Récemment, je me suis penchée sur la série Sense8 des soeurs Wachowski. Je me suis alors souvenue que je vous avais jamais parlé de Cloud Atlas réalisé par les soeurs Wachowski et Tom Tykner alors qu’en fait, j’ai des tas de choses à dire dessus… et que j’ai un peu peur que Sense8 soit une redite. Y a même une actrice qui joue dans les deux, pour dire).
Plein d’ingrédients pour un film un peu confus
Alors pour vous faire comprendre ma perception du film, je dois confesser un truc. J’ai lancé Cloud Atlas sans savoir du tout de quoi il retournait, juste parce que je trouvais le nom sympa. Sauf que je croyais que le Atlas du titre, c’était la montagne du Maroc. Alors forcément, j’ai été très surprise par le film… Cloud Atlas ou “la cartographie des nuages”, comment vous raconter ça… On suit un groupe de personnages sur six périodes différentes mais la particularité, c’est que ce sont les mêmes personnes réincarnées. Le film, tiré du roman Cloud Atlas de David Mitchell qui est vraiment pas mal, mêle donc dans une seule oeuvre des passages historiques, du thriller à base de complot politico-financier, de la comédie, et des passages d’anticipation avec de la dystopie et du post-apocalyptique. Donc pas mal de choses que j’aime sur le principe (surtout la fin) mais… bordel que c’est confus !
Difficile de s’attacher à tous ces personnages
Pourtant, la trame est censée nous faciliter la vie puisque chaque époque tourne autour d’un personnage en particulier, les autres gravitant autour. Sauf que, déjà, ce n’est pas si clair et surtout, tu ne vois pas où ça veut en venir. Le film restant assez court par rapport à l’ambition de raconter six histoires, pas si cruciales au demeurant, tu passes de personnages en personnages sans réellement t’attacher. Pire, tu commences à t’intéresser à une histoire et pif, on te balance un bout d’une autre. Et tu es là “attends, c’est quand, ça, déjà, ce sont qui, ces gens ? Je m’en fous, remettez l’autre histoire”. A dire vrai, quelques mois après le visionnage, je suis juste incapable de raconter une histoire précisément. Sauf peut-être celle post-apo avec Tom Hanks en leader des hommes redevenus primitifs et Halle Berry qui débarque en sorte de vaisseau du futur. Il y a des cannibales et tout et à la fin, Tom et Halle tombent amoureux. Voilà. Le pire, ce n’est qu’en écrivant cet article que je me suis souvenue de l’arc narratif autour de Timothy Cavendish (Jim Broadbent) alors que c’était mon préféré.
Un trop bon travail de maquillage
Autre point qui m’a un peu posé problème : je ne reconnais pas les acteurs. On a donc six acteurs principaux : Tom Hanks et Halle Berry, Hugo Weaving, Jim Broadbent, Doona Bae (qu’on retrouve dans Sense8), Jim Sturgess. Sans oublier Hugh Grant et d’autres qui réapparaissent aléatoirement aussi. Le souci, c’est qu’entre le passage d’une période à une autre et l’excellent travail de maquillage, je ne les ai pas toujours reconnu. Et j’ai vraiment mis du temps à situer qu’il n’y avait pas un couple central (Halle Berry et Tom Hanks) mais deux (Doona Bae et Jim Sturgess). Non mais ça peut paraître cruel comme avis car le travail de maquillage est fabuleux. Mais ça rend le tout vraiment très confus. On se demande pourquoi on assiste à certaines scènes alors que c’est juste dans la continuité.
Un liant un peu étrange
Autre élément “gênant” : Cloud Atlas est une symphonie composée par le personnage de Ben Wishaw. Que j’avais pas cité car c’est en regardant sur Wikipedia que je me suis rendue compte que je le confondais avec Sturgess dans le deuxième arc narratif par ordre chronologique. Une mélodie qui va obséder les personnages… Sauf que du coup, elle n’existe pas dans le premier arc narratif et on ne sait pas exactement quelle est son histoire. Elle n’est finalement qu’un liant entre cinq des six arcs. Mais ce lien musical ressort dans Sense8 avec la scène la plus réussie du show. Enfin, des 4 premiers épisodes, j’en ai pas vu plus pour le moment… Tous les “liés” se mettent à chanter « What’s up » de Four non blondes. Une scène superbe qui m’a fait écouter la chanson en boucle le lendemain parce que je suis influençable.
(je vous partage la scène parce que je l’aime vraiment bien)
Une esthétique léchée
Après, il y a quand même de belles scènes, je trouve le travail sur l’image magnifique. Certains passages qui lient les différentes époques sont très inspirés mais… Mais en fait, c’est juste trop pour un seul film. D’où je pense la tentative de reprendre le concept dans Sense8. Un peu différemment, certes mais je ne peux m’empêcher d’associer les deux oeuvres. Et je me retrouve un peu avec le même sentiment : confusion, des histoires dont je me fiche un peu. Des personnages que j’oublie d’un épisode sur l’autre… mais quelques belles scènes inspirées. En fait, je crois que ce qui m’a le plus déçue dans Cloud Atlas… c’est que l’idée de base est vraiment géniale mais que le rendu est un peu plat.
Le roman est génial
A côté de ça, j’ai vraiment aimé le livre, plus fluide, moins emmêlé. Même si les livres qui entremêlent les époques ne sont pas toujours des réussites, cf la Carte du temps.
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