Ce week-end, mes parents sont dans la capitale et au vu du magnifique soleil qui nous fait l’honneur de sa présence, nous sommes allés au cinéma découvrir Avatar. Il faut préciser que la seule qui va au cinéma plus d’une fois par an, c’est Alice avec son Anthony vu qu’ils ont des tarifs hyper préférentiels. Pompier oblige. Je n’étais pas allée au cinéma avec mes parents depuis le visionnage du film Les visiteurs (premier du nom). A l’époque où Clavier ne me faisait pas furieusement penser à Sarkozy vu qu’à l’époque, Sarkozy, on ne savait pas trop qui c’était. Une autre vie, en somme.
Une révolution au cinéma ?
Nous voici donc au cinéma, on arrive à trouver les 5 dernières places côte à côte, quasi devant. En arrivant dans la salle, je me fous intérieurement de la gueule d’une nana qui a des lunettes de soleil sur la tête. Mais je découvre ensuite que ce sont les lunettes 3d. Moi, de la 3d, j’en ai plus vu depuis 1992 au Futuroscope et les lunettes ne ressemblaient pas à ça. Bref, des gens se prennent en photo dans la salle avec leurs lunettes. Une étrange sensation qu’il y aura un avant et un après. Sans doute même si Avatar n’est pas le premier film 3D à passer au cinéma.
Une petite passion pour la 3D
Etant de relative bonne humeur, je n’avais pas envie de ne pas aimer pour ne pas aimer. J’avais un peu peur de l’aspect neuneu de l’histoire. Je n’aime pas les histoires d’amour linéaires ou presque. Mais j’avais décidé d’en faire abstraction. Car je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais j’ai une fascination pour les univers virtuels, la 3D animée, ces paysages oniriques… A une époque, j’avais même ambitionné d’apprendre à utiliser 3D studio max. En mode autodidacte et tout. J’ai plein de livres dans ma bibliothèque sur le sujet. Après m’être procuré le logiciel, je l’ai installé. J’ai crée un petit cochon genre tirelire. Enfin, il était petit cochon que d’un angle de vue. Si on le tournait, il devenait un étrange amas de formes. Suite à ça, je ne m’en suis plus jamais resservi. Dans ma prochaine vie, je maîtriserai la 3D. Ou je serai fleuriste.
Quelques clichés bien agaçants
Donc ma passion certaine pour ce genre de création artistique ne pouvait qu’être un gros point positif. Et ce le fut. J’ai été emballée par les décors, par l’univers de Pandora. Je n’aurais pas eu quelques soucis de digestion grâce à un tartare du pêcheur particulièrement chargé en échalotes, je crois que j’en serais restée bouche bée. L’effet 3d nous projette dans cet univers. Oui, je me suis faite attraper par l’histoire même s’il était facile d’en deviner la suite et la fin. Même si le personnage du méchant général m’a gonflée dans sa caricature.
Ouais, bonne journée, j’ai tué plein de Na-vis, rentrons à la base bouffer un bon steack !
Surtout à la fin, quand il survit à 150 trucs et qu’il ne crève jamais. Ca m’a aussi légèrement fatiguée de voir Michelle Rodriguez dans son propre rôle, la GI-Jane un poil virile. Cette fille peut-elle jouer un autre rôle ? J’ai la sensation que non.
Une histoire qui embarque
Bref, même si j’ai légèrement grincé les dents sur ça, pour le reste, j’ai été à fond. Lors de la bataille finale, j’avais même un peu envie de pleurer. Signe indéniable que j’ai déjà besoin de vacances ALORS que je n’en ai plus. Et des fois, ça fait un peu de bien d’être juste prise dans une histoire, alors même qu’on en voit les grosses ficelles. Alors même qu’on sait ce qu’il va se passer et qu’on pense parfois à Titanic quand on voit la construction du film. Sans doute qu’hier, j’étais dans le bon contexte. Et surtout, je me dis qu’on assistait là à la naissance d’un nouveau genre. Sans doute que dans quelques années, quand le genre sera établi, on rigolera un peu des effets scéniques un peu trop abondants, des perspectives à la japonaise. Vous savez, ce détail au premier plan pour créer la profondeur de champ… Mais faut bien que quelqu’un se lance.
En tout cas, chapeau Cameron. En attendant, je vais consulter des catalogues de vacances, ça va me détendre.