Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

La lourdeur des clins d’oeil : arrêtez !

Ceci est un plaidoyer pour arrêter de prendre votre audience pour des cons. Ou de repenser vos clins d’oeil, éventuellement. J’ai longuement soupiré sur le fan service la semaine dernière, je poursuis ma rhétorique avec les clins d’oeil. J’aime les clins d’oeil, je trouve ça assez gratifiant quand je les chope. J’adore les caméos et les easter eggs. Il y a une récompense pour celui ou celle qui sait, qui reconnaît. Maintenant, ce serait bien de pas faire intervenir un mégaphone et des néons clignotants pour me faire capter qu’il y a un truc. Moins de lourdeur, plus de subtilité !

Toy Story parodie Indiana Jones

Voir un film ultra-référencé quand tu n’as pas les références

Comme je le disais dans mon précédent article, je suis allée voir Spider-man : No way home au cinéma. Alors que je n’avais pas vu le Spider-man 2 de cette saga mais c’est pas grave. J’étais bien persuadée que je raccrocherais facilement les wagons. Et effectivement, je n’ai eu aucun souci. Même si j’ai dû rater toutes les vannes concernant le Docteur Strange vu que je n’ai aucune idée de ce qu’est censé faire ce monsieur. A part faire des trucs avec les mains, là. Ah et j’ai été assez surprise de découvrir que l’ancien fiancé milliardaire de Monica était devenu une sorte de super majordome de feu Iron Man. Mais sinon, ça va. Ce que je ne savais pas en revanche, c’/est que j’allais voir un film ultra référencé sur les autres Spider-man. Sachant que j’ai vu le 1er de la première trilogie, le 2e de la deuxième trilogie devenue dilogie parce que ça a bidé. Et Spider-man : into the spider-verse. Incontestablement le meilleur. Après, grâce à ma grosse culture Youtube, j’ai une bonne notion des épisodes 2 et 3 de la trilogie avec Tobey. 

Spider-Man : No way home

La lourdeur du coup de coude

Peut-on apprécier Spider-man : No way home quand on n’a pas toutes ces références ? Oui. Est-ce que ça rend les clins d’oeil moins pénibles ? Non bon sang. La lourdeur de fou. Déjà les dialogues qui nous remettent tout le temps dans le bain genre “Oh Max, tu étais un scientifique tout moche d’Oscorp, que tu es devenu bien joli”. Ou “moi aussi, j’ai perdu quelqu’un que j’aime genre mon oncle ou ma meuf”. Alors vous allez me dire que le Spider-verse exigeait aussi une bonne connaissance de l’univers Spider-Man mais est-ce si important ? Je veux dire, tu connais pas le personnage de Gwen Stacy, quand la Spider-Gwen arrive, tu te dis juste “ah ok, dans cet univers, Spider-Man est une fille”. Au pire, tu rates le clin d’oeil mais ça te sort pas de l’histoire. Ce n’est pas incongru. Alors que là…

Gwen Stacy dans le Spider-verse

T’as la ref ? T’as la ref ? Hé, t’as la ref ?

Un exemple : on se retrouve avec nos 3 Spider-acteurs. Ils se préparent à la bagarre et là, ils se mettent à discuter. Bah oui, j’avoue, quand je me prépare à un combat difficile et potentiellement mortel, j’aime bien raconter ma vie. Déjà, c’est chiant. On en est à un niveau de film où j’ai pas besoin que tu name-droppes les trois méchants qu’on n’a pas eu le temps de faire venir. Lourdeur. Mais surtout, quand Andrew Garfield est pris d’un doute, Tobey McGuire se transforme en sorte de coach motivation “Don’t say it, you’re amazing. Say you’re Amazing ! I’m amazing.” Amazing comme… The amazing Spider-man, la saga dans laquelle jouait Garfield. Non mais… Juste un “you’re amazing, ça aurait été cool. Hihi, ahah. Au pire, tu ratais la vanne et c’était pas grave. Parce que c’est ça, le principe du clin d’oeil complice. Si on le chope, ça fait plaisir. Si on n’a pas la ref, ça nous empêche pas de suivre l’histoire. Là, le coup de “you’re amazing, you’re amazing”, c’était si… dérangeant.

Les trois Spider-men et la lourdeur des références

De marrant à irritant

Bref, le clin d’oeil est un procédé sympathique, j’en suis la première fan, mais bon sang, c’est pas la peine de me casser une côte avec le coude pour me faire remarquer qu’il y a un truc WINK WINK WINK. J’ai même envie de dire que si tu appuies avec tant de lourdeur sur ton clin d’oeil, c’est qu’il est mal écrit. Pire, il crée l’effet inverse de celui qui était attendu. Au lieu d’instaurer une complicité et de générer de la sympathie, le clin d’oeil devient un irritant. Du coup, est-ce que j’ai aimé Spider-Man : No way home ? J’ai passé un bon moment mais… quinze jours plus tard, j’ai quasi pas de souvenirs. Et pourtant, j’aime bien Tom Holland et Zendaya, j’avais bien aimé le 1er Spider-Man de cette saga. Mais… les Marvel et moi, je sais pas, ça marche pas.

Nina

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