Ai-je trouvé la série romantique ultime ? Je ne sais pas mais on dirait que ça y ressemble. Pourtant, j’avais un peu peur en lançant “Un conte parfait” de tomber sur un truc hyper mièvre et forcé de fou. Un peu comme Plan Coeur ou L’amour presque parfait, une série française dont le premier épisode m’avait rendue folle tellement c’était nul. Mais là, j’étais à fond. Alors je dois vous en parler.
Une vie en pleine implosion
L’histoire. Margot et David sont en crise. Margot, assommée par la pression familiale, a fui le jour de son mariage et David vient de se faire larguer par sa copine après une mise au point où il s’en est pris plein la tronche. Ils se croisent un soir dans un bar et suite à une série de hasard, ils commencent à tisser des liens d’amitié, réalisant qu’ils souhaitent tous les deux récupérer leur ex. Ils vont donc se coacher mutuellement et forcément, un rapproche va s’opérer… Bref, une comédie romantique avec un potentiel de rédemption fort.
Une série qui sentait le cliché
En lançant cette série, je n’étais pas certaine de ce que j’allais trouver. En vérité, il est possible que le principal attrait d’Un conte parfait, initialement, c’est qu’il s’agit d’une série espagnole. Et que j’aime assez bien leurs séries romantiques comme Valeria, Si je ne t’avais pas rencontrée, heu… Bah c’est déjà deux séries romantiques que j’ai bien aimées, c’est pas si mal. En comparaison, j’ai aimé zéro série romantique française… Et je ne vous cache pas que le premier épisode m’a un peu fait peur. La meuf qui quitte son mariage par panique, c’est pas follement inédit. Kof kof Rachel Green. Il me semble même que le trope d’une moitié d’un couple qui décide, le jour du mariage, de ne pas se pointer à la cérémonie, c’est somme toute classique. Y avait même un film avec Julia Roberts où l’héroïne passait son temps à se barrer le jour de son mariage. Quant à la copine de David, Idoia, c’est une caricature de… pétasse ? Toujours en crop top, mini-jupe et des ongles tellement longs qu’elle ne doit littéralement rien faire avec. Bref : clichés.
Captivée par cette bluette
Et pourtant, je me suis faite totalement attraper par la série. Et comme je suis toujours dans ma période romantique, à raconter que je vais écrire le projet Audrey ou mon histoire de trouple au lac, je me dois d’analyser ça. En vrai, au rythme où ça va, je vais finir par écrire un livre de recettes d’une parfaite comédie romantique avant de commencer mon projet Audrey. Bref, on s’en fout de ma vie. Pourquoi j’ai trouvé que c’était une jolie série ? Alors, oui, j’ai été séduite par les beaux paysages grecs et les acteurices sont bien charmants, ça fait toujours plaisir. Mais surtout… Ca sonne fort bien.
Une série qui ne se moque pas de nous
La série a une énorme qualité : elle est honnête. Dans sa narration et ses ambitions. Elle a très bien compris qu’on allait assez vite capter que Margot et David allaient se chiner un peu. Ils assument relativement bien leur attirance réciproque. Avant même le premier baiser, ils sont toujours à se toucher, se chercher un peu. La série ne cherche pas tant à nous faire douter d’une histoire possible entre nos deux protagonistes mais plus sur la façon dont Idoia et Filippo, le beau fiancé pas bien critiquable de Margot, allaient dégager.
La gestuelle du flirt
La série insiste beaucoup sur la complicité naissante entre les deux personnages. Avec force de gros plans sur les doigts qui se frôlent, se frottent, les mains qui ne se lâchent pas… De la peau qui vibre à l’unisson. Un peu tarte à la crème mais je trouvais que ça facilitait l’identification avec les personnages. Vous savez, quand on est attiré par une personne et qu’on profite de la moindre occasion pour créer un contact physique ? Je ne parle pas de quelque chose de déplacé, hein, juste une main sur un bras ou une épaule… Et pour le coup, Chloé Wallace, la réalisatrice, a décidé que c’était ce qui l’intéressait. Et moi aussi. Je parle souvent de ce graal narratif qu’est l’étincelle amoureuse et toute cette petite gestuelle me paraît fort passionnante.
Du sexe comme dans la vraie vie
Maintenant, parlons cul. Là aussi, la série est honnête. Les scènes de cul sont des scènes de cul mignonnes mais ni trop niaises, ni trop trash pour rien. Avec un côté curieusement réaliste. Genre lors de leur premier rapprochement, David et Margot commentent le fait qu’elle est très trempée. Bon, il se trouve qu’elle a ses règles, qu’elle y voit un signe, tout ça. Mais je n’ai pas souvenir d’une telle simplicité dans les dialogues sur l’excitation féminine. Les règles qui s’invitent dans un ébat, si. C’est pas incroyablement imaginatif mais ok. Il y a une scène rigolote d’érection sur un scooter, également. L’utilisation de capotes est aussi présent… Ca fait combien d’années que j’ai plus vu de capotes dans des ébats dans une série ? Et c’est pas un élément qui va servir dans l’intrigue genre quelqu’un va trouver des capotes… Non, ce sont juste des gens qui utilisent des capotes. Comme des gens de la vraie vie.
Margot ne tombe pas
Et puis parlons de Margot. Déjà, point crucial : elle ne tombe pas. Elle n’est pas une gourdasse maladroite en mode “regardez comme elle n’est pas parfaite”. Même si, au tout début, la Nepo baby étouffée par sa mère que personne ne respecte, je commençais à souffler du nez. Mais finalement, elle devient très vite une fille plutôt détente et franchement drôle. Sans parler du fait qu’elle voit des signes partout. Ca, ça ne peut que me parler.
Je vais lire le livre
Un conte parfait est tiré d’un roman d’Elisabet Benavent. Quand j’ai vu ce nom, j’ai froncé les sourcils… Ca me dit quelque chose… Hé oui, c’est l’autrice de Valeria. Alors il me parait évident que je dois me pencher sur cette autrice. Bon, je n’ai pas trouvé ses romans au format “livresque” sur Nextory, je suppose que je les achèterai pour ma liseuse ou que je les écouterai, peu importe. Il fau déjà que je découvre si la fin est la même car dans la série, on a droit à deux fins. On est libre de choisir celle que l’on préfère. Et dans le livre ? Ca peut paraître un accès de paresse, un « je ne choisirai pas entre une fin heureuse et une autre qui l’est moins ». Mais j’aime assez le concept. Je le recalerai peut-être sur mon histoire de trouple ou même Audrey. Même si ma session puzzle m’a permis de décider comment ça finirait pour elle.
Jolie comédie d’été
Bref, Un conte parfait est une chouette comédie romantique d’été et vu que le notre est déjà fini, ça met un peu de baume au coeur et c’est vraiment une petite bluette adorable. C’est une mini-série donc ça se mate tranquille en un week-end pluvieux. Ca tombe bien…