La semaine dernière, les Internets se sont agités car un épisode de Game of Thrones les a laissé en plein désarroi. Je n’en dirai pas plus car… ben j’en sais rien en fait. J’en suis qu’au volume 2 de l’intégrale et n’ai jamais vu la série. Du coup, je me fais spoiler en permanence. Même pas la bande annonce d’OCS quand j’aperçois un certain personnage sur un bateau alors que dans le livre, là où j’en suis, ce certain personnage est encore en train de le chercher. Ou quand je cherche quel personnage joue Natalie Dormer et que si le nom de son personnage ne me disait rien, c’est parce qu’il n’était pas encore intervenu là où j’en étais dans ma lecture. Mais y a tellement 150 personnages, aussi…

Capitaliser sur le buzz à tout prix
Bon, bref, l’épisode se termina sur un événement incroyable qui laissa les spectateurs pantois. Enfin ceux devant leur écran à ce moment là. Les absents ayant toujours tort, voici donc que ces spectateurs facétieux décident de balancer l’incroyable rebondissement à leurs camarades ne l’ayant pas encore vu. Salauds ? Oui. Même mes gentils contacts Internet qui voulaient pas spoiler mais qui postaient un gif signifiant qu’en lisant le livre, on savait ce qui allait se passer. Même la page Facebook de Glamour a spoilé par désir d’engagement. Ils ont posté la photo d’un personnage “qu’avez-vous pensé de l’épisode de Game of throne d’hier soir ?”. Puis l’ont changée 10 mn après suite à des commentaires disant “mettre une photo de ce personnage pour dire ça, trop lol”. Ok, donc j’ai tout compris à l’histoire, allez crever. Déjà que j’ai un peu de mal à le lire…

Regardez-moi, j’existe !
Au delà du simple Game of Thrones, je suis incroyablement fascinée par ce besoin de faire chier les autres, de se la jouer plus malin. De tout faire pour attirer désespérément l’attention. Comme il est, semble-t-il, plus difficile d’attirer l’attention en faisant un truc cool ou altruiste, faisons le connard. Ahahah, quel kiff de voir les gens râler face à notre petitesse, ahahah. C’est ainsi que récemment, j’ai découvert le visage de la fameuse “mother” de How I met your mother. Alors que moi, j’en suis même pas au mariage de Barney…

Ouah, t’as regardé la télé hier soir, quelle vie…
Pourtant, je ne vois pas de quoi se vanter. Tu étais devant ta télé hier soir ? Tu n’as tellement pas de vie que tu passes non seulement tes soirées à regarder des séries mais le lendemain à essayer de gâcher le plaisir de ceux qui ont eu une vie la veille ? Ca puerait pas un peu la frustration de no life, ça ? Non parce que si je n’en suis qu’au livre 2 de l’intégrale et que j’ai toujours pas vu un seul épisode c’est que :
- Je lis aussi d’autres bouquins (à venir : la suite de Glacé de Bernard Minier)
- Je sors parfois et je rentre trop tard pour lire beaucoup
- J’écris (pas assez à tout dire)
Bref j’ai une vie hors des séries télés.

Vous pouvez pas juste vous taire ?
Internet a aussi cette capacité à gâcher le plaisir. La semaine dernière, ça devenait littéralement chiant. Entre “ceux qui ont lu le livre et qui savent”, “ceux qui ont regardé l’épisode et qui ne diront rien mais que putain ils sont dégoûtés”, “ceux qui “mais putain vos gueules, laissez moi regarder en paix!”… Et pourquoi vous la fermez juste pas ? Bien que les derniers, je comprends carrément qu’ils râlent. Oui, c’est bon, on a compris vos allusions lourdingues. “Ceux qui ont lu”, retournez à vos bouquins et foutez la paix aux autres. Oui, on sait que vous êtes dégoûtés, « ceux qui ont vu l’épisode », mais est-ce que ça a vraiment un intérêt de l’exprimer ? L’avantage quand on a 5 ans de retard sur toutes les séries comme moi, c’est que quand je m’exprime sur la fin d’une série, tout le monde l’a déjà vue… Comme ça, je ne nuis à personne. Quoi qu’en fin de compte, la seule série qui m’a vraiment fait poster un commentaire quasi à chaud sur sa fin est Six Feet under et l’incroyable finish qui m’a déprimée pendant 15 jours…

Il était doux, le temps où pour savoir la suite d’une série US, fallait aller la lire dans un magazine. Volontairement je veux dire…
Et puis pour déprimer tous ensemble, je vous colle le final de Six Feet Under.