Raconte moi des histoires

Pour bien raconter les histoires, il faut aussi savoir les écouter

Mon rituel d’écriture quotidien

Hé mais on est le 1er novembre, c’est le début du Nanowrimo. J’aime bien le Nanowrimo car il est en général l’occasion pour moi de remettre l’écriture au centre de ma vie, de réaccorder du temps à cette marotte si chère à mon coeur. Même si, la plupart du temps, mes petits piapias restent entre mon ordinateur et moi. Mais je suis en paix avec ça. Enfin, je suis surtout en paix avec le fait que la réécriture me saoule trop pour qu’il en soit autrement. Mais depuis quelques années, l’écriture est surtout un loisir d’hiver qui débute avec le nanowrimo et se termine sur un manque de temps vers mars-avril. Sauf cette année. Et je peux même le dire un peu crânement : j’ai mon petit rituel d’écriture.

Rituel d'écriture, intégrer l'écriture au quotidien

Faisons d’abord un petit bilan de cette année d’écriture. Juste parce que j’aime les bilans. En un an, j’ai écrit 292 500 mots de fiction. Sans compter mes blogs mais c’est une autre écriture. Si on considère qu’une page tapuscrite, c’est 450 mots en moyenne, j’ai donc écrit 650 pages. Uniquement sur le projet Audrey. C’est aussi une moyenne d’écriture de 800 mots par jour. Je ne suis pas tant là pour me vanter de ça. Je suis assez fière d’avoir tenu, oui, avec une régularité que je n’avais plus depuis des années. A part sur mes blogs mais encore une fois, c’est pas le même exercice. J’en suis fière parce que j’en ai chié sur cette année. Difficultés au bureau qui se terminent par un licenciement… enfin rupture conventionnelle, pardon. Et surtout la mort de mon chat. Puis en plus positif, j’ai entamé une nouvelle formation pas mal chronophage. Alors je me régale, hein, mais c’est un peu chronophage.

Une femme écrit sur un cahier

Ma santé mentale se lit dans mes performances d’écriture. En avril, mois du crash suite à l’annonce du PDG de vouloir se débarrasser de moi, j’ai écrit 15 000 mots. C’est à dire que pendant mes vacances à Venise, j’ai écrit 4175 mots alors que je n’avais que mon téléphone pour écrire. Les quinze premiers jours de mon arrêt maladie, alors que j’avais du temps, je n’ai rien écrit. Pas un mot, pas une ligne. En juillet ? 23 000 mots. Dont zéro durant les cinq jours suivant la mort de Kenya. Et depuis le 15 août ? Pas un jour sans coucher quelques mots. J’ai un objectif de 1000 mots par jour et j’en suis parfois loin. Comme le 19 octobre où j’ai écrit 52 mots. Mais depuis que je me suis résolue à écrire “au moins un peu” tous les jours, je carbure. Dans mon top 3 des mois les plus prolixes, j’ai septembre 25, novembre 24 et octobre 25… Alors que j’écris cet article, j’ai pas fini le mois. 

Ecrire sur une machine à écrire, ambiance automnale

Pourtant, si je regarde mes statistiques, juste avant le mois d’avril, il y a… le mois de décembre. 18 500 mots. Que s’est-il passé ? Je suis partie en vacances. Les fêtes de Noël, tout ci, tout ça. Et à l’époque, je n’avais pas de rituel d’écriture. Ah oui, le rituel d’écriture, on y arrive enfin. Oui. Avant de quitter le volet statistiques, je vais répondre à la question qui vous brûle les lèvres : oui, j’ai un excel de suivi écrit. Quasi 12 mois, une cellule par jour. Obsessionnelle, moi ? Oui. Mais dans ce cas précis, c’est ce qui me fait avancer. Le jeu d’écrire, de grignoter des mots, de faire gonfler les stats. Et pour y arriver, j’ai un allié. La passion de rentabiliser les minutes perdues. En gros, j’ai une vie remplie. Très remplie. Entre les cours, le sport, ma nouvelle cinéphilie, mon amoureux, des petits chats du quartier qu’on va nourrir en attendant qu’ils soient attrapés, la comédie musicale… Parfois, j’aime dormir, aussi, lire un peu des livres… Je mettrais bien mes blogs dans la liste mais vu la friche, bon…

Trois sabliers au sable jaune posés sur un livre

Donc mon arme, c’est mon smartphone. Dès que je peux, je l’attrape pour taper une phrase ou deux. Genre je suis au resto avec moun amoureux et il va aux toilettes. Hop, je tape, tape, tape. 50, 100 mots. Et je procède ainsi. Quelques mots à droite, quelques mots à gauche. Parfois, j’arrive à caler 200 ou 300 mots d’un coup. Et c’est ainsi qu’on arrive à 1000 mots par jour. Et c’est ainsi que j’ai réussi à taper 29 500 mots en septembre… Soit quasi l’objectif de 1000 mots par jour.

Une grosse pile de papiers et de dossiers

Alors évidemment, cette technique a ses défauts. Le principal étant que, parfois, je ne suis pas pleinement concentrée. Ou je laisse passer une coquille parce que fuck l’autocorrect. Et les fautes de frappe car les gros doigts. Parfois aussi, je dois me répéter. Parce que je veux raconter des choses et j’oublie que je l’ai déjà écrit. Evidemment, tout ça se corrigera à la réécriture qui… Ah oui, n’aura sans doute jamais lieu. Parce qu’à partir du moment où je vais me lancer dans la correction de 650 pages… Enfin, le manuscrit fera bien plus que ça. Donc le jour où je déciderai de me lancer, je vais devoir renoncer à pas mal de trucs parce que ça va prendre du temps. A moins de trouver un taf où j’ai rien à faire mais le bore-out, ça ne me réussit pas non plus. C’est finalement pour ça que je dis que la réécriture, je doute qu’elle ait lieu un jour. Mais vu que je suis en paix avec ça, ma foi…

Une femme se détend dans son fauteuil en lisant un livre et buvant une boisson chaude

Bref, j’aime ce rituel d’écriture à base de hacking de vie, grignoter chaque instant possible pour tisser mes petites histoires. Comme je faisais mes bracelets brésiliens, par exemple. Activité que je devrais reprendre à l’occasion. Entre deux exercices Python et un exercice SQL. Et j’ai un peu la tentation de lancer un nouveau roman. Une nouvelle expérience d’écriture, le fameux soap dont j’ai envie depuis des années. Pour me détendre, pour m’amuser. J’hésite encore entre mon soap musical ou un soap plus traditionnel autour de ma version de Fallon Carrington aka Kirsten McKenna. Mmm… Bon, bref, je vous laisse, je dois bricoler un dashboard PowerBI.

Nina

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page