celui-ci est derrière elle… Ca, elle le fait environ à chaque fois. Bref, ça commence pas ouf. Même si, contrairement à 87% des héroïnes de comédie romantique, Leyla ne tombe pas, même quand elle marche en talon dans la boue. Bref, le premier contact avec Leyla n’est pas fou. Elle est indiscutablement belle et toujours superbement habillée. Comme beaucoup de personnages un peu jet-set des séries turques, d’ailleurs. A noter que Leyla est interprétée par Serenay Sarıkaya qui jouait Sahsu dans Shahmeran. Une actrice dont la première qualité semble la beauté vu que c’est ce que l’on dit toujours à ses personnages. 

Leyla et Cem dans Merci et au suivant

Cependant, la série va petit-à-petit nous offrir plus que ça. Peut-être parce que l’héroïne est incarnée par Serenay Sarıkaya qui a l’air d’être une grosse star en Turquie, mais Leyla n’est pas stupidement maladroite. Tout ne se passe pas forcément bien pour elle, hein. Après une longue relation, elle doit redécouvrir les codes amoureux et ça la dépasse un peu. Elle est accompagnée de quelques acolytes, toujours le même stéréotype : la maquée depuis toujours, accessoirement enceinte au moment des faits, et l’éternelle célibataire qui tombe amoureuse toutes les deux minutes. Sans oublier le meilleur ami que l’on sent amoureux en secret de l’héroïne. Même s’il rencontre une femme super belle, intelligente et gentille pendant la série, soit dit en passant. Donc on va naviguer entre rendez-vous avec ces beaux hommes, disputes avec eux et débrief avec les potes soit en soirée, soit au téléphone pendant qu’elle fait de l’aviron sur le Bosphore. Ca, c’est trop un cliché de comédie romantique, aussi, le débrief pendant l’activité physique. 

Leyla dans Merci et au suivant

Ce que je vous décris, on le retrouve dans toute comédie romantique. A dire vrai, le scénario de base, c’est absolument le même que celui de Plan Coeur, série que j’avais détestée. Une héroïne hantée par son ex, avec ses meilleures amies dont une maquée et enceinte et l’autre qui a toujours le feu au cul. Elles débrieffent pendant qu’elles courent aux Buttes Chaumont. Alors pourquoi j’ai bien aimé Merci et au suivant et pas du tout Plan Coeur. C’est pas juste une question de physique des comédiens. Je veux dire Zita Hanrot a une mine tellement adorable que dans la vraie vie, une fille avec cette tête-là, je veux instantanément devenir sa meilleure amie. La différence, c’est que Merci et au suivant va vite se départir de sa couche superficielle pour nous raconter une histoire plus profonde.

Leyla et buddy, une femme et son chien

Déjà, on va découvrir une Leyla plus fragile en apparence au fur et à mesure de l’histoire. Il y a une jolie scène où elle est bouleversée, on ne sait pas encore pourquoi, et elle va se précipiter sur son chien pour lui faire un câlin et trouver force et réconfort. Oui, la relation entre Leyla et son chien est incontestablement un point fort de la série. Un ingrédient indispensable à certains rebondissements, certes, mais c’est vraiment adorable comme il est un pilier pour elle. Car je trouve que cette série tape juste sur pas mal de points. Notamment sur la relation Ömer-Leyla qui ne sonne pas faux. C’est une relation que l’on voit via des flash-backs. A un moment, Leyla va décrire sa relation avec son ex, comment ils se sont éloignés au fur et à mesure et ça marche. Ca marche parce que ça parle de détails. Il n’y a pas eu de grandes disputes, ce n’était pas une rupture déchirante. Juste un désamour, plutôt bien décrit.

Leyla est perdue

Il y a aussi toute une réflexion sur la perversion narcissique. Leyla part du principe que Cem est un gros pervers narcissique. Ses ex écrivent même un livre sur le sujet. Mais comme c’est un peu le Mister Big de service, on va découvrir qu’il y a un secret douloureux derrière sa difficulté à s’attacher durablement à ses femmes. Donc ce Mister Big là n’est pas une crevure, contrairement à l’original. Un autre personnage va se révéler également très manipulateur, avec deux relations en même temps, des mensonges, etc. 

Merci et au suivant

Et puis il y a la fin. Je ne vais pas la révéler car je trouve que la série se regarde vite et bien. Mais je trouve la fin audacieuce et plus surprenante que ce que l’on imaginait. Pour une fois qu’une comédie romantique ne finit pas comme tu le pressens au bout de cinq minutes de visionnage, ça fait du bien. Donc oui, matez Merci et au suivant. Pas simplement pour l’amour des gens beaux, de l’aviron et de cette vision chic et moderne d’Istanbul. C’est une série plutôt bien foutue, qui prend un virage intéressant. Il faut juste passer le premier épisode où Leyla semble prendre la direction d’une héroïne gonflante pour savourer. 

Nina

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page