Bon voilà, j’ai tout dit. En vrai, mon année 2024 en terme d’écriture n’a été qu’une synthèse de mon ambivalence sur le sujet. Parfois, je me trouve bonne. Parfois, je me trouve excellente. Et puis soudain, je me dis que tout ça n’intéressera personne et je cale. Parfois définitivement. Mais je n’ai pas qu’écrit, j’ai lu aussi. Et ça a été important pour retrouver la flamme d’écrire.
Début d’année sur une rom com politique
J’ai débuté mon année sur ma rom com politique. Claire, jeune Macronarde peu intéressée par la politique mais qui cherche désespérément l’approbation parentale, fait son petit bonhomme de chemin au sein du parti. Fiancée à Raphaël, prof de fac en [insérer ici matière quelconque… Parce que je me souviens pas, en fait], elle mène une vie dictée par d’autres. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Stéphane, député de l’opposition (genre LFI) et après quelques échanges acerbes en plateau, ça finit par se rouler de grosses pelles dans les bureaux de l’Assemblée et s’envoyer en l’air pendant un déplacement en province, lors de la fermeture d’une usine. Au casting : Prisca Thevenot et David Guiraud.
Quand la réalité rattrape la fiction
Sauf qu’entre temps, Prisca Thevenot est devenue porte-parole du gouvernement et j’ai réalisé à quel point son engagement chez les Macronistes n’était pas une erreur. Alors, vous me direz que le pouvoir de la fiction, c’est de tisser un peu ce que l’on veut et je n’écrivais pas vraiment une fanfic sur Prisca et David. Déjà parce que je ne connais pas leur vie amoureuse respective et ça m’intéresse assez peu. Mais j’avais prêté à Prisca quelques qualités que finalement… Du coup, fin de l’écriture vers début avril. Au moment où ça devenait très tendu au boulot avec mon équipe qui prenait cher… Fin de mes sessions d’écriture, je me suis adonnée à autre chose. Pas mal de jeux vidéo notamment car, hé, pourquoi pas ?
Une envie d’écrire beaucoup
Puis après les vacances d’été, le traditionnel nanowrimo a pointé son nez et j’ai commencé à réfléchir à ce que je pourrais écrire à cette occasion. Surtout que j’ai été assez boostée par mes lectures de Marie Vareille et Mélissa Da Costa que j’ai envie de prendre en exemple. Il y avait le vieux projet Audrey, abandonné il y a dix ans et qui me chatouillait à nouveau. Mais je commençais à envisager une autre histoire. Et si j’écrivais deux histoires en même temps ? J’aime bien écrire plusieurs romans en même temps comme ça, si j’en abandonne un, les autres roulent. J’imaginais multiplier les supports. Comme mes livres finalement. Un livre écrit à la mano, un écrit sur mon ordi, le troisième sur mon téléphone ? Je pourrais ainsi relancer mon projet Audrey mais aussi autre chose. Le souci, c’est que des idées, j’en ai beaucoup. Trop. Mais pas toujours des choses très abouties. Il fallait canaliser la flamme d’écrire.
Tant d’idées à développer
J’avais, dans ma besace, deux projets BD dont il faudrait déjà écrire le synopsis. Ofelia, un projet déjà avorté mais qui me revient souvent en tête car c’est plus ou moins une réécriture de Starmania. J’avais aussi mon idée de dystopie Footloose qui a déjà une BO avec le Concerto à une voix de St Preux et Ah ça ira de Gojira ft. Marina Viotti. J’ai aussi en tête Europa de Monica Naranjo mais je sais pas où l’intégrer dans le récit. Après, j’ai aussi mon trio du lac, mon opéra rock mystérieux…
Etre raisonnable plutôt que de se disperser
Et puis le temps a passé et j’ai choisi une voie réaliste : un seul manuscrit. D’abord parce que si j’aime écrire à la main, le retapage est chronophage et je préfère consacrer mon temps à autre chose. Même si je vais lancer un premier lot de réécriture semaine prochaine mais nous en parlerons plus tard. De toute mes idées, une seule était suffisamment avancée. Tant au niveau de la trame qu’au niveau de la culture. Car oui, pour relancer mon projet Audrey, j’ai voulu lire les Valeria pour comprendre comment on raconte les amours d’une histoire de copains. Bilan : j’ai détesté le livre et je sais même pas si je vais regarder la saison 4 de Valeria alors que la version télé est beaucoup plus sympa. En même temps, plus sympa qu’une meuf qui répond à son mec lui expliquant qu’il s’est fait violer “de toute façon, t’aurais fini par coucher avec elle”, bon… Le niveau était claqué au sol.
Ecrire sans rien censurer
Alors je me lance. Un nanowrimo qui a tenu ses promesses puisque j’ai presque tenu l’objectif. Un mois de décembre plus compliqué entre les coups de bourre au boulot, dus essentiellement à une profonde procrastination, et les vacances. Mais j’ai retrouvé le mojo, le plaisir d’écrire. Alors je ne dis pas que tout ce que j’ai produit a de la valeur puisque dans mon projet Audrey, je ne censure rien. Ca donne, par exemple, une jeune femme qui se prépare pour son premier rencard post-rupture et part en disgression sur sa cheffe qui l’aime pas. Je verrai plus tard ce que je ferai de toute cette matière. Parce que j’aime bien l’idée que le projet Audrey ne soit pas juste une histoire de résilience amoureuse mais aussi des histoires d’amitié et de travail.
Ecrire sans barrière
Et ça me fait juste du bien d’écrire sans censure, sans cet espèce de Surmoi vicieux qui me susurre que personne n’aura envie de lire une telle diarrhée verbale. Je m’en fiche, Surmoi, ça m’amuse de l’écrire. J’ai retrouvé la flamme d’écrire, c’est tout. On verra plus tard ce qu’on en fait. Si je redivise par personnage en “tomes” ou si je le laisse en pavé. En pavé qui moisira sur mon ordinateur, un tapuscrit qui finira dans les poubelles de maisons d’édition, en auto-publication sur Amazon. Là, je continue à écrire, no matter what. Et je vais surtout essayer de ne pas reperdre l’écriture de vue parce que “la vie”. On verra ça pour mes résolutions 2025.